Dix-huitiémiste de son état, l’Oreille tendue s’intéresse aussi, depuis de nombreuses années, à la littératique, le domaine des relations entre la littérature et l’informatique, selon le néologisme créé par son ancien collègue Robert Melançon.
Depuis 2012, elle donne une conférence unissant ces deux champs d’intérêt, «Diderot : de l’Encyclopédie à Wikipédia», souvent pour le public de l’Université du troisième âge de l’Université de Sherbrooke.
Elle vient de tirer un court texte de cette conférence. Ses amis de la revue numérique Sens public le publient aujourd’hui, sous le titre «Les vertus utopiques de l’encylopédisme». Merci à eux.
Illustration : Louis-Benoît Prévost, frontispice de l’Encyclopédie, 1772
L’Oreille tendue utilise Wikipédia. Elle y collabore. Elle en traite en classe. Elle s’en sert pour ce blogue. Elle donne des conférences sur le sujet, souvent sous le titre «Diderot : de l’Encyclopédie à Wikipédia», et des entrevues, par exemple celle-ci. Elle a publié des articles là-dessus :
Melançon, Benoît, «Confessions d’un optimiste (numérique)», dans Transmettre la culture. Enjeux et contenus de l’enseignement secondaire au Québec. À la recherche d’un socle. Synthèse et Actes du colloque d’octobre 2012, Montréal, Académie des lettres du Québec, [2014], p. 54-70. Suivi d’une «Discussion de cet exposé», p. 71-80. http://hdl.handle.net/1866/13165
Elle a eu l’occasion d’en parler à la radio, notamment le 18 mars 2012.
Rebelote cet après-midi, à l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, au micro de Marie-Louise Arsenault, à la radio de Radio-Canada, entre 14 h et 15 h.
Il est arrivé à l’Oreille tendue d’écrire à propos de Wikipédia (ici et là).
L’autre jour, sur ce sujet, elle a répondu aux questions de Michel Hersir du journal étudiant le Quartier libre de l’Université de Montréal. On peut lire l’entretien de ce côté.
L’Oreille tendue mène toute une série de batailles qu’elle sait perdues d’avance : contre l’emploi absolu du verbe quitter, contre la problématique et contre l’euphémisation de la mort (les gens meurent; dans la langue courante, ils ne décèdent pas).
Elle vient cependant de se trouver une alliée inattendue en Wikipédia, à l’article «Mort vs décédé», rubrique «Style encyclopédique». On y lit notamment ceci : «Dans une rédaction encyclopédique, il vaut mieux parler de la “mort” de quelqu’un que de son “décès”. En effet, le mot “décès” est un terme juridique et administratif (acte de décès) […].» Suivent quelques exemples assez réjouissants, où décéder ne peut pas remplacer mourir, par exemple celui-ci : «Le roman de Colleen McCullough paru en 1977 a pour titre Les oiseaux se cachent pour mourir et non pas Les oiseaux se cachent pour décéder.»
Ne nous réjouissons pas trop vite : «N’étant pas une règle ou une recommandation, cette page ne représente pas forcément l’opinion de la communauté, mais avant tout celle de ses auteurs.»