«Odile, d’habitude, dormait comme un plomb et jamais elle n’entendait rentrer les bateaux qui, pourtant, faisaient assez de bruit avec leur sirène pour demander l’ouverture du pont.
Une fois, pourtant, qu’elle avait mangé de la morue à la crème et qu’elle ne digérait pas, elle se réveilla au milieu de la nuit. Elle avait envie de se relever pour boire un verre d’eau. Elle hésitait, à cause du froid.
Soudain, il lui sembla qu’elle entendait un murmure et elle tendit l’oreille, troublée. Elle entendait et elle n’entendait pas. C’était curieux. Elle avait le corps chaud de la Marie à côté d’elle et elle cherchait à percevoir sa respiration, constatait quelque chose d’anormal.»
Simenon, la Marie du Port. Roman, dans Tout Simenon 21, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. « Omnibus », 1992, p. 483-566, p. 561. Édition originale : 1938.
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Pour tous les p’tits matins passés à l’aréna d’quartier
Et les ti-culs congelés qui patinent la goutte au nez
Pour les milliers d’patins attachés ben trop serrés
Serrés comme les budgets des jambières c’est pas donné
Ô Maurice Richard
Que l’on prie tous les soirs
Donne-nous notre gain quotidien
Parce qu’on sait qu’t’es jamais ben loin
Hé ho go Habs go
Un aut’ ent’ les poteaux
Un dernier coup d’patin pour aller vers la victoire
On est des millions à tenir le flambeau
Je sais qu’c’est just’un sport mais pour nous c’est not’histoire
Pour toutes les dents cassées et les épaules disloquées
Les nez écrasés sur des visages ecchymosés
Pour ceux qui ont payé pour avoir le droit d’rêver
Et ceux qui étaient bons, bons mais juste pas assez
Ô Maurice Richard
Que l’on prie tous les soirs
Donne-nous notre gain quotidien
Parce qu’on sait qu’t’es jamais ben loin
Hé ho go Habs go
Un aut’ ent’ les poteaux
Un dernier coup d’patin pour aller vers la victoire
On est des millions à tenir le flambeau
Je sais qu’c’est just’un sport mais pour nous c’est not’histoire
Pour tous ceux dans les blancs qui ont fois deux payé
Les billets travaillant deux jours pour les acheter
Et tous les chandails rouges qui sont fièrement portés
Faites-le au moins pour ce sport, faites-le dans toute sa beauté
Hé ho go Habs go
Un aut’ ent’ les poteaux
Un dernier coup d’patin pour aller vers la victoire
On est des millions à tenir le flambeau
Je sais qu’c’est just’un sport mais pour nous c’est not’histoire
Hé ho go Habs go
La 656e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 76 700 titres.
À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
On a tous notre heure de gloire
On a tous écrit une page
Du grand livre d’histoire
D’une ligue de garage
On est tous des héros
Quand on fait les bums
Même quand on perd 3-0
On joue tous au Forum
On s’prend pour des athlètes
À grands coups d’mises en échec
Chaque soir, c’est le grand soir
On a mérité la victoire
La coupe est pleine, on va la boire
On est tous des Maurice Richard
Bagarre générale
On n’a pas froid aux yeux
Des mineures à la Nationale
Emmenez-en des baveux
Oui les gars de chez nous
Savent prendre et rendre les coups
Chaque soir, c’est le grand soir
On a mérité la victoire
La coupe est pleine, on va la boire
On est tous des Maurice Richard
On a tous notre heure de gloire
[Claude Quenneville] Arrive à la ligne bleue adverse, coupe à l’intérieur, belle passe arrière, s’avance dans l’enclave, le tir et le but !
À chacun sa coupe Stanley
On est tous des guerriers
Chaque soir, c’est le grand soir
On a mérité la victoire
La coupe est pleine, on va la boire
On est tous des Maurice Richard
On a du Rocket dans l’regard
On a tous notre heure de gloire
P.-S.—Paroles traduites dans I. Sheldon Posen, «Sung Hero : Maurice “The Rocket” Richard in Song», dans Martin Lovelace, Peter Narváez et Diane Tye (édit.), Bean Blossom to Bannerman, Odyssey of a Folklorist : A Festschrift for Neil V. Rosenberg, St. John’s, Memorial University of Newfoundland, coll. «Folklore and Language Publications», 2005, p. 377-404.
Caricature de Robert Weber pour le magazine The New Yorker, repérée sur Twitter : «Don’t look at me, pal. The guy who would defend to the death your right to say that isn’t here tonight» (Pas besoin de me regarder, Chose. Le gars qui voulait se battre jusqu’à la mort pour ton droit de dire ça est pas ici ce soir).
«Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» Beaucoup attribuent cette phrase, avec des variantes diverses, à Voltaire, mais ils se trompent. Elle est de l’historienne britannique Evelyn Beatrice Hall dans The Friends of Voltaire, en 1906.