Chantons le hockey avec Oscar Thiffault et Marcel Martel

Bernard Geoffrion, Maurice Richard et Jean Béliveau en couverture de l’Almanach du peuple 1956

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Oscar Thiffault et Marcel Martel, «Boom Boom», 1955

 

Voici une ‘tite histoire
Concernant un canon
Il tire en désespoir
Il porte bien son nom
C’est Boom Boom qu’on l’appelle
Il lance comme un boulet
Passez-lui la rondelle
C’t’un défonçeur de filet

Boom Boom !
C’est pas pour rien qu’on l’appelle qu’on l’appelle
Boom Boom !
Guettez-vous bien car il tire comme un canon
Boom Boom !

Quand il était bébé
Comme couche il portait bien
En hiver comme en été
Un gilet du Canadien
Comme écolier on dit
Y était un petit bonhomme
Tous ses devoirs il fit
Dans le rush [?] du Forum

C’est pas pour rien qu’on l’appelle qu’on l’appelle
Boom Boom !
Guettez-vous bien car il tire comme un canon
Boom Boom !

Ses études terminées
Et son cours en latin
Tout d’suite il met d’côté
Et court vite en patins
Pour jouer du hockey
Sur la glace dans les ruelles
La police l’a empêché
V’là qu’il joue professionnel

Boom Boom !
C’est pas pour rien qu’on l’appelle qu’on l’appelle
Boom Boom !
Guettez-vous bien car il tire comme un canon
Boom Boom !

Jouant pour Canadien
La joute fut diffusée
L’annonceur fut d’entrain
Avala son dentier
Au jeu de ce [sic] recrue
Tout le monde émerveillé
Et l’autre gardien de but
Y était pas là y était caché

Boom Boom !
C’est pas pour rien qu’on l’appelle qu’on l’appelle
Boom Boom !
Guettez-vous bien car il tire comme un canon
Boom Boom !

Quand Boom Boom et Maurice
Ainsi que le Gros Bill
Jouent cont’ une aut’ équipe
Ces joueurs qu’ont du style
On préfère Béliveau
Juliette [?] a bien compris
Ainsi que Maurice
En autant qu’c’est Duplessis

Boom Boom !
C’est pas pour rien qu’on l’appelle qu’on l’appelle
Boom Boom !
Guettez-vous bien car il tire comme un canon
Boom Boom !

On sait que l’or est rare
Aussi que l’uranium
C’qui est de plus rare encore
C’est un billet pour le Forum
J’espère qu’un jour viendra
Avant de quitter ce monde
Que je pourrai z’être là
Lorsque Boom Boom lance et compte

C’est pas pour rien qu’on l’appelle qu’on l’appelle
Boom Boom !
Guettez-vous bien car il tire comme un canon

Boom Boom !
C’est pas pour rien qu’on l’appelle qu’on l’appelle
Boom Boom !
Guettez-vous bien car il tire comme un canon
Boom Boom !

 

Sound Icon / Icône du son

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

 

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Sylvain Lelièvre

Sylvain Lelièvre, Chansons retrouvées, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Sylvain Lelièvre, «La partie de hockey», 1971

 

C’qu’on a joué au hockey quand on était tits gars
On s’faisait dans nos cours des morceaux d’patinoire
Avec de vieux bouts d’planches et pas mal de dégâts
Pis au premier froid bleu on sortait l’arrosoir

J’étais l’plus p’tit d’la gang mais quand j’avais mes gants
Mes pads, mes épaulettes, j’étais deux fois plus gros
Et même si je flottais dans mes patins trop grands
J’me prenais pour Boum Boum j’fonçais comme un taureau

Au restaurant du coin pour cin’cennes on avait
D’la gomme baloune avec des belles cartes en couleurs
De la Ligne nationale on les collectionnait
Fallait mâcher longtemps pour avoir tous les joueurs

Enfin quand v’nait l’sam’di c’étaient nos vraies parties
Les bâtons ben tépés quat’briques pour faire les buts
Les filles su’l’bord d’la bande au jeu c’était parti
Quand on perdait l’arbitre était toujours vendu

Mais un jour on arrive à la ligne bleue d’la vie
On échappe la rondelle en douce on va s’asseoir
Parmi les spectateurs on s’contente de l’envie
On joue en esprit à la tévé l’sam’di soir

Qui c’est qui va gagner la soupe Stanley c’t’année
Qui c’est qui va finir en tête des compteurs
Mais rien ne vaut le temps où l’on se g’lait le nez
Les pouces et pis les pieds sur la glace à cinq heures

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Denise Émond

Les grands succès de Denise Émond, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Denise Émond, «La chanson des étoiles du hockey», 1956

 

[Chœur]

Hourray !

[Réal Béland]

Lance et compte

[Chœur]

Qui ?

[Réal Béland]

Les Canadiens

[Denise Émond]

C’est en parlant de hockey
Que je voudrais vous chanter
Pour vous dire ma façon
Tout le long de ma chanson
Que j’adore Jean Béliveau
Il est grand pis y est costaud
Quand il fait une montée
Moi je me mets t’à turluter

[Turluterie]

Dans les rangs des Habitants
Tout le monde est ben content
Mais le pire c’est à Québec
Sans Grand Jean c’est la [débrette ?]
Et sur les plaines d’Abraham
On peut voir pleurer des femmes
Et y en a qui sont d’venues folles
D’avoir perdu leur idole

[Turluterie]

S’il avait voulu rentrer
Ministre ou bien député
Il n’avait qu’à s’présenter
Pis les femmes l’auraient poussé
À Québec au parlement
Dans l’espace de moins d’un an
C’est sûr qu’il serait assis
À côté de Duplessis

[Turluterie]

Mais l’Grand Bill a préféré
Rester joueur de hockey
Pour aider le Canada
À gagner le championnat
Richard, Boum Boum et Béliveau
C’est le meilleur des trios
Avec Butch à leurs côtés
Les goals seront bien gardés

[Turluterie]

[Réal Béland]

Il lance et compte de nouveau
Et Jean Béliveau fait l’tour du chapeau

[Chœur]

Hourray !

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture