Parlons thèse sur la thèse

Tis, le Dico du doc, éd. de 2015, couverture

Le sujet ne touche pas tout le monde (euphémisme) : la vie des étudiants au doctorat. Il n’est pas particulièrement spectaculaire (bis). Comment le rendre intéressant, voire drôle ? La dessinatrice Tis, elle-même «jeune docteur [sans e] dans une discipline des sciences humaines et sociales et rescapée [avec e] du parcours doctoral», aborde la question d’au moins deux façons : par un site Web, par les deux tomes de La thèse nuit gravement à la santé. Ces ouvrages se donnent pour objectif d’aller au-delà des préjugés que beaucoup entretiennent envers les études supérieures.

Celui de 2012, le Dico du doc, se présente sous la forme d’un bref dictionnaire illustré en 24 planches. Sous forme de «véritable thérapie par le rire» (quatrième de couverture), il s’agirait «de décrire le monde vécu des doctorants et jeunes docteurs» (p. 3).

Devant les dessins, l’Oreille tendue a souri une fois (p. 25).

Le livre de 2014, Anecdoc. Journal intime des doctorants, regroupe 220 anecdotes (de doctorants venus de disciplines diverses) et 50 dessins (de Tis) : «les doctorants ont la parole et nous racontent leurs histoires» (quatrième de couverture). On retrouve dans ces témoignages anonymes, mais traités de façon systématique (un chapitre couvre une question à la fois), les sujets évoqués, parfois allusivement, dans le premier tome : l’entrée en thèse, la cueillette de données, les tâches d’enseignement, les relations avec le directeur de thèse, les colloques (dans le premier tome : «Kolloques (ou colloques)»), le manque de soutien des proches, les problèmes de santé, la rédaction (et la publication scientifique), la vie en laboratoire et, enfin, la soutenance, «cette émouvante délivrance» (p. 141). La question du financement des études n’a pas droit pas à un chapitre; il en question tout du long («Mon plus beau moment, ça a été quand j’ai appris que je n’étais pas obligée de me prostituer pour financer ma thèse», p. 14).

Comme on pouvait s’y attendre, il y a plusieurs histoires d’horreur (maltraitance, inconduite sexuelle, plagiat, suicide, etc.), mais pas que. Les spécificités disciplinaires sont bien prises en compte, les situations sont concrètes, quelques anecdotes sont cocasses. Un propriétaire d’archives agonit une médiéviste (p. 21). Un doctorant en neurosciences doit réanimer une de ses souris (p. 22). Une docteure (avec e) en histoire découvre la culture espagnole : «beaucoup d’archives ferment entre 14 h et 16 h, pour la sieste, et certaines ne rouvrent même pas» (p. 33). Une docteure (avec e) en droit, nerveuse, appelle sa directrice «Monsieur» (p. 64). Un doctorant en biologie se bute à l’incompréhension de… sa psy : «Elle a essayé de comprendre pourquoi je faisais une thèse : quels sont les éléments qui m’ont conduit à vouloir faire une thèse… Est-ce une réaction à des propos haineux d’enseignants dans l’enfance ?» (p. 105) Une docteure (avec e) en biologie verse dans la superstition : «Mon collègue de bureau était mexicain. Un jour, il avait renversé un lièvre sur la route. Il l’a récupéré et il a fait un porte-bonheur avec l’une des pattes. Du coup, à chaque manip’ on se frottait les aisselles avec ce truc dégueu pour nous porter chance !» (p. 138) Le jour venu, une doctorante en sciences économiques est entourée de ses «demoiselles d’honneur de soutenance» (p. 148).

Devant les dessins, l’Oreille a souri une fois (p. 40).

C’est peut-être elle le problème.

P.-S.—Le lecteur attentif aura noté la présence de l’expression «du coup». Elle apparaît au moins huit autres fois dans le livre. Pour qui fréquente des francophones européens, cela paraît un nombre peu élevé d’occurrences.

P.-P.-S.—Il existe un genre de manuels qui portent sur la thèse. Appelons-le Thèses sur la thèse et consacrons-lui une rubrique.

 

Références

Tis, La thèse nuit gravement à la santé 1. Le dico du doc, Neuchâtel, Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, 2015, 30 p. Ill. Édition originale : 2012.

Tis, La thèse nuit gravement à la santé 2. Anecdoc. Journal intime des doctorants, Neuchâtel, Éditions Alphil, Presses universitaires suisses, 2015, 149 p. Ill. Édition originale : 2014.

Quarante ans plus tard…

Umberto Eco, Comment écrire sa thèse, 2016, couverture

Vous écrivez un livre en 1977 pour expliquer à vos étudiants, surtout italiens, comment écrire une thèse. Vous mettez le livre à jour en 1985. Puis un éditeur français le traduit en 2016 sans l’actualiser, à quelques détails près, comme si rien n’avait changé en trente ans dans le monde de la recherche universitaire. Heureusement que vous vous appelez Umberto Eco (1932-2016) : il faut être une star pour avoir droit à ce traitement de faveur. Michel Beaud, sur un sujet semblable et pour la même période, a dû, lui, proposer plusieurs versions de son ouvrage sur l’Art de la thèse.

Comment écrire sa thèse est nécessairement daté. Dans les années 1970-1980, on dactylographiait sa thèse : «Pour certaines thèses de logique, de mathématique ou de langues non européennes, à moins de disposer d’une machine à écrire IBM à sphère dont on peut remplacer la sphère normale par celle de l’alphabet en question, il ne vous reste plus qu’à écrire ces signes à la main, ce qui est un peu laborieux» (p. 297). La photocopie paraissait alors une nouveauté : «Mais toute bibliothèque qui se respecte possède désormais une photocopieuse dont l’utilisation est très bon marché» (p. 110). Internet balbutiait : «Certaines bibliothèques spécialisées sont en outre mises en réseau informatique avec des mémoires centrales et peuvent vous dire en quelques secondes dans quelles bibliothèques se trouve un livre donné» (p. 108). C’était un autre monde.

Le manuel d’Umberto Eco n’est pas inutile pour autant. Contrairement à certains ouvrages qui visent le même public (la Thèse. Un guide pour y entrer… et s’en sortir, 2016, par exemple), celui-là regorge d’exemples, parfois très détaillés; l’auteur reproduit même quelques-unes de ses propres fiches de travail. Il tient en très haute estime la bibliographie : «Il est odieux de dire un livre a été publié sans préciser par qui» (p. 116). (Ce n’est pas l’Oreille tendue, elle-même bibliographe, qui contestera pareil cri du cœur.) Les pages sur la scientificité des sciences humaines et sociales (p. 60-68) sont excellentes. Le ton est souvent humoristique : «Détails ? Non, correction. Si vous avez la cravate de travers, vous la redresserez, et même un hippie n’aime pas avoir des crottes de pigeon sur l’épaule» (p. 322).

Le chapitre qui reste le plus utile est le cinquième, «La rédaction» (p. 229-285). Les conseils qu’y donne Eco s’appliquent bien au-delà de l’écriture académique. L’étudiant doit savoir à qui il s’adresse, il doit se demander comment écrire, il lui faut apprendre à citer et à faire des notes. Eco énumère «Conseils, pièges, usages». Il exhorte à la «fierté scientifique» : «Au moment où vous parlez, c’est vous qui êtes l’expert. Si on découvre que vous êtes un mauvais expert, tant pis pour vous, mais vous n’avez pas le droit d’hésiter. Vous êtes un fonctionnaire de l’humanité qui parle au nom de la collectivité sur ce sujet donné. Soyez humble et prudent avant d’ouvrir la bouche, mais une fois que vous avez commencé à parler, soyez orgueilleux» (p. 284); «Ne soyez pas geignard ni complexé, c’est pénible» (p. 285). On notera aussi qu’il n’aime pas les points d’exclamation (p. 241, p. 293).

En séminaire et avec ses étudiants aux cycles supérieurs, l’Oreille ne cesse de répéter qu’il faut définir les termes que l’on emploie dans un mémoire ou une thèse. Elle a trouvé en Eco une âme sœur : «en général, les thèses qui n’ont pas l’amabilité d’expliquer les termes qu’elles utilisent (et qui procèdent par clins d’œil rapides) laissent soupçonner que leurs auteurs sont bien moins sûrs d’eux que ceux qui explicitent chaque étape et chaque référence» (p. 230); «Définissez toujours un terme quand vous l’employez pour la première fois. Si vous ne savez pas comment le définir, évitez de l’employer. S’il s’agit d’un des termes principaux de votre thèse et que vous ne savez pas le définir, laissez tomber la thèse. Vous vous êtes trompé de sujet (ou de métier)» (p. 242).

Il est bon, parfois, de ne pas se sentir seul.

P.-S.—Le livre n’a pas été mis à jour depuis 1985 ? On s’étonne donc de voir y apparaître le mot «email» (p. 291).

 

Références

Beaud, Michel, l’Art de la thèse. Comment préparer et rédiger un mémoire de master, une thèse de doctorat ou tout autre travail universitaire à l’ère du Net, Paris, La Découverte, coll. «Grands repères», série «Guides», 2006, 202 p. Ill. Édition révisée, mise à jour et élargie en collaboration avec Magali Gravier et Alain de Tolédo.

Bernheim, Emmanuelle et Pierre Noreau (édit.), la Thèse. Un guide pour y entrer… et s’en sortir, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2016, 344 p. Ill.

Eco, Umberto, Comment écrire sa thèse, Paris, Flammarion, 2016, 338 p. Ill. «Postface du traducteur», Laurent Cantagrel. Édition originale : 1977.

Écrire Montréal

Montréal imaginaire, ouvrage collectif, 1992, couverture

Tweet, hier, de @languesdefeu : «Appel : est-ce que la sociologie de la ville s’est préoccupée de la représentation des villes dans la littérature ? (Si oui, où ?)»

Dans les années 1980-1990, un groupe de recherche de l’Université de Montréal a travaillé sur les représentations de la ville en littérature. Ci-dessous, une bibliographie, en deux parties (Publications individuelles, Actes de colloques et ouvrages collectifs), de Montréal imaginaire.

À défaut de textes venus de la «sociologie de la ville», @languesdefeu y trouvera pas mal de textes en sociocritique.

Publications individuelles

Biron, Michel, «Nelligan : la fête urbaine», Études françaises, 27, 3, hiver 1992, p. 51-62. https://doi.org/10.7202/035857ar

Biron, Michel, «La romance du libéralisme : poésie et roman au tournant du siècle», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 149-209.

Biron, Michel, «Une bataille d’âmes, en ville. Notes sur un roman-feuilleton de Pamphile Le May», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 37-56.

Chassay, Jean-François, Structures urbaines, structures textuelles : la ville chez Réjean Ducharme, David Fennario, Yolande Villemaire, Montréal, Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences, Département d’études françaises, Centre de documentation des études québécoises, coll. «Rapports de recherche», 1, décembre 1986, 57 p. Avant-propos de Jean Cléo Godin.

Chassay, Jean-François, «Montréal comme roman», Magazine littéraire, 234, octobre 1986, p. 97-98.

Chassay, Jean-François et Monique LaRue, «“La Main” de Montréal», Vice versa, 24, juin 1988, p. 24-25.

Chassay, Jean-François, «Montréal et les États-Unis : idéologie et interdiscursivité chez Jean Basile et Réjean Ducharme», Voix et images, 48 (16, 3), printemps 1991, p. 503-513. https://doi.org/10.7202/200925ar

Chassay, Jean-François, en collaboration avec Annick Andres et Louise Frappier, Bibliographie descriptive du roman montréalais, Montréal, Université de Montréal, Faculté des arts et des sciences, Département d’études françaises, Centre d’études québécoises, Groupe de recherche Montréal imaginaire, mai 1991, 230 p.

Chassay, Jean-François, «Entre la nature et le livre, la ville. Le paysage montréalais, à la lecture de quelques romans québécois francophones», International Journal of Canadian Studies/Revue internationale d’études canadiennes, 4, automne 1991, p. 111-125.

Chassay, Jean-François, «Un imaginaire amnésique», dans Montréal, l’oasis du nord, Paris, Autrement, «Série monde», 62, mai 1992, p. 167-171.

Chassay, Jean-François, «L’autre ville américaine. La présence américaine dans le roman montréalais (1945-1970)», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 279-322.

Chassay, Jean-François, «L’apache et le capitaliste. Le poète et ses textes dans les romans montréalais de Réjean Ducharme», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 99-116; repris, sous le titre «L’Apache et le capitaliste. De la télévision à la poésie. Le poète et ses textes dans les romans montréalais de Réjean Ducharme», dans l’Ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1995, p. 109-126.

Chassay, Jean-François, «Destin littéraire de Montréal (le fil d’Ariane)», Écrits du Canada français, 76, 4e trimestre 1992, p. 15-37.

Chassay, Jean-François, «La contrainte américaine : Madeleine Monette et Monique LaRue», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 219-229; repris, sous le titre «L’invention d’une ville (Des villes et des fantômes)», dans l’Ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1995, p. 167-185.

Chassay, Jean-François, l’Ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1995, 197 p.

Fredette, Nathalie, Montréal en prose. 1892-1992. Anthologie présentée par Nathalie Fredette, Montréal, l’Hexagone, coll. «Anthologies», 5, 1992, 507 p.

Harel, Simon, «Les marges de la ville : identité et cosmopolitisme dans le roman montréalais», dans Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, p. 21-36.

Harel, Simon, le Voleur de parcours. Identité et cosmopolitisme dans la littérature québécoise contemporaine, Longueuil, le Préambule, coll. «L’univers des discours», 1989, 309 p. Préface de René Major.

