Le niveau baisse ! (2017)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«La décomposition de la France est plus que jamais à l’œuvre. On est mille fois mieux à Damas qu’à Paris, et je préfère le bruit du canon à celui d’une langue française devenue du petit nègre.»

Source : Richard Millet, «Retour de Syrie», blogue de l’écrivain, 18 novembre 2017.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (depuis l’Académie française)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Le patrimoine n’est plus enseigné. […] Mais la langue aussi se rabougrit. La syntaxe s’effondre. L’orthographe n’existe plus. Le vocabulaire se raréfie. Le français n’est plus qu’un moyen de communication. Les Français n’habitent plus leur propre langue. Et celle-ci n’est plus comme autrefois façonnée par la littérature. Et quand l’Académie française dit que l’écriture inclusive est un péril mortel, tout le monde s’en moque.»

Alain Finkielkraut, Zemmour & Naulleau, émission du 15 novembre 2017, 40e minute

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (en Allemagne aussi)

Gilles Marcotte, Notes pour moi-même, 2017, couverture

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Curieusement, je tombe — c’est curieux, je tombe toujours chez George Steiner, dans n’importe lequel de ses livres je tombe, en l’ouvrant par hasard, sur des textes qui rejoignent ce que je viens de lire ailleurs! — sur un essai où, plus violemment que nos amis français, il annonce la mort d’une autre langue européenne, l’allemande. “Ce qui est mort, c’est la langue allemande. Ouvrez les journaux, les magazines, le flot des livres populaires ou savants qui s’écoule des nouvelles imprimeries; allez entendre une pièce de théâtre; écoutez l’allemand tel qu’on le parle au Bundestag. Ce n’est plus le langage de Goethe, Heine ou Nietzsche. Ce n’est même plus celui de Thomas Mann. Quelque chose d’immensément destructeur lui est arrivé. Cela fait du bruit. Cela peut même communiquer, mais non créer un sentiment de communion”.»

Source : Gilles Marcotte, Notes pour moi-même. Carnets 2002-2012, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 2017, 354 p., p. 291-292.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1911)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Les ingénieurs sont devenus incapables d’utiliser leurs connaissances techniques et de présenter leurs idées dans des rapports clairs et bien rédigés» (Comité des Forges).

Source : Lucien Marboeuf, «Idée reçue (1) : “le niveau baisse”», l’Instit humeurs, 27 octobre 2013.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (2017)

Lettres à Flaubert, 2017, couverture

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Comme vous le voyez, cher Gustave Flaubert, en ce début de XXIe siècle, nous devons faire front. Notre langue se détraque, s’appauvrit, se gonfle d’anglicismes, perd ses repères… Les bourgeois qui se piquaient encore de votre temps de la bien parler et l’écrire se rendent aujourd’hui au théâtre en chandail : leur langage cadre avec leur débraillé. Ils ont pu élire en 2007 un président de la République qui était parfaitement incapable d’utiliser un ne dans la forme négative, à moins qu’il ne se fût échiné à parler “comme tout le monde”. Ce n’est pas dans ses discours qu’on ira cueillir du passé simple.

Vanter la préexcellence du français sur l’anglais ou toute autre langue vivante tiendrait d’un chauvinisme qui n’est plus de saison. Mais élever une digue et des étais contre l’inondation et le délabrement du français est une question de survie pour quiconque a appris à respirer dans la poussiéreuse mais suave odeur des librairies et des bibliothèques.»

Michel Winock, «Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! dans quel siècle…», dans Yvan Leclerc (édit.), Lettres à Flaubert, Vincennes, Éditions Thierry Marchaisse, coll. «Lettres à…», 2017, p. 75-79, p. 79.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture