«C’est à peine si je lisais. J’avais l’oreille tendue à capter la sonnerie du téléphone, et que de fois je crus l’entendre à travers des bruits de la rue, et j’accourais sur le seuil de ma chambre pour guetter, le souffle suspendu, la voix de Geoffrey qui allait lancer comme naguère : “Your friend…” et je serais en bas avant qu’il n’eût fini sa phrase, et de nouveau le ciel s’ouvrirait pour moi.»
Gabrielle Roy, la Détresse et l’enchantement, préface de Jean-Claude Guillebaud, avertissement de François Ricard, Paris, Arléa, 1986, 505 p., p. 354. Édition originale : 1984.