Le niveau baisse ! (2020)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Antoine Desjardins déplore la dégradation du niveau de langage, facilement constatable à partir des vidéos de l’INA des années 1960.»

Source : Antoine Desjardins, «Quand les archives de l’INA nous rappellent l’effondrement de la langue française», Marianne, 15 juin 2020.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (2010)

Dennis Lehane, Moonlight Mile, éd. de 2011, couverture

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«After my daughter was born, I’d considered buying a shotgun to ward off potential suitors fourteen or so years up the road. Now, as I listened to these girls babble and imagined Gabby one day talking with the same banality and ignorance of the English language, I thought of buying the same shotgun to blow my own fucking head off.

Five thousand years of civilization, more or less, twenty-three hundred years since the libraries of Alexandria, over a hundred years since the invention of flight, wafer-thin computers at our fingertips, which can access the intellectual riches of the globe, and judging by the girls in that room, the only advance we’d made since the invention of fire was turning like into an omni-word, useful as a verb, a noun, an article, the whole sentence if need be» (p. 124).

Source : Dennis Lehane, Moonlight Mile. A Kenzie and Gennaro Novel, New York, Harper, 2011, 348 p. Édition originale : 2010.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (2019)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«There is a worrying trend of adults mimicking teen-speak. They are using slang words and ignoring grammar. […] Their language is deteriorating. They are lowering the bar. Our language is flying off at all tangents, without the anchor of a solid foundation» (Marie Clair, Plain English Campaign, 2019).

Source : David Shariatmadari, «Why It’s Time to Stop Worrying About the Decline of the English Language», The Guardian, 15 août 2019.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (2019)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Le nivellement par le bas atteint tous les secteurs de la vie quotidienne, de la richesse du langage aux capacités de concentration. Que le coupable s’appelle Q.I., informatique, école, ou tout cela à la fois, le constat justifiait amplement tout un dossier. Dépérissement de la langue, perte de la syntaxe, abandon de la culture générale : notre espèce redescend la pente du progrès intellectuel. Darwin, au secours !»

Source : Causeur, 71, 2019, dossier «Le niveau baisse ! Bienvenue dans l’âge bête.»

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (2004)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Hélas, hélas, trois fois hélas, nous n’avons pas seulement perdu notre imperium linguistique sur la diplomatie, les sciences, les techniques, l’économie mais, parallèlement ou consécutivement, nous sommes descendus, dans l’oral comme dans l’écrit, de plusieurs niveaux de langage. Vocabulaire et syntaxe se sont dégradés, désastreusement, ignoblement. Tout s’aveulit. De même qu’après l’effondrement de l’Empire romain s’installa un bas-latin, de même, on dirait que la disparition de notre empire colonial a favorisé l’apparition d’un bas-français.

La cause en est profonde; elle siège dans l’âme collective. Le langage est le meilleur, le plus immédiat révélateur du caractère des individus. C’est à son parler que l’on reconnaît, tout de suite, le timide, l’autoritaire, le vantard, le généreux, l’égoïste. Mais le langage est tout aussi révélateur de la mentalité générale d’un peuple. Les Français ne respectent plus leur langue parce qu’ils ne sont plus fiers d’eux-mêmes ni de leur pays. Ils ne s’aiment plus, et ne s’aimant plus, ils n’aiment plus ce qui était l’outil de leur gloire.»

Source : Maurice Druon, «Le franc-parler. Non-assistance à langue en danger», Défense de la langue française, 2004.

 

Ce passage est commenté dans Anne-Marie Beaudoin-Bégin, la Langue racontée. S’approprier l’histoire du français, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2019, 150 p., p. 139-142. Préface de Laurent Turcot. Postface de Valérie Lessard.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture