Le niveau baisse ! (2017)

«Il faut prendre la chose au sérieux : le français a besoin d’être protégé. On ne mesure pas à quel point la chose est grave. Le français est un élément essentiel de notre identité. La langue dominante anglaise exerce une pression constante, il nous faut patrouiller constamment et rester vigilants, la langue française est attaquée, maltraitée, méprisée, houspillée, injuriée. Il est primordial de réagir au déclin du français au Québec, car le mal se marque nettement, et de plus en plus.»

Source : Daniel Gagnon, «Le français menacé», le Devoir, 14 février 2017, p. A6.

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

L’oreille tendue de… André Belleau

André Belleau, Notre Rabelais, couverture, 1990

«Si on mettait bout à bout toutes les grossièretés, en oubliant le reste, on finirait par dessiner, au tableau noir, un corps caractérisé par une excroissance prodigieuse du nez, une ouverture abyssale de la bouche et un gonflement énorme de l’étage corporel inférieur. Et ce corps serait dépourvu d’yeux parce que ceux-ci individualisent, renvoient à une singularité. Le regard, reflet de l’intérieur, la vision introspective viendront plus tard avec la littérature bourgeoise. Le corps grotesque se signale au contraire par l’hypertrophie des organes de relation au monde : l’oreille que l’on tend, le nez qui hume.»

André Belleau, Notre Rabelais, «Présentation» de Diane Desrosiers et François Ricard, Montréal, Boréal, 1990, 177 p., p. 35.

Le niveau baisse ! (2009)

Paul St-Pierre Plamondon, Des jeunes et de l’avenir du Québec, 2009, couverture

«Je constate personnellement que dans l’axe Atwater-Bleury de Montréal, l’utilisation du français, tant dans la rue que dans les commerces, diminue et donne l’impression que le français est en train de devenir une lange morte, un peu comme le latin que plusieurs connaissent, mais que personne n’utilise. Par ailleurs, plusieurs moins jeunes me soulignaient, lors de la tournée, leur inquiétude quant à l’état du français, qui se détériore également à l’écrit, surtout chez les jeunes.»

Source : Paul St-Pierre Plamondon, Des jeunes et de l’avenir du Québec. Les rêveries d’un promeneur solitaire, préfaces de Bernard Descôteaux et Marc Lalonde, Montréal, Éditions Les Malins, 2009, 136 p., p. 95.

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

L’oreille tendue de… Gilles Marcotte

Gilles Marcotte, la Vie réelle, 1989, couverture

«Parfois je crois entendre, venant de sa chambre, quelque chose qui ressemble à de la musique mais j’ai beau tendre l’oreille, me concentrer à l’extrême, je ne parviens pas à décider si c’est classique ou romantique, dodécaphonique ou simplement atonal, et d’ailleurs comment ferait-il jouer de la musique ?»

Gilles Marcotte, «S.», dans la Vie réelle. Histoires, Montréal, Boréal, 1989, 235 p., p. 193-213, p. 201.