Harel, Simon, «L’identité montréalaise en exil. Le statut de l’écrivain multiculturel», dans Yannick Gasquy-Resch (édit.), Marseille-Montréal. Centres culturels cosmopolites, Paris, l’Harmattan, 1991, p. 135-149.

Harel, Simon, «La parole orpheline de l’écrivain migrant», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 373-418.

Harel, Simon, «Montréal : une “parole” abandonnée. Gérard Étienne et Régine Robin», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 155-165.

Jubinville, Yves et Fabien Ménard, «Ville et littérature : bibliographie commentée», Paragraphes (Département d’études françaises, Université de Montréal), 7, 1992, 136 p.

LaRue, Monique, en collaboration avec Jean-François Chassay, Promenades littéraires dans Montréal, Montréal, Québec/Amérique, 1989, 274 p.

LaRue, Monique et Jean-François Chassay, «Espace urbain et espace littéraire», la Petite Revue de philosophie, 20, 11 : 1, automne 1989, p. 85-99; repris dans Friedhelm Lach et Hans-Herbert S. Räkel (édit.), Berlin à Montréal. Littérature et métropole, Montréal, VLB éditeur, 1991, p. 33-46.

Marcotte, Gilles, «J’arrive en ville», Vice versa, 24, juin 1988, p. 26-27; repris, sous le titre «J’arrive en ville…», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 17-22.

Marcotte, Gilles, «La littérature arrive à Montréal», dans Jean-Rémi Brault (édit.), Montréal au XIXe siècle. Des gens, des idées, des arts, une ville. Actes du colloque organisé par la Société historique de Montréal (Automne 1988), Montréal, Leméac, coll. «Ouvrages historiques», 1990, p. 211-220; repris, sous le titre «Quand la littérature arrivait à Montréal», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 83-93.

Marcotte, Gilles, «Montréal : désir d’une ville», dans Friedhelm Lach et Hans-Herbert S. Räkel (édit.), Berlin à Montréal. Littérature et métropole, Montréal, VLB éditeur, 1991, p. 23-32; repris, sous le titre «…mais Montréal existe-t-il ?», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 23-32.

Marcotte, Gilles, «Une ville appelée Rimbaud», Études françaises, 27, 1, printemps 1991, p. 49-61; repris, sous le titre «Rimbaud, lecteur de la ville», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 105-124. https://doi.org/10.7202/035835ar

Marcotte, Gilles, «Un flâneur, rue Notre-Dame», Études françaises, 27, 3, hiver 1992, p. 27-36; repris, sous le titre «Flâner rue Notre-Dame, en 1862», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 95-104. https://doi.org/10.7202/035855ar

Marcotte, Gilles, «Mystères de Montréal : la ville dans le roman populaire au XIXe siècle», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 97-148.

Marcotte, Gilles, «La tentation de la main», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 83-98; repris, sous le titre «Au centre, la main», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 47-64.

Marcotte, Gilles, «Montréal métonymique», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 65-74; repris, sous le titre «Ville inachevée, ville moderne», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 33-45.

Marcotte, Gilles, «Ville, texte, sacré», dans Guy Lapointe (édit.), Société, culture et religion à Montréal : XIXe-XXe siècle, Montréal, VLB éditeur, coll. «Études québécoises», 1994, p. 257-273; repris, sous le titre «Que sont les cent clochers devenus ? Ville, texte, sacré», dans Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, p. 65-81.

Marcotte, Gilles, Écrire à Montréal, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1997, 179 p.

Melançon, Benoît, «À la recherche du Montréal yiddish», Vice versa, 24, juin 1988, p. 12-13.

Melançon, Benoît, «Juifs et Montréalais», Spirale, 87, avril 1989, p. 3-4.

Melançon, Benoît, la Littérature montréalaise des communautés culturelles. Prolégomènes et bibliographie, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, mars 1990, 31 p. https://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/montrealaise/pub.communautes.html (HTML); https://doi.org/1866/12637 (PDF)

Melançon, Benoît, «La littérature montréalaise et les ghettos», Voix et images, 48 (16, 3), printemps 1991, p. 482-492. https://doi.org/1866/31985

Melançon, Benoît et Pierre Popovic, «Présentation», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 9-12.

Michaud, Ginette, «Mille plateaux : topographie et typographie d’un quartier», dans Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, p. 38-71; repris dans Voix et images, 42 (14, 3), printemps 1989, p. 462-482. https://doi.org/10.7202/200800ar

Michaud, Ginette, «D’une ville l’autre», Spirale, 118, octobre 1992, p. 8.

