Quel français enseigner ?

Christophe Benzitoun, Qui veut la peau du français ?, 2021, couverture

«L’histoire de la langue française serait-elle terminée ?»

Depuis Marina Yaguello dans les années 1980, nous sommes nombreux à avoir voulu lutter, dans de courts ouvrages accessibles, contre les idées reçues en matière de langue. C’est le cas, entre autres auteurs francophones, de Chantal Rittaud-Hutinet (compte rendu), d’Anne-Marie Beaudoin-Bégin (compte rendu), de Michel Francard, d’Arnaud Hoedt et Jérôme Piron (comptes rendus un et deux), de Maria Candea et Laélia Véron (compte rendu), de Mireille Elchacar (compte rendu), des Linguistes atterré(e)s (compte rendu), de Médéric Gasquet-Cyrus (compte rendu) et de l’Oreille tendue.

Dans Qui veut la peau du français ? (2021) — un titre qui ne rend pas justice au contenu de son livre —, Christophe Benzitoun apporte sa pierre à l’édifice de déconstruction : il s’en prend au purisme, aux «idées reçues» (p. 13), aux «confortables certitudes» (p. 22), à ceux qui alimentent le «sentiment de crise perpétuelle que traverserait le français» (p. 36), au «discours ambiant sur une dégradation récente de la langue» (p. 158), à l’«idéologie normative contemporaine» (p. 131), au «discours culpabilisant» (p. 145), à la «défense immodérée de la norme» (p. 156). Son analyse a cependant pour objet principal les difficultés de l’enseignement du français aujourd’hui.

Le point de départ est fermement posé : le niveau en orthographe des élèves a clairement baissé dans la Francophonie (p. 13-19, p. 114-115). Une précision est capitale ici : Benzitoun parle d’une baisse du niveau en orthographe; en revanche, «le niveau en langue n’est pas en train de baisser» (p. 158). Dans une entrevue donnée cette semaine au quotidien Libération, il déclare même ceci : «On constate par exemple une nette progression des élèves en rédaction.»

Pour expliquer ces paradoxes apparents, l’approche est triple.

D’une part, Benzitoun propose une série de distinctions essentielles. La langue n’est pas l’orthographe. La langue n’est pas la grammaire; on peut même parler de «grammaire normative» et de «grammaire spontanée» (p. 173 et suiv.). La langue n’est pas la norme, pas plus qu’elle ne serait uniquement l’usage. La langue, ce n’est seulement ni l’écrit ni l’oral; or «Le français est dans une situation préoccupante du point de vue de la distance qui existe entre ses formes orale et écrite» (p. 10).

D’autre part, l’auteur démontre que l’orthographe du français n’est ni régulière, ni prévisible, ni transparente, ni systématique, ni rationnelle. Le chapitre «L’orthographe : pourquoi tant de N ?» (p. 119-138) est éclairant sur les «incongruités de l’orthographe du français» (p. 126). Pourtant, c’est vers elle que tous les regards se tournent.

Enfin, si l’on veut comprendre la situation actuelle, une perspective historique est indispensable. Benzitoun situe dans le temps long — il se réclame de Ferdinand Brunot — les facteurs qui rendent si difficile l’enseignement de l’orthographe («L’orthographe du français est sans doute une des plus complexes au monde», p. 119). Pour comprendre cet état de fait, il distingue nettement deux histoires de la langue, celle de la langue écrite (la plus normée) et celle de la langue orale (qui l’est nécessairement moins) : «Les tournures non normatives exhibent […] parfois l’histoire souterraine du français à côté de la norme qui se veut être l’histoire officielle des recommandations pour écrire correctement» (p. 239). La leçon, appuyée sur plusieurs exemples, est particulièrement utile.

L’auteur déplore un «blocage total» (p. 267) et il ne s’illusionne pas. Il ne s’attend pas à court terme à une «rationalisation de l’orthographe» (p. 268) ni à une transformation radicale (et nécessaire) des méthodes pédagogiques en matière d’enseignement du français. Cela ne l’empêche pas de contribuer utilement, par ce livre, à «une plus grande démocratisation du français» (p. 272).

