Certaines expressions, qui étonnent peu dans la conversation, sont particulièrement incongrues à l’écrit.
Consommer, employé sans complément, est de celles-là. L’Oreille tendue en a donné quelques exemples tirés de la presse quotidienne ici.
Dans la prose savante, cet emploi porte à confusion. Soit l’article suivant : Natacha Brunelle, Chantal Plourde, Michel Landry et Annie Gendron, «Regards de Nunavimmiuts sur les raisons de la consommation et ses effets», Criminologie, 42, 2, 2009, p. 9-29. https://doi.org/10.7202/038597ar
Qui s’imaginerait un texte sur le commerce ou l’économie se tromperait : «Dans le présent article sont exposés les résultats d’une étude sur la consommation de substances psychoactives au Nunavik» (p. 9).
Au moins une société distincte (celle qui emploie absolument consommation), peut-être deux (celle qui consomme trop).
[Complément du 10 octobre 2015]
Si consommation de drogue peut donner consommation, il va de soi que substances psychoactives peut donner substances. Exemple, tiré de la Presse+ du jour : «C’est une belle occasion de s’amuser ensemble, car oui, c’est possible d’avoir du plaisir sans substances !»