Michaud, Ginette, «De la “Primitive Ville” à la Place Ville-Marie : lectures de quelques récits de fondation de Montréal», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 13-95.

Nepveu, Pierre, «Écritures migrantes», dans l’Écologie du réel. Mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1988, p. 197-210.

Nepveu, Pierre, «Montréal : vrai ou faux», dans Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, p. 5-19.

Nepveu, Pierre, «Qu’est-ce que la transculture ?», Paragraphes (Département d’études françaises, Université de Montréal), 2, 1989, p. 15-31.

Nepveu, Pierre, «Les Juifs à Montréal : le tiers inclus ?», dans Montréal : l’invention juive. Actes du Colloque tenu le 2 mars 1990 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1991, p. 73-86.

Nepveu, Pierre, «Une ville en poésie. Montréal dans la poésie québécoise contemporaine», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 323-371.

Nepveu, Pierre, «Trouver son âme en Amérique», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 115-125.

Nepveu, Pierre et Gilles Marcotte, «Introduction. Montréal, sa littérature», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 7-11.

Popovic, Pierre, De la ville à sa littérature. Préliminaires et bibliographie, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1988, 54 p.; une version abrégée de ce texte a paru sous le titre «De la ville à sa littérature» dans Études françaises, 24, 3, 1988, p. 109-121.

Popovic, Pierre, «Les villes de Tristan Corbière», Études françaises, 27, 3, hiver 1992, p. 37-50. https://doi.org/10.7202/035856ar

Popovic, Pierre, «Le mauvais flâneur, la gourgandine et le dilettante. Montréal dans la prose narrative aux abords du “grand tournant” de 1934-1936», dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (édit.), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 211-278.

Popovic, Pierre, «Un voleur d’étincelles dans la ville des pauvres», dans Madeleine Frédéric (édit.), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 57-73.

Popovic, Pierre, «La rue fable», dans Gilbert David et Pierre Lavoie (édit.), le Monde de Michel Tremblay. Des Belles-Sœurs à Marcel poursuivi par les chiens, Montréal et Carnières, Cahiers de théâtre Jeu et Éditions Lansman, 1993, p. 275-288.

Popovic, Pierre, «Jehan Rictus et Jean Narrache : au nom des fils de Caïn»», dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (édit.), Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, p. 75-88.

Popovic, Pierre, «Le festivalesque (La ville dans le roman de Réjean Ducharme)», Tangence, 48, octobre 1995, p. 116-127. https://doi.org/10.7202/025866ar

Actes de colloques et ouvrages collectifs

Études françaises, 27, 3, hiver 1992, 127 p. : «Ville, texte, pensée : le XIXe siècle, de Montréal à Paris». Actes du Colloque du 15 mars 1991. Textes de Michel Biron, Jean Larose, Georges Leroux, Gilles Marcotte, Pierre Popovic, François Ricard et Ronald Sutherland. http://www.erudit.org/revue/etudfr/1991/v27/n3/index.html

Lire Montréal. Actes du Colloque tenu le 21 octobre 1988 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1989, 138 p. Textes de François Bilodeau, Louise Dupré, Simon Harel, Ginette Michaud, Raymond Montpetit, Pierre Nepveu et Francine Noël.

Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, 424 p. Textes de Michel Biron, Jean-François Chassay, Simon Harel, Gilles Marcotte, Ginette Michaud, Pierre Nepveu et Pierre Popovic, publiés sous la direction de Pierre Nepveu et Gilles Marcotte.

Montréal : l’invention juive. Actes du Colloque tenu le 2 mars 1990 à l’Université de Montréal, Montréal, Université de Montréal, Groupe de recherche Montréal imaginaire, 1991, 109 p. Textes de Robert Melançon, Pierre Nepveu, Régine Robin, Sherry Simon, David Solway et Esther Trépanier.

Montréal 1642-1992. Le grand passage, Montréal, XYZ éditeur, coll. «Théorie et littérature», 1994, 229 p. Textes de Flavio Aguiar, Maria do Carmo Campos, Estela Cedola, Jean-François Chassay, Patrick Coleman, Michel Condé, Madeleine Frédéric, Simon Harel, Monique LaRue, Gilles Marcotte, Alain Médam, Pierre Nepveu, Pierre Popovic, Yannick Resch et Stéphane Vachon, publiés sous la direction de Benoît Melançon et Pierre Popovic.

Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-décembre 1991). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, 153 p. Textes de Michel Biron, Micheline Cambron, Jean-François Chassay, Jeanne Demers, Florence Fensie, Madeleine Frédéric, Gilles Marcotte et Pierre Popovic, publiés sous la direction de Madeleine Frédéric.