P.-S.—Le chapitre le plus étonnant de l’ouvrage est probablement le dernier, «Un risque de rupture entre l’oral et l’écrit» (p. 257-263). Incipit : «De nombreux signaux convergent et devraient nous alerter concernant le futur du français. Il est sans doute trop tôt pour affirmer que notre langue est en danger, mais c’est une perspective que nous devons envisager et qu’il ne faut pas sous-estimer» (p. 257). L’image du «péril mortel» (p. 262) est convoquée. Cela devrait faire jaser dans les chaumières linguistiques.

P.-P.-S.—L’Oreille tendue est parfois vétilleuse. Ainsi, elle aurait allègrement sabré dans les mots de transition, notamment les «donc». En effet, c’est une de ses lubies.

 

Références

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue rapaillée. Combattre l’insécurité linguistique des Québécois, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2015, 115 p. Ill. Préface de Samuel Archibald. Postface de Ianik Marcil.

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue affranchie. Se raccommoder avec l’évolution linguistique, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2017, 122 p. Ill. Préface de Matthieu Dugal.

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue racontée. S’approprier l’histoire du français, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2019, 150 p. Ill. Préface de Laurent Turcot. Postface de Valérie Lessard.

Benzitoun, Christophe, Qui veut la peau du français ?, Paris, Le Robert, coll. «Temps de parole», 2021, 282 p.

Candea, Maria et Laélia Véron, Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique, Paris, La Découverte, 2019, 238 p. Nouvelle édition : Paris, La Découverte, coll. «La Découverte Poche / Essais», 538, 2021, 224 p.

Candea, Maria et Laélia Véron, Parler comme jamais. La langue : ce qu’on croit et ce qu’on en sait, Paris, Le Robert et Binge audio, 2021, 324 p.

Elchacar, Mireille, Délier la langue. Pour un nouveau discours sur le français au Québec, Montréal, Éditions Alias, 2022, 160 p. Ill.

Francard, Michel, Vous avez de ces mots… Le français d’aujourd’hui et de demain !, Bruxelles, Racine, 2018, 192 p. Illustrations de Jean Bourguignon.

Gasquet-Cyrus, Médéric, En finir avec les idées fausses sur la langue française, Ivry-sur-Seine, Éditions de l’atelier, 2023, 158 p.

Hoedt, Arnaud et Jérôme Piron, la Convivialité. La faute de l’orthographe, Paris, Éditions Textuel, 2017, 143 p. Préface de Philippe Blanchet. Illustrations de Kevin Matagne.

Hoedt, Arnaud et Jérôme Piron, Le français n’existe pas, Paris, Le Robert, 2020, 158 p. Préface d’Alex Vizorek. Illustrations de Xavier Gorce.

Jouyet, Anna, «Baccalauréat. Sanctionner les fautes au bac : “Le niveau en langue française ne se résume pas à l’orthographe”», Libération, 11 juillet 2023.

Les linguistes atterré(e)s, Le français va très bien, merci, Paris, Gallimard, coll. «Tracts», 49, 2023, 60 p.

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Rittaud-Hutinet, Chantal, Parlez-vous français ? Idées reçues sur la langue française, Paris, Le cavalier bleu éditions, coll. «Idées reçues», 2011, 154 p. Ill.

Yaguello, Marina, Catalogue des idées reçues sur la langue, Paris, Seuil, coll. «Points», série «Point-virgule», V61, 1988, 157 p. Ill.

L’ouvrage des Sisyphe

Médéric Gasquet-Cyrus, En finir avec les idées fausses sur la langue française, 2023, couverture

«Mais lorsque les gendarmes,
en tenue ou en civil,
menacent de vous mettre une amende à chaque mètre,
c’est qu’il y a un problème.»

Depuis Marina Yaguello dans les années 1980, nous sommes nombreux à avoir voulu lutter, dans de courts ouvrages accessibles, contre les idées reçues en matière de langue. C’est le cas, entre autres auteurs francophones, de Chantal Rittaud-Hutinet (compte rendu), d’Anne-Marie Beaudoin-Bégin (compte rendu), de Michel Francard, d’Arnaud Hoedt et Jérôme Piron (comptes rendus un et deux), de Maria Candea et Laélia Véron (compte rendu), de Mireille Elchacar (compte rendu), des Linguistes atterré(e)s (compte rendu) et de l’Oreille tendue.

Sur le même rayon, il faudra désormais ranger En finir avec les idées fausses sur la langue française, de Médéric Gasquet-Cyrus (2023).

L’ouvrage est organisé en trois parties : «Le français est en danger», «Le français est une langue pure et unique», «Bien parler français, c’est respecter les normes». Certains sujets y sont attendus (et bienvenus) : les menaces supposées contre la langue, le rapport du français aux autres langues, et notamment à l’anglais et à l’arabe, l’écriture inclusive, la langue des «jeunes», qui que soient les «jeunes», les accents, la pureté, la logique, le génie et la beauté de la langue, le dictionnaire, l’Académie française («Si c’est l’Académie qui le dit, c’est que ça doit être faux. Ou très exagéré», p. 37). D’autres sont moins souvent abordés, par exemple le respect (p. 22-25) qu’il faudrait vouer à la langue (André Belleau a des pages décisives là-dessus), la construction de la condition avec si (p. 40-43), la «diversité linguistique de la France» (p. 83), les «glossonymes» (les noms des langues, p. 85-89) ou la langue des signes (p. 91-95).

Qu’est-ce qui distingue En finir avec les idées fausses sur la langue française des ouvrages semblables ?

Son rythme, d’abord. En 150 pages, 39 idées reçues : ça va vite, et droit au but.

Son humour, ensuite. Quiconque suit Médéric Gasquet-Cyrus sur Twitter sait qu’il ne peut résister à un (mauvais) jeu de mots. Dans son plus récent ouvrage et sur ce plan, il est (relativement) sobre. Citons toutefois ceci, digne du marquis de Bièvre : «À défaut d’être décisifs, soyons des Sisyphe» (p. 12). L’humour tend ici surtout à s’exprimer dans les parenthèses, où l’auteur corrige immédiatement des passages où on pourrait lui reprocher de faire des fautes : «non, c’était pour voir si vous suiviez, et si vous étiez sur le point de crier à la grosse faute; pas vrai ?» (p. 10); «pardon pour l’anglicisme» (p. 14); «oui, l’emploi de malgré que est volontaire…» (p. 16); «pour ne pas choquer…» (p. 125); etc.

Son engagement, enfin. Écrire sur des questions de langue, c’est nécessairement écrire sur autre chose que la langue — sur la société, sur la politique, sur le monde. C’est peut-être sur ce plan que Médéric Gasquet-Cyrus se singularise le plus clairement. Il ne cesse de rappeler que les conservatismes linguistiques auxquels il s’en prend renvoient à des conservatismes politiques, autrement plus profonds et autrement plus dangereux, à «une récupération politique, nationaliste discriminatoire, xénophobe, voire raciste, de la langue» (p. 10). C’est l’«instrumentalisation» (p. 66, p. 147) de la langue dont on doit se méfier.

Comme on disait à une autre époque : ce n’est qu’un début, continuons le combat. Nous sommes en bonne compagnie, surtout, comme le dit l’auteur, que «le travail de déminage des idées est un éternel recommencement» (p. 151).

P.-S.—Médéric Gasquet-Cyrus, à quelques reprises, insiste sur «l’amour du français» (par exemple, p. 11). Voilà quelque chose que l’Oreille tendue ne comprend pas bien : pourquoi faudrait-il aimer une langue en particulier et, au premier chef, la langue que l’on parle le plus souvent ? Comment utiliser, sous la même forme qu’eux, un argument qui est aussi celui de ses adversaires ? Il est vrai que, là-dessus, elle se sent bien seule : d’Alain Rey (2007) à Maria Candea et Laélia Véron (2019), cela semble faire consensus. Le problème, c’est peut-être l’Oreille.

P.-P.-S.—Twitter est un excellent observatoire linguistique. Médéric Gasquet-Cyrus ne manque pas d’y avoir recours.

 

Références

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue rapaillée. Combattre l’insécurité linguistique des Québécois, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2015, 115 p. Ill. Préface de Samuel Archibald. Postface de Ianik Marcil.

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue affranchie. Se raccommoder avec l’évolution linguistique, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2017, 122 p. Ill. Préface de Matthieu Dugal.

