«avoir tendu une oreille apeurée pour écouter depuis son lit les propos de maquisards venus se ravitailler à la ferme tard dans la nuit»
Françoise Héritier, Au gré des jours, Paris, Odile Jacob, 2017, 151 p., p. 47.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«avoir tendu une oreille apeurée pour écouter depuis son lit les propos de maquisards venus se ravitailler à la ferme tard dans la nuit»
Françoise Héritier, Au gré des jours, Paris, Odile Jacob, 2017, 151 p., p. 47.
Cela semble se confirmer : il y aurait un nouveau pape.
L’ami Jean-François Nadeau aborde cette nomination dans sa chronique du Devoir le 12 mai. Qui convoque-t-il ?
Il en faut beaucoup pour que l’ordre du monde chavire. Celui de l’Église, en particulier, a su se maintenir à flot. Ce mécréant de Voltaire aimait raconter l’histoire de la puissante dynastie des Borgia. Le philosophe narrait leurs orgies et leurs crimes.
Le site Tout Voltaire regorge d’exemples sur cette famille — et de compliments : assassin, scélérat, corrupteur et corrompu, empoisonneur, barbare, tyran, perfide, cruel, sanguinaire, voleur, méchant, fourbe, incestueux, infâme, débauché, etc. Que du beau monde, cette dynastie, selon l’auteur de l’Anti-Machiavel (1739) ! (Tout le monde n’est pas d’accord avec lui.)
Voltaire est toujours bien vivant.
Illustration : blason de la famille Borgia, photo déposée sur Wikimedia Commons
«“Je vaux mieux que vous tous”, répétaient à longueur de journée sa parure, ses exigences sans cesse renouvelées, jusqu’à la démarche hautaine qu’il adoptait en parcourant l’été venu les jardins du château» (p. 32).
«Dévots pendant le jour, les Vénitiens sont sacrilèges sous le couvert d’un masque ou des ténèbres» (p. 71).
«J’avais fini [c’est Casanova qui parle] par réviser mon premier avis à son égard en jugeant que si un homme avait les ressources intérieures pour se porter à pied au bout de l’Amérique, en gravissant les monts Appalachiens puis les montagnes Rocheuses, en se nourrissant d’herbes et de visions, en remplissant l’espace immense de chimères, pour l’aiguillonner jusqu’aux déserts gelés où le passage du Nord-Ouest attend son découvreur, c’était bien cet inlassable Français [Chateaubriand]» (p. 189).
Benjamin Hoffmann, les Minuscules. Roman, Paris, Gallimard, coll. «NRF», 2024, 285 p.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
Caricature de Robert Weber pour le magazine The New Yorker, repérée sur Twitter : «Don’t look at me, pal. The guy who would defend to the death your right to say that isn’t here tonight» (Pas besoin de me regarder, Chose. Le gars qui voulait se battre jusqu’à la mort pour ton droit de dire ça est pas ici ce soir).
«Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» Beaucoup attribuent cette phrase, avec des variantes diverses, à Voltaire, mais ils se trompent. Elle est de l’historienne britannique Evelyn Beatrice Hall dans The Friends of Voltaire, en 1906.
Voltaire est toujours bien vivant.
Le monde des vampires est vaste. Voltaire lui-même en causait dans les Questions sur l’Encyclopédie : «Quoi ! c’est dans notre dix-huitième siècle qu’il y a eu des vampires !» (1772) Il ne se privait pas de donner des conseils : «On ne peut les mettre à la raison qu’en les brûlant, quand on les attrape. Mais il faut avoir la précaution de ne les mettre au feu qu’après leur avoir arraché le cœur que l’on brûle à part.»
En 2014, Renan Larue, dans les pages du quotidien montréalais le Devoir, se posait la question suivante : «Voltaire aurait-il signé le manifeste Les animaux ne sont pas des choses ?» Réponse : «Voltaire aurait signé le manifeste. Mais il aurait rappelé que si l’on veut reconnaître des droits aux bêtes, il faut commencer par le plus élémentaire d’entre eux : celui de vivre et de n’être pas maltraité.»
Ni les déclarations de Voltaire ni les analyses de Renan Larue ne nous permettent de répondre à une autre question : Voltaire aurait-il joué au jeu vidéo Voltaire. The Vegan Vampire ? Qu’aurait-il pensé de ce vampire ayant décidé de se passer du sang et de ne manger que des plantes ?
Voltaire est toujours bien vivant.