Scatologie (universitaire)

On apprend toutes sortes de choses dans les couloirs d’une université.

Jusqu’à tout récemment, l’Oreille tendue ignorait, par exemple, que certains des gens qu’elle fréquente pouvaient, à l’occasion, faire un caca nerveux. Un collègue charitable le lui confie.

De quoi s’agit-il ? Expressio.fr, «Les expressions françaises décortiquées», propose la définition suivante : «S’énerver fortement, avoir un accès de mauvaise humeur (souvent sans réelle justification).» Suivent les rubriques «Origine», «Exemple», «Compléments», «Ailleurs», «Mots-clés» et «Vos commentaires» (65 en date du 31 mars).

On apprend vraiment toutes sortes de choses dans les couloirs d’une université.

Communions

Le grégarisme du Québec ne faire guère de doute : de sommet en focus stratégique, il est bon d’y échanger au niveau des débats de société.

Dans le même registre, le vieux fond catholique provincial est aussi présent : «La présidente [de la Fédération des commissions scolaires], Josée Bouchard, a dit trouver “démobilisant de devoir encore mettre de l’énergie à débattre des structures lors d’une grand-messe alors qu’on devrait se concentrer sur la réussite”» (le Devoir, 31 mars 2010, p. A3).

Parler de grand-messe, en ces temps d’accommodements raisonnables, est-ce bien raisonnable ?

Du leader, bis

L’Oreille tendue le rappelait il y a quelques semaines : le Québec aime dire de lui-même qu’il est un leader. C’est notamment pour cette raison qu’il se déclare la capitale de ceci et de cela.

Degré zéro de ce type d’affirmation dans le Devoir de la fin de semaine : «Montréal est la ville de l’art numérique en Amérique du Nord» (27-28 mars 2010, p. G1).

On ne saurait le dire en moins de mots.