Quiz (facile) du jour

Les phrases qui suivent sont toutes tirées du même ouvrage. Où cet ouvrage a-t-il écrit ?

Les jeunes «ne demandent pas mieux que de s’asseoir et de bâtir des projets».

Les «rencontres de discussions» pouvaient «durer jusqu’à quatre heures sans que personne ne quitte».

Nul doute «que l’exercice nous permettra de prendre conscience de l’ampleur de la problématique».

On avait «eu raison de faire en sorte que l’Église ne fasse plus partie de la sphère politique au début des années 60».

«Les valeurs de la Révolution tranquille se voulaient, sans aucun doute, collectives […].»

«Plusieurs groupes d’intérêts ont leur propre stratégie et s’efforcent de la communiquer aux autres groupes qui, souvent, ont malheureusement déjà un agenda différent.»

Il serait bon «de cheminer au niveau des opinions politiques et de s’engager à titre de citoyen».

«Dans tous les cas, il est essentiel pour les jeunes, si l’on ne veut pas voir le rêve de la Révolution tranquille sombrer, de se rassembler pour déterminer notre plan de match […].»

L’oreille tendue de… André Belleau

André Belleau, Notre Rabelais, couverture, 1990

«Si on mettait bout à bout toutes les grossièretés, en oubliant le reste, on finirait par dessiner, au tableau noir, un corps caractérisé par une excroissance prodigieuse du nez, une ouverture abyssale de la bouche et un gonflement énorme de l’étage corporel inférieur. Et ce corps serait dépourvu d’yeux parce que ceux-ci individualisent, renvoient à une singularité. Le regard, reflet de l’intérieur, la vision introspective viendront plus tard avec la littérature bourgeoise. Le corps grotesque se signale au contraire par l’hypertrophie des organes de relation au monde : l’oreille que l’on tend, le nez qui hume.»

André Belleau, Notre Rabelais, Montréal, Boréal, 1990, 177 p., p. 35. «Présentation» de Diane Desrosiers et François Ricard.

Le niveau baisse ! (2009)

Paul St-Pierre Plamondon, Des jeunes et de l’avenir du Québec, 2009, couverture

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Je constate personnellement que dans l’axe Atwater-Bleury de Montréal, l’utilisation du français, tant dans la rue que dans les commerces, diminue et donne l’impression que le français est en train de devenir une lange morte, un peu comme le latin que plusieurs connaissent, mais que personne n’utilise. Par ailleurs, plusieurs moins jeunes me soulignaient, lors de la tournée, leur inquiétude quant à l’état du français, qui se détériore également à l’écrit, surtout chez les jeunes.»

Source : Paul St-Pierre Plamondon, Des jeunes et de l’avenir du Québec. Les rêveries d’un promeneur solitaire, Montréal, Éditions Les Malins, 2009, 136 p., p. 95. Préfaces de Bernard Descôteaux et Marc Lalonde.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture