Autopromotion 529

Atlas littéraire du Québec, 2020, couverture

Un Atlas littéraire du Québec vient de paraître sous la direction de Pierre Hébert, Bernard Andrès et Alex Gagnon (Montréal, Fides, 2020, xvii/496 p. Ill.).

Extrait de la quatrième de couverture :

À quoi ressemblent les conditions de vie des écrivains au XIXe siècle ? Comment évoluent, dans l’histoire littéraire québécoise, les représentations de la ville, du cheval, de l’Américain ou des rébellions de 1837 et 1838 ? Comment se transforment les pratiques littéraires au féminin, des épistolières de la Nouvelle-France à Nelly Arcan ? Que dire des nouvelles tendances du XXIe siècle chez les éditeurs, les poètes, les romanciers ? Quels sont les auteurs et œuvres à connaître ?

L’Oreille tendue y publie deux textes, l’un sur Gilles Marcotte (p. 241-242), l’autre sur le blogue (p. 417-418).

Autopromotion 511

«Anatomie», gravure de Prevost, premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762

L’Oreille tendue est née il y a pile-poil onze ans. Elle célèbre donc aujourd’hui ses noces de corail.

En chiffres, cela donne 4254 articles (plus 6 à paraître), pour 2 528 032 vues.

«Depuis la Création» (majuscule de WordPress certifiée d’origine), sa meilleure journée reste le 29 avril 2012, avec 6 094 vues. Ce jour-là, l’Oreille débordait de swag.

Merci.

 

Illustration : «Anatomie», gravure de Prevost, premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762

Follower, ou pas, l’Académie française

Académie française, rubrique «Dire, ne pas dire», logo

Samedi dernier, le correspondant californien de l’Oreille tendue attire son attention sur un nouveau texte de la rubrique «Dire, ne pas dire» de l’Académie française. Il s’agit, sous «Néologismes & anglicismes», en date du 7 mai 2020, de l’article «Followers».

(Depuis des années, l’Oreille rêve de rebaptiser cette rubrique «Disez, ne dites pas.» Il n’est pas sûr que ça se fasse bientôt.)

Résumons le propos.

Les quatre premières lignes se tiennent : que veut dire follower en anglais ?

Les quatre lignes suivantes témoignent d’une assez spectaculaire méconnaissance du fonctionnement des réseaux sociaux : on peut évidemment y suivre quelqu’un sans «adhérer» à sa «pensée» ou à ses «actions».

Suivent une anecdote imprécise («il y a peu») sur une discussion entre une journaliste et un philosophe, et une allusion à Staline («le petit père des peuples»).

Le paragraphe suivant porte sur le mot acolyte, avec Sainte-Beuve en renfort.

Fort étonnée de sa lecture, l’Oreille écrit ceci sur Twitter, en citant la fin du deuxième paragraphe :

 

Les réactions ont été nombreuses et courroucées.

La linguiste Maria Candea évoque, à juste titre, l’auto-gorafisation de l’Académie. Certains accusent les Académiciens d’avoir un problème de consommation (alcool ou drogue). D’autres, plus généreux, essaient de lire le texte au deuxième degré : et s’il était ironique ? Ils sont peu entendus : ce n’est pas le genre de la maison.

Plusieurs notent qu’il existe déjà abonné pour rendre follower, à la recommandation notamment de l’Office québécois de la langue française. Or abonné est absent de la liste qui ouvre le texte de l’Académie. (Comme il n’y a pas un mot de linguistique dans le texte, ce n’est guère étonnant.)

Les paris sont ouverts : ce texte sera-t-il bientôt modifié ? Les followers de l’Oreille tendue le souhaitent avec passion.

Autopromotion 494

Arsène Doyen-Porret (né le 22 novembre 2009 à Genève), «La bibliothèque et les nuages»

Pour le blogue la Ligne de mire (le Temps, Genève), l’historien Michel Porret a lancé le projet «L’ennemi invisible».

«Amies et amis, collègues et collègues, évoquent et affrontent l’ennemi invisible qui nous plonge dans le mal et le désarroi, tout en déjouant la sérénité analytique des sciences humaines. Que faire pour créer le temps qui passe tous confinés dans le confinement ou dans le jardin de la bibliothèque ? Ne rien faire au moment de ce basculement dans l’anomalie sociale lorsque nulle vie n’est indigne ? Des discours sensibles qui ressoudent la compréhension et la fraternité au-delà de la quarantaine domestique dans la ville silencieuse où les murs sont couverts de discours, où les piétons avancent soupçonneux et masqués, où les oiseaux printaniers les plus inattendus s’égayent comme jamais, où les nuits muettes ressourcent la sérénité. Des mots plutôt simples, parfois consolateurs. Ils donnent du sens au moment inédit de l’effroi pandémique. Ce péril qui dévoile la vie à huis clos de la communauté du dedans. Des mots pour penser les fragiles libertés après la défaite de Covid-19. Un civisme intellectuel en quelque sorte. Dans la cité vulnérable, travaillons pour comprendre.»

L’Oreille tendue a répondu à l’invitation de son ami (merci, Michel). Sa contribution s’appelle «Merci de votre compréhension !» Elle renvoie à ce blogue.

(Ont aussi collaboré au projet Christophe Charle, Frédéric Chauvaud, Valérie Cossy, Anne-Emmanuelle Demartini, Catherine Denys, Pascal Engel, Arlette Farge, Claude Gauvard, Laurence Guignard, Vincent Milliot, Alain Morvan, Marc Ortolani, Michelle Perrot, Daniel Roche, Xavier Tabet et Elio Tavila. L’Oreille est en excellente compagnie.)

 

Illustration : Arsène Doyen-Porret (né le 22 novembre 2009 à Genève), «La bibliothèque et les nuages»