(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux textes d’horizons éloignés.)
Dans sa livraison du 7 avril 2015, le magazine The New Yorker publiait un article de Kathryn Schulz intitulé «What Part of “No, Totally” Don’t You Understand ?». Son objet : les situations où, en anglais, non veut dire oui.
Dans sa livraison du 3 mai 2015, l’émission de radio Tire ta langue, animée par Antoine Perraud sur les ondes de France Culture, était consacrée à Fleurs d’éloquence, un concours universitaire d’art oratoire (ce n’était pas dit comme cela au micro), avec deux invités, les professeurs Juliette Dross et Jean-Baptiste Guignard. On y entendait des extraits de quelques discours primés, dont l’un devait répondre, par l’affirmative, à la question «Est-il plus facile de répondre non ?». Oui, donc.
P.-S. — Il pourrait légitimement être reproché à un professeur donnant des leçon d’éloquence d’utiliser bien trop souvent l’expression pour le coup (variante, pas plus heureuse, de l’omniprésent du coup).