Non, Maurice Richard n’est pas qu’un projet de nom de pont

«Libérez le Rocket !», dans Old-Timey Hockey Tales, Volume One

Le gouvernement fédéral du Canada a finalement patiné de reculons : le pont Champlain ne sera pas dé / rebaptisé; il ne s’appellera pas le pont Maurice-Richard.

L’ex-célèbre ailier droit des Canadiens de Montréal n’est pas pour autant sorti de l’actualité.

Son prénom se retrouve en couverture (canadienne) du magazine américain Sports Illustrated.

 

Couverture de l’édition canadienne de Sports Illustrated, décembre 2014

(Jean ? Jean Béliveau. Guy ? Guy Lafleur.)

L’Oreille tendue découvre aussi deux bandes dessinées de Robert Ullman, avec ou sans Jeffrey Brown. La première, «Libérez le Rocket !» (2011), raconte l’émeute du 17 mars 1955, cette pièce centrale du mythe de Maurice Richard. La seconde, «The Rocket vs. ”Killer” Dill» (2014), met en scène les bagarres entre «Le Rocket» et un goon des Rangers de New York, Bob «Killer» Dill, le 17 décembre 1944.

Non, Maurice Richard n’est pas mort.

P.-S. — Oui, certes : le Petit Robert (édition numérique de 2014) ne connaît que l’expression à reculons, et pas de reculons. C’est une autre divergence transatlantique.

P.-P.-S. — Pour en savoir plus sur le travail de Robert Ullman, on clique ici.

P.-P.-P.-S. — Ce n’est pas la première fois que Richard apparaît sur la couverture du Sports Illustrated. C’était déjà le cas le 21 mars 1960, avec une illustration signée Russell Hoban.

 

Couverture de Sports Illustrated, mars 1960

 

Références

Ullman, Robert et Jeffrey Brown, «Libérez le Rocket !», dans Old-Timey Hockey Tales, Volume One, Greenville, Richmond et Minneapolis, Wide Awake Press, 2011, s.p.

Ullman, Robert, «The Rocket vs. ”Killer” Dill», dans «Old-Timey» Hockey Tales, Volume Two, Wide Awake Press, 2014, s.p.

Citation épistolaire du jour

Laurent Mauvignier, Autour du monde, 2014, couverture

«Pour l’instant, il entre dans le bureau de poste de la rue du Louvre, il imagine les lettres et les colis par milliers, les gens qui circulent au même moment partout dans le monde. Il imagine les montagnes de sacs postaux et il pense à tous ces mots, par millions, qui s’écrivent, se lisent, se froissent, s’oublient, s’ignorent, et à tous ces gens qui se frôlent et ne se rencontreront jamais.»

Laurent Mauvignier, Autour du monde. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 371 p., excipit.

Autopromotion 149

Études françaises, 50, 3, 2014, couverture

Dans le cadre de son cinquantième anniversaire, la revue Études françaises publie le troisième numéro de son «Volume jubilaire» (le numéro double 1-2 ayant paru à la fin de l’été).

Sous la direction de Francis Gingras, ce numéro propose six articles :

Francis Gingras
«Cinquante ans d’Études françaises» (p. 5-14)

Martine-Emmanuelle Lapointe
«Faire la littérature. La réception des textes et des auteurs québécois à la revue Études françaises (1965-2014)» (p. 17-36)

Michel Lacroix
«“L’épreuve de la lecture publique” : Études françaises, la disciplinarisation du savoir et l’idéal du critique-écrivain» (p. 39-80)

Marcello Vitali-Rosati
«Les revues littéraires en ligne : entre éditorialisation et réseaux d’intelligences» (p. 83-104)

Benoît Melançon
«Éditer des revues savantes : le point de vue des presses universitaires» (p. 105-111)

Élisabeth Nardout-Lafarge
«Relais» (p. 113-119)

Le texte de l’Oreille tendue est en consultation libre ici.

Les abonnés de la plateforme Érudit peuvent y lire l’ensemble des textes.

La revue est également disponible en kiosque.

«Volume jubilaire», Études françaises, volume 50, numéro 3, 2014, 126 p. ISSN : 0014-2085 (imprimé); 1492-1405 (numérique). ISBN : 978-2-7606-3466-4.

Illustration de la couverture : François Desharnais, «Études françaises», 2014, acrylique, huile et collage sur toiles (101, 6 X 76, 2 cm)