Beaudoin-Bégin, Anne-Marie, la Langue racontée. S’approprier l’histoire du français, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2019, 150 p. Ill. Préface de Laurent Turcot. Postface de Valérie Lessard.

Candea, Maria et Laélia Véron, Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique, Paris, La Découverte, 2019, 238 p. Nouvelle édition : Paris, La Découverte, coll. «La Découverte Poche / Essais», 538, 2021, 224 p.

Candea, Maria et Laélia Véron, Parler comme jamais. La langue : ce qu’on croit et ce qu’on en sait, Paris, Le Robert et Binge audio, 2021, 324 p.

Elchacar, Mireille, Délier la langue. Pour un nouveau discours sur le français au Québec, Montréal, Éditions Alias, 2022, 160 p. Ill.

Francard, Michel, Vous avez de ces mots… Le français d’aujourd’hui et de demain !, Bruxelles, Racine, 2018, 192 p. Illustrations de Jean Bourguignon.

Gasquet-Cyrus, Médéric, En finir avec les idées fausses sur la langue française, Ivry-sur-Seine, Éditions de l’atelier, 2023, 158 p.

Hoedt, Arnaud et Jérôme Piron, la Convivialité. La faute de l’orthographe, Paris, Éditions Textuel, 2017, 143 p. Préface de Philippe Blanchet. Illustrations de Kevin Matagne.

Hoedt, Arnaud et Jérôme Piron, Le français n’existe pas, Paris, Le Robert, 2020, 158 p. Préface d’Alex Vizorek. Illustrations de Xavier Gorce.

Les linguistes atterré(e)s, Le français va très bien, merci, Paris, Gallimard, coll. «Tracts», 49, 2023, 60 p.

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Rey, Alain, l’Amour du français. Contre les puristes et autres censeurs de la langue, Paris, Denoël, 2007, 313 p.

Rittaud-Hutinet, Chantal, Parlez-vous français ? Idées reçues sur la langue française, Paris, Le cavalier bleu éditions, coll. «Idées reçues», 2011, 154 p. Ill.

Yaguello, Marina, Catalogue des idées reçues sur la langue, Paris, Seuil, coll. «Points», série «Point-virgule», V61, 1988, 157 p. Ill.

Twitter et ses idées reçues

Le 23 juin 2013, Mahigan Lepage a lancé, sur Twitter, un Dictionnaire des idées reçues, à la manière de Flaubert, sur le numérique. Mot-clic (hashtag) : #edéesreçues.

Rapidement, plusieurs personnes ont contribué à son twictionnaire.

Les médias en ont parlé :

ActuaLitté : http://www.actualitte.com/usages/un-dictionnaire-des-idees-recues-du-numerique-s-ecrit-sur-twitter-43319.htm

Big Brower : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/06/24/twictionnaire-illustre-des-e-dees-recues/

Des clics et des clacs (vers la quarantième minute) : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Des-clics-et-des-claques/Sons/Des-clics-et-des-claques-24-06-13-1563003/

Mahigan Lepage a «phagocyté» — c’est son mot — les tweets des uns et des autres pour constituer un dictionnaire de cent entrées sous le titre «le Twictionnaire des e-dées reçues ou, Catalogue des opinions numériques» (http://www.mahigan.ca/spip.php?article357).

Ci-dessous, on trouvera, dans l’ordre de leur parution, les tweets qui contiennent le mot-clic #edéesreçues. Ces tweets ont été légèrement normalisés (majuscules, ponctuation).

Qu’on nous pardonne les oublis.

Une version en format Word est disponible ici.

Liste arrêtée au 26 juin, 17 h (heure de Montréal).

 

[Complément du 30 juin 2013]

publie.net diffuse gratuitement le livre électronique le Twictionnaire des #edéesreçues colligé par Mahigan Lepage. Téléchargement ici.

 

[Complément du 2 juillet 2013]

Le Soir (Bruxelles) rend compte de l’ouvrage paru chez publie.net.

Le Soir, 2 juillet 2013

 

 

[Complément du 19 août 2013]

Tommy Pouilly, sur le site Regards sur le numérique, par un habile montage, a donné de la profondeur historique au Twictionnaire. Voir «#edéesreçues : quand le web rit de ses peurs» (22 juillet 2013).

***

• LECTURE. Aujourd’hui, avec les blogs et tout ça, il y a plus de gens qui écrivent que de gens qui lisent.

 

https://twitter.com/mahiganL/status/348682652422905856

 

• VIE. Aujourd’hui, avec les blogs et tout ça, tout le monde raconte sa vie. Variante : je ne me trouve pas intéressant.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348683559785082880

 

• CONVERSATION. Aujourd’hui, avec les iPhone et tout ça, les gens ne se parlent plus. Hier au restaurant j’ai vu un couple etc.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348684169435549696

 

• CONCENTRATION. Avec le web et tout ça, impossible de se concentrer. Pour développer une pensée il faut plus que 140 caractères.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348685708698980352

 

• PIA-PIA. Utiliser à la radio pour marquer son mépris. Antonyme : silence. «On ne peut pas écrire au milieu de tout ce pia-pia.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348706109835591682

 

• TEMPS. Je ne sais pas comment ils font. Moi, je n’ai pas le temps pour ça. Je préfère consacrer tout mon temps à mon roman.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348707418202578947

 

• CERVEAU. Invoquer des «études».

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348716097450680322

 

• CHEF-D’ŒUVRE. Demander qu’on nous le montre.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348716981085667328

 

• RÉEL. Dire qu’on en perd le sens. Antonyme : virtuel. «On ne vit plus dans le monde réel, on vit dans un monde virtuel.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348719058159542272

 

• RIGUEUR. En déplorer la perte. «Sur le web, il se dit tout et n’importe quoi.» Rappeler les erreurs et faussetés de Wikipédia.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348720459296149504

 

• LANGUE. En déplorer la mauvaise qualité. Mentionner le «langage SMS», dire que les jeunes ne savent plus écrire etc.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348722500877811712

 

• ÉCRIVAIN. «Ah, les “numériques” qui se prétendent “écrivains”.» Recourir à l’entrée LANGUE pour delégitimer cette prétention.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348723795361669120

 

• LITTÉRATURE. Pas là.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348725891561553921

 

• PIRATAGE. En attribuer le tort au web. Au moins, dire que le web a tout aggravé. «Regardez ce qui s’est passé avec la musique.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348728825988919296

 

• ODEUR. En déplorer la perte.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348729157863215104

 

• TOUCHER. En déplorer la perte.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348729315564859392

 

• ÉCRAN. Impossibilité d’y lire. «Ça me fait mal aux yeux.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348729801453993986

 

• MÉMOIRE. «Quand on lit sur écran, on ne retient rien.» Se référer à l’entrée CERVEAU. Voir poindre «une société sans mémoire.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348730890899300352

 

• SAVOIR-FAIRE. En manquer. Dire qu’on n’y comprend rien. «Je voudrais bien m’ouvrir un blog, mais je n’y comprends rien.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348733950463709184

 

• ILLUMINÉS. Péj. À utiliser pour parler de ceux qui «croient» que le web va «remplacer le livre». «Ce sont des illuminés.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348736157317742592

 

• Des E-LUMINÉS.

 

https://twitter.com/AlexandreMoatti/status/348736910623141889

 

• LIVRE. En craindre la disparition. En apprécier la matérialité. «Ah la beauté d’une bibliothèque !» Cf. entrées ODEUR et TOUCHER.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348737627123482624

 

• AVENIR. Se poser des questions à son propos.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348742208293322753

 

• AMIS. Déplorer la perte des «vrais».

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348755719278956544

 

• EGO. «Internet, c’est juste des egos.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348758983965818880

 

• BLOG. Hobby.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348819107480739840

 

• INTIMIDATION. Pire depuis l’avènement du web. «Avec Facebook et tout ça, il y a plus d’intimidation.» Spéc. CYBERINTIMIDATION.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348819950317744129

 

• ORTOGRAPHE. Incompatible avec Internet.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348821251864801281

 

• GRAMMAIRE. Incompatible avec Internet.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348821344194031618

 

• JEUX VIDÉO. Aussi néfastes que la masturbation.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348821542601383936

 

• LIVRES NUMÉRIQUES. Ne sont lus que par leur auteur. Et encore.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348823042220253185

 

• La PENSÉE est incompatible avec le temps rapide du web.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348823918112538624

 

• La PENSÉE est absente du web : on y lit que des #edéesreçues.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348824279393112064

 

• Le web rend SCHIZOPHRÈNE : on ne sait plus qui on est.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348824494103724032

 

• Le web est purement NARCISSIQUE : qu’est ce qu’on y fait d’autre que s’y regarder le nombril ?

