La 232e livraison de la bibliographie du XVIIIe siècle de l’Oreille tendue est en ligne là.
Vie et mort du dévolu
L’Oreille tendue, ce samedi soir, à la télévision, regardait d’une oreille distraite le match entre les Canadiens de Montréal et les Maple Leafs de Toronto — c’est du hockey.
À un moment, à RDS, François Gagnon a utilisé l’expression «jeter son dévolu». Benoîtement, l’Oreille twitta ceci.
Plus tard dans la soirée, son tweet donna lieu à des échanges nourris.
Depuis 1698 — le Petit Robert (édition numérique de 2014) date de cette année l’expression jeter son dévolu sur (qqn, qqch.) (sens : fixer son choix sur, manifester la prétention de l’obtenir) —, dévolu a-t-il jamais eu autant de succès ?
P.-S. — Comme cela arrive si souvent sur Twitter, l’échange sur dévolu mena à d’autres, sur sans ambages, sans vergogne, sans lésiner. C’est comme ça.
[Complément du 19 juillet 2022]
Foi de Casanova, il y a une gradation dans le dévolu : «Mon enthousiasme diminua; mais mon frère, sans me rien dire, jeta sur elle un si fort dévolu qu’une année après il se laissa attraper» (éd. de 2014, p. 335).
Référence
Casanova, Giacomo, Histoire de ma vie. Anthologie. Le voyageur européen, Paris, Le livre de poche, coll. «Classiques de poche», 32695, 2014, 597 p. Édition préfacée, commentée et annotée par Jean M. Goulemot.
Le zeugme du dimanche matin et de Diderot
«C’était une espèce de nain, bossu, crochu, bègue, borgne, jaloux, paillard, amoureux et peut-être aimé de Suzon.»
Denis Diderot, Jacques le fataliste, Paris, Le livre de poche, 2000, 414 p., p. 280. Édition établie par Pierre Chartier.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
Autopromotion 089
La 231e livraison de la bibliographie du XVIIIe siècle de l’Oreille tendue est en ligne là.
(Quasi-)Autopromotion
L’Oreille tendue enseigne à l’université. Parmi ses tâches, il y a celle d’encadrer des étudiants aux cycles supérieurs (maîtrise, doctorat) et des chercheurs postdoctoraux.
C’est ainsi qu’elle travaille avec Renan Larue, chercheur postdoctoral au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal.
Renan Larue publie aujourd’hui un texte dans la rubrique «Le devoir de philosophie» du quotidien montréalais le Devoir : «Voltaire aurait-il signé le manifeste Les animaux ne sont pas des choses ?» (22-23 février 2014, p. B6).
Dans quelques jours, on trouvera dans les librairies montréalaises son édition des Pensées végétariennes de Voltaire (Paris, Mille et une nuits, 2014, 69 p.).
La lecture de l’article et celle du livre sont évidemment recommandées.