«Vingt femmes
dans le jardin du Luxembourg
et dans le sens des aiguilles d’une montre.»
Jean Echenoz, Caprice de la reine. Récits, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 121 p., p. 43.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Vingt femmes
dans le jardin du Luxembourg
et dans le sens des aiguilles d’une montre.»
Jean Echenoz, Caprice de la reine. Récits, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 121 p., p. 43.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Au cours d’une conversation, sous la neige et d’abord technique avec un ingénieur local, Gluck en vint pour une fois à raconter un peu sa vie, d’abord professionnelle puis, de fil en aiguille, privée. Mieux vaut en effet, si l’on veut bien se confier, le faire auprès de parfaits inconnus, si possible étrangers car on évoque mieux ses tourments dans une langue qu’on maîtrise mal : le handicap est tel qu’on va plus droit au but. En battant la semelle et en mauvais anglais, Gluck avait donc évoqué son passé, son veuvage, le poids de sa solitude et jusqu’au profil d’une compagne idéalement souhaitée.»
Jean Echenoz, Caprice de la reine. Récits, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 121 p., p. 71-72.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Après quoi les Lumières sérieuses et méthodiques
allaient repenser tous ces acquis en profondeur […].»
Jean Echenoz, Caprice de la reine
Le 16 mai 1992, l’Oreille tendue publiait sa première bibliographie électronique du XVIIIe siècle.
La 246e livraison a été servie tout à l’heure, vingt-deux ans plus tard. Elle se trouve de ce côté.
Référence
Echenoz, Jean, Caprice de la reine. Récits, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 121 p.
«[…] en chaque signe dort ce monstre : un stéréotype : je ne puis jamais parler qu’en ramassant ce qui traîne dans la langue.»
Roland Barthes, Leçon. Leçon inaugurale de la chaire de sémiologie littéraire du Collège de France prononcée le 7 janvier 1977, Paris, Seuil, 1978, 45 p., p. 15.
Illustration : plaque de la rue Roland-Barthes, Paris, photo déposée sur Wikimedia Commons
Soit la phrase suivante, d’un article récent de William S. Messier :
D’ailleurs, le passage d’Eggers à l’émission en 1998 marque la facture littéraire de This American Life. En rétrospective, j’ai du mal à ne pas considérer la rencontre comme ayant été arrangée avec le gars des vues (p. 132).
Qui est, au Québec, ce gars des vues ? Il incarne l’absence de crédibilité d’une situation. Ce qui est arrangé avec le gars des vues est organisé, planifié, trafiqué. Personne n’est moins spontané que le gars des vues. Dès qu’il met la main à la pâte, on doit se méfier : dans l’ombre, il intervient pour qu’une situation se présente sous son meilleur jour. En revanche, s’il est démasqué, il perd tous ses pouvoirs.
P.-S. — Une vue ? Un film. Le gars des vues est un dieu cinématographique.
[Complément du 25 avril 2016]
L’expression n’est pas nouvelle. On la trouve déjà en 1954 dans une chronique cinématographiques de Gilles Marcotte :
Cette rivière [dans River of no Return], justement, Robert Mitchum, Marilyn Monroe et un petit bonhomme appelé Tommy Retig, la descendent sur un radeau. On imagine parmi quels dangers. Aussi bien, n’était l’intervention continuelle du «gars des vues», ils seraient noyés ou assassinés (par les Indiens) depuis longtemps.
[Complément du 3 septembre 2019]
Existe aussi en version pharmaceutique, foi de Samuel Archibald : «La mauvaise nouvelle, c’est que cette histoire-là est un peu arrangée avec le gars des pilules» (p. 29).
Références
Archibald, Samuel, «Survivre à l’envers du monde», Nouveau projet, 16, automne-hiver 2019, p. 28-30.
Marcotte, Gilles, «Le cinéma. Un policier au couvent», le Devoir, 30 août 1954, p. 7.
Messier, William S., «Le grand radioroman américain», Nouveau projet, 05, printemps-été 2014, p. 128-132.