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348824865152827392

 

• Le web détourne de la vraie VIE . C’est pour ceux qui n’en ont pas.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348825118425882627

 

• VITESSE. Toujours trop. «Dans le web, les infos défilent trop vite, on oublie ce qu’on a lu la minute d’avant.» Cf. MÉMOIRE.

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348825744069246976

 

• Le web corrompt le rapport à la LECTURE. On ne passe pas plus d’une minute par page.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348825908225929217

 

• ÉTHIQUE. Incompatible avec Internet.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348826137515925506

 

• WIKIPÉDIA. Contient des erreurs. Donc inutile.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348826416885944321

 

• Est-ce Montaigne (au choix Descartes, Aristote, Platon) auraient eu un BLOG, eux ?

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348826784176959488

 

• Quand vous passez des heures par jour sur le web, c’est que vous n’avez pas de VIE.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348827336235438080

 

• ÉCRITURE. Impossible sur Internet, car l’écriture est nécessairement solitaire.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348827782693924865

 

• SOLITUDE. Essentielle pour écrire. Citer le titre de Blanchot au besoin. «On n’écrit pas si on est constamment en CONTACT.»

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348828541418340352

 

• La pensée sérieuse est incompatible avec le BROUHAHA du web.

 

http://twitter.com/IsabelleP_B/status/348828724021583872

 

• On ne peut pas se concentrer dans le BROUHAHA du web.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348828837066440706

 

• CONTACT. Impossible dans le monde VIRTUEL. Souligner l’absence de «contact charnel» et de «rapports humains».

 

http://twitter.com/mahiganl/status/348829208279138306

 

• C’est pas sur Twitter qu’on trouverait un APHORISME digne de Nietzsche.

 

https://twitter.com/IsabelleP_B/status/348829545517953024

 

• CLASSIQUES. Gratuits sur Internet, donc n’ont plus aucune valeur.

 

http://twitter.com/vercasso/status/348829562660085762

 

• ORDINATEUR. Machine comme une autre.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348830489508999168

 

• TABLETTES DE LECTURE. Ne sentent pas le papier, donc encouragent peu le fétichisme.

 

http://twitter.com/vercasso/status/348830830057119745

 

• Le SÉRIEUX de la pensée est incompatible avec le web. Que fait un UNIVERSITAIRE sur le web ?

 

http://twitter.com/IsabelleP_B/status/348830947606679553

 

• Si vous avez un BLOG, c’est que vous avez du temps à perdre. (D’un UNIVERSITAIRE à un autre)

 

http://twitter.com/IsabelleP_B/status/348831109162881025

 

• Internet, c’est du DILLETANTISME.

 

http://twitter.com/IsabelleP_B/status/348831202498707457

 

• MÉDIAS SOCIAUX. Incitent à l’intimidation, à la violence et au vandalisme.

 

http://twitter.com/vercasso/status/348832331567607808

 

• Les neurologues l’affirment, notre CERVEAU n’est pas conçu pour le web (ne surtout pas lire l’article PLASTICITÉ).

 

http://twitter.com/cgenin/status/348836710647468032

 

• CECI TUERA CELA. Ne pas oublier de déplorer (en embrigadant Victor Hugo) la fin du LIVRE, de la CONNAISSANCE… et des haricots.

 

http://twitter.com/cgenin/status/348840989902913536

 

• ANONYMAT. En déplorer la possibilité. Clamer qu’autorisant ttes les dérives il est l’unique motivation de la présence en ligne.

 

http://twitter.com/cgenin/status/348852603704197122

 

• PSEUDONYMAT. Permet toutes les outrances, tous les outrages. Perte d’identité. Refus du nom du père (voir LACAN).

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348857573480476673

 

• LANGUE. Même si on n’a jamais autant écrit, les gens écrivent de plus en plus mal. Surtout les jeunes.

 

http://twitter.com/vercasso/status/348859211553320961

 

• COMMUNICATION. Nouvelle appellation des «lettres», mot vieilli et devenu obsolète.

