Autopromotion 261

Un segment de l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, qu’anime Marie-Louise Arsenault à la radio de Radio-Canada, est consacré à la définition de mots beaucoup présents dans l’espace public.

L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion d’y réfléchir à débat, puis à expert.

Cet après-midi, entre 14 h et 15 h, elle abordera le mot authenticité. Elle n’essaiera pas d’être authentique : promis juré.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

L’analyse linguistique des discours de Donald Trump dont l’Oreille a parlé se trouve .

Les zeugmes du dimanche matin, de Twitter et de la collègue

«Mine de rien, deux Siams sur mes genoux, ça fait beaucoup, et parfois des histoires. #zeugme #chats #chatsautravail» (23 septembre 2016).

«Mettre son manteau, descendre l’escalier, prendre son courage et sa pelle à deux mains. #Zeugme #Neige #MerveilleuxSamediSoir #Stie» (3 janvier 2015).

«Quand une “écriture” vous donne mal aux dents et des boutons. #pseudo-zeugme @benoitmelancon c’est un #zeugme ou pas ?» (11 juillet 2014)

«“À 40 ans, la jeune fille, bien en chair et parfois en béret” http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-mutations-tranquilles/407592/monica-lewinsky-apres-16-ans-la-premiere-victime-d-humiliation-sur-le-web-parle… #zeugme #FDeglise #LeDevoir» (13 mai 2014).

«Lire des notes de bas de page en 7 ou 8 points et en allemand. #Pfffffffffff #zeugme» (9 octobre 2013).

«Unter den Linden, en travaux et à contre-jour. #zeugme #Baustelle #UnterDenLinden #Berlin #RareMomentDESoleil» (18 septembre 2013).

«“Vieille croûte réactionaire”, expression adoptée à l’instant et à l’unanimité par toute la maisonnée #zeugme pour désigner ce genre de…» (14 mars 2013)

«“Poulet à la diable, au citron et au poivre noir” (Un livre de recettes) Un #zeugme culinaire et appétissant» (31 décembre 2012).

«“En mai et en librairie les éditions P.O.L. publient : […]” #PapierDansUnLivre #ServicedePresse #LilianeGiraudon #LOmeletteRouge #Zeugme» (18 juillet 2012).

«#Gailly “Et pour monsieur, Brighton, un double café noir et les toilettes.” #zeugme #LesOubliés» (9 juillet 2012).

«“Le garçon revient avec le sucre et toutes ses excuses” #ChristianGailly #LesFleurs #zeugme» (4 juillet 2012).

«Pendant ce temps, Lucie sèche sur sa chaise et sa copie. #Panne #Lenteur #Grrrrrr #ChemisesDeLArchiDuchesseSontEllesSèches #Zeugme» (29 juin 2012).

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Demande solennelle au Devoir

Josée Yvon et Josée Hivon dans le Devoir du 1er-2 octobre 2016

En page C8 du quotidien le Devoir du jour, on peut lire deux textes sur la «vie littéraire» québécoise.

En colonne de gauche, «Dix ans de folie et de parasitisme à Trois-Rivières. L’Off-FPTR est rapidement devenu le porte-voix d’une autre poésie québécoise». (Il y est question notamment d’une «une nouvelle génération de poètes complètement décomplexés».)

Juste à côté, «La Médiathèque littéraire Gaëtan Dostie devra fermer».

Dans les deux articles (voir la photo ci-dessus), on parle de la même poète, Josée Yvon. À gauche, son nom est écrit correctement; à droite, non («Josée Hivon», par contamination avec Véronique Hivon ?).

L’Oreille tendue demande solennellement au Devoir de ne plus confondre la PQ (poésie québécoise) et le PQ (Parti québécois).

Merci à l’avance.

Le niveau baisse ! (1936)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

Lettre de mère Sainte-Anne-Marie, de la congrégation de Notre-Dame, 1936 : «Le français traverse une véritable crise dans notre province. Tout le monde se plaint de la faiblesse du vocabulaire, de la pauvreté de la rédaction, de la défectuosité de l’orthographe.»

Source : lettre citée par Claude Gravel, la Féministe en robe noire. Mère Sainte-Anne-Marie, Montréal, Libre expression, 2013, puis par Louis Cornellier, le Point sur la langue. Cinquante essais sur le français en situation, Montréal, VLB éditeur, 2016, p. 48.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Lionel Duval (1933-2016)

Arsène et Girerd, On a volé la coupe Stanley, p. 13

Après Richard Garneau (1930-2013) et Gilles Tremblay (1938-2014), c’est au tour du journaliste sportif Lionel Duval (1933-2016) de mourir. Les trois étaient nés dans les années 1930 et ils avaient travaillé à la Soirée du hockey, à la télévision de Radio-Canada.

Dans la culture québécoise, Lionel Duval n’a pas eu droit au même traitement que René Lecavalier (1918-1999), un des présentateurs les plus célèbres du Québec, mais il est devenu, au fil des ans, une figure connue des amateurs de hockey.

On prononce son nom dans la pièce la Coupe Stainless de Jean Barbeau (1974).

Il apparaît dans la bande dessinée On a volé la coupe Stanley (1975, p. 13), aux côtés de Guy Lapointe (voir l’illustration ci-dessus), et dans un documentaire de l’Office national du film, Peut-être Maurice Richard (Gilles Gascon, 1971).

Christine Corneau l’a chanté en 1988 :

Quand j’entends la Soirée du hockey
Avec la voix de Lionel Duval
Qui m’parle en direct du Forum de Montréal
Quand j’entends la Soirée du hockey
La foule en délire
C’est plus fort que moi
[Choriste : C’est plus fort que moi]
Ça m’fait souvenir

C’est aussi le cas de Vincent Vallières, en 2003 :

C’est écœurant, y a même Bobby Smith, entre la première pis la deuxième
Qui parle à Lionel Duval pis qui dit :
«Ah ! c’est difficile ! Ah ! c’est difficile !»

En 2001, Luc Bertrand raconte sa vie. Le titre de son ouvrage reprend une des phrases les plus connues de Duval : «Revoyons les faits saillants.»

Marc Robitaille l’évoque en 2013 :

Il y a aussi les conversations avec les joueurs et M. Lionel Duval. J’ai appris que le hockey est un jeu d’équipe, qu’on dira ce qu’on voudra mais que ça se joue sur la glace, qu’il faut jamais prendre les adversaires pour acquis, qu’il y a des soirs comme ça où il y a rien qui marche et que l’important c’est de revenir forts en troisième (p. 30).

Beaucoup, enfin, se souviendront de lui pour sa participation aux campagnes de publicité de Pepsi, avec Claude Meunier.

Références

Arsène et Girerd, les Enquêtes de Berri et Demontigny. On a volé la coupe Stanley, Montréal, Éditions Mirabel, 1975, 48 p. Premier et unique épisode des «Enquêtes de Berri et Demontigny». Texte : Arsène. Dessin : Girerd. Bande dessinée.

Barbeau, Jean, la Coupe Stainless. Solange, Montréal, Leméac, coll. «Répertoire québécois», 47-48, 1974, 115 p.

Bertrand, Luc, Lionel Duval. Revoyons les faits saillants, Montréal, TVA éditions, 2001, 192 p. Ill.

Corneau, Christine, «La soirée du hockey», En personnes, 4 minutes 15 secondes, disque audionumérique, 1988, étiquette Analekta, SNP-9801 Sonophile.

Gascon, Gilles, Peut-être Maurice Richard, documentaire de 66 minutes 38 secondes, 1971. Réalisation : Gilles Gascon. Production : Office national du film du Canada.

Robitaille, Marc, Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Roman, Montréal, VLB éditeur, 2013, 180 p. Ill.

Vallières, Vincent, «1986», Chacun dans son espace, 4 minutes 40 secondes, disque audionumérique, 2003, étiquette Productions BYC, BYCD130.