Soit la phrase suivante, tirée de la Presse+ du jour : «L’UPAC a (re)lancé l’enquête policière sur tous les fling flangs dans la saga de SAAQclic, enquête où des employés de la SAAQ pourraient être accusés au criminel.»
Fling flang ? Dans le français populaire du Québec, le mot existe en plusieurs graphies : fling flang, fling-flang, fligne-flagne. Il évoque une forme de malversation.
Le 6 juin 2012, dans sa rubrique «Mots et maux» du Devoir, Antoine Robitaille faisait de fligne-flagne son «Mot du jour», alors qu’il venait d’être utilisé (et critiqué) à l’Assemblée nationale du Québec. Sa définition de ce «formidable mot» ? «Procédé malhonnête.»
À votre service.
P.-S.—Dans l’exemple tiré de la Presse+, on peut s’interroger sur le pluriel : un seul fling, plusieurs flangs ?
P.-P.-S.—Avec son imagination habituelle, Léandre Bergeron, en 1981, sous «fligne-fagne», donnait deux synonymes : «Flasage. Fla-fla» (p. 101).
Référence
Bergeron, Léandre, Dictionnaire de la langue québécoise précédé de la Charte de la langue québécoise. Supplément 1981, Montréal, VLB éditeur, 1981, 168 p.