 

http://twitter.com/vercasso/status/348861211468787714

 

• ANONYMAT. Aussi : PSEUDONYMAT. «Dans l’Internet, tout le monde est anonyme. Il n’y a pas de loi. Les gens insultent impunément.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348978629453164545

 

• GADGET. Emploi avec adj. «nouveau». «Internet, c’est le nouveau gadget.» «Le iPhone, c’est le nouveau gadget.» «Le ebook, …»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348979610018525188

 

• CLIQUE. «Dans le web, c’est juste des cliques. Ils se lisent entre eux. Ils se liguent contre le livre, etc.» Homophone : CLIC.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348980717436403713

 

• PRIVÉ. Cf. VIE. «Aujourd’hui, avec Facebook et tout, il n’y a plus de vie privée.» Parler des gouvernements et des entreprises.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348982662473596929

 

• WEB. Repoussoir.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348983019966705664

 

• ADDICTION. Internet est une drogue. Être prudent. Mettre en garde les enfants.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348983940138278912

 

• NUMÉRIQUE. Se demander si c’est bien, si on devrait, si on devrait plutôt pas, etc.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348984212612841475

 

• FAR WEST. Pour le meilleur et pour le pire, Internet est la nouvelle frontière. Voir JUNGLE.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348984879645597697

 

• PUCE. Circuit intégré. Bientôt, on en aura sous la peau. Alors, on sera contrôlé par les «gouvernements» et les «entreprises».

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348986622429245440

 

• BROUILLON. Sur Internet, rien n’est jamais «au propre». Sur Internet, il n’y a pas d’ordre. C’est doublement brouillon.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348987206578360321

 

• MODE. Marquer sa distance face aux vents changeants. «Internet, c’est une mode.» Cf. GADGET ou SAVEUR du mois. Antonyme : LIVRE.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348987246260654082

 

• GÉNÉRATIONS. Internet, c’est pour les jeunes. Internet, c’est pour les vieux. Internet, c’est pour les baby-boomers. Etc.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348987682057236481

 

• VRAI. Espace hors web. «La vraie vie», «les vrais amis», «les vraies rencontres», etc.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348988793082216448

 

• MÉDIUM. «Internet, c’est un nouveau médium, après télé radio etc. Ça ajoute une couche de médiation. Ça nous éloigne le monde.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348989368561709057

 

• AMAZON. Prédateur. Se nourrit surtout de libraires et d’éditeurs.

 

http://twitter.com/vercasso/status/348989570144153602

 

• ESPOIRS. «De toute façon j’ai lu qu’il y avait de moins en moins de sites web.» «Il ne s’est jamais vendu tant de livres.» Etc.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348990347029913601

 

• ÉPHÉMÈRE. Sur Internet, rien ne dure. C’est un lieu sans histoire, sans mémoire, sans tradition, sans patrimoine.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348990882814509057

 

• GOOGLE. On s’y fiait. Peut-on s’y fier ? Ne plus s’y fier. Voir APPLE.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/348991393206763522

 

• EXCEPTIONS. «Pour les mails, ça va.» «Pour trouver un resto, ça va.» «Pour lire les infos, ça va.» «Par contre pour «écrire»…»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348992026404073472

 

• GEEKS. «Sur le web, c’est que des geeks. Des codeurs, des programmeurs. Qu’est-ce qu’ils connaissent à la littérature ceux-là ?»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348993188314353664

 

• PEUR. La camoufler sous des e-dées reçues.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348993520683585536

 

• PROFONDEUR. «Le web, ça manque de profondeur.» Contrairement à un trou.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348993981859905538

 

• ENRAGÉS. Péj «Ce sont des enragés. Ils en ont contre tout et contre tous. Les livres, les librairies, le savoir…» Cf. ILLUMINÉS.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348994638406881284

 

• FIN. Se demander si elle va advenir.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348995182538141696

 

• PHOTOSHOP. Méthode utilisée pour falsifier une vidéo du maire de Toronto. (Voir Lysiane Gagnon)

 

http://twitter.com/vercasso/status/348995233188548609

 

• DISPERSION. Anton. : CONCENTRATION. «Dans le web, on se disperse. