Comme ailleurs dans la francophonie, on entend souvent au Québec l’expression à un moment donné. Plus fréquemment encore, c’est à un m’ment d’nné. Jusqu’à hier, l’Oreille tendue ne connaissait pas la version suivante, découverte sur Twitter : «Amendonné, quand tu prépares tes valises, pense aux bouquins pour le trajet !» Il n’est jamais trop tard pour apprendre.
[Complément du 10 janvier 2014]
Nouvelle graphie, aussi repérée sur Twitter : «Et faire de la critique bénévole, ben c’t’épuisant un mendné.»
[Complément du 11 janvier 2014]
@revi_redac et ses consœurs correctrices attestent l’existence de madné.
[Complément du 17 novembre 2014]
Chez Alice Michaud-Lapointe, dans Titre de transport (2014) : «àmendné» (p. 48).
[Complément du 7 janvier 2015]
Vu sur TPLMoms : «un manné».
[Complément du 11 septembre 2019]
Dans Querelle de Roberval (2018), de Kevin Lambert, on voit à plusieurs reprises «à moment donné» (p. 19, p. 28, p. 172, p. 202, p. 209).
[Complément du 24 septembre 2021]
Mandonné ? Mandonné !
Mandonné ?? Vraiment ?? ??? pic.twitter.com/8gpiBCF14j
— Nicolas Ancion (@nicolasancion) September 24, 2021
[Complément du 28 août 2022]
Chez Marc Séguin, dans la Presse+ du jour : «une mandné».
[Complément du 16 août 2023]
Nous avons vu «un manné». Voyons maintenant «à manné» : «À manné, t’entends un oiseau» (le Plein d’ordinaire, p. 23).
Références
Lambert, Kevin, Querelle de Roberval. Fiction syndicale, Montréal, Héliotrope, 2018, 277 p.
Michaud-Lapointe, Alice, Titre de transport, Montréal, Héliotrope, série «K», 2014, 206 p.
Tremblay, Étienne, le Plein d’ordinaire. Roman, Montréal, Les Herbes rouges, 2023, 315 p.