Le niveau baisse ! (1962)

Gilles Marcotte, le Poids de Dieu, 1962, couverture

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Maître Normand, notaire à Sainte-Eulalie, est d’avis que les impôts sont trop élevés; que l’art oratoire est en décadence; que, de manière générale, le monde court à sa perte.

La faute en est évidemment à la jeunesse.

— Les jeunes d’aujourd’hui, monsieur l’abbé, ne savent plus raisonner. Tirer une conclusion de données bien posées leur paraît une opération trop difficile et, pour tout dire (l’avant-bras balayant l’espace), pas très intéressante. Je ne sais pas ce qu’on leur enseigne dans les collèges, mais le résultat est déplorable. J’ai bien peur que l’on n’y sacrifie un peu trop souvent sur l’autel du hockey (Maître Normand prononce “hocquet”), de la balle au camp et du tennis. Notre temps est celui de la facilité, monsieur l’abbé !»

Source : Gilles Marcotte, le Poids de Dieu, Paris, Flammarion, 1962, 218 p., p. 119.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1909)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Tous les professeurs et tous les examinateurs de France […] sont d’accord là-dessus : les jeunes Français n’écrivent pas en français. La déchéance progressive est, en cette affaire, d’une prodigieuse rapidité.»

Source : Émile Faguet, 1909, cité dans Jean-Marie Klinkenberg, la Langue dans la Cité. Vivre et penser l’équité culturelle, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2015, 313 p., p. 157. Préface de Bernard Cerquiglini.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1886)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«L’orthographe des étudiants en lettres est devenue si défectueuse que la Sorbonne s’est vue réduite à demander la création d’une nouvelle maîtrise de conférences, dont le titulaire aurait pour principale préoccupation de corriger les devoirs de français des étudiants de la faculté des lettres.»

Source : Albert Duruy, «L’instruction publique et la démocratie», 1886, cité dans Claude Lelievre, «La “bataille de l’orthographe” à l’Université», 5 octobre 2010.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1956)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«La décadence est réelle, elle n’est pas une chimère : il est banal de trouver vingt fautes d’orthographe dans une même dissertation littéraire de classes terminales. Le désarroi de l’école ne date réellement que de la IVe République.»

Source : Noël Deska, «Un gâchis qui défie les réformes : l’enseignement secondaire», 1956, cité dans Claude Lelievre, «La “bataille de l’orthographe” à l’Université», 5 octobre 2010.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1913)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Le 10 décembre 1913, un critique littéraire nommé Paul Souday s’en prit à Marcel Proust et à aux fautes de conjugaison qu’il avait trouvées dans “Du côté de chez Swann”. “Visiblement, les jeunes ne savent plus du tout le français, écrivit-il. La langue se décompose, se mue en un patois informe et glisse à la barbarie”

Source : le Nouvel Observateur, 3 octobre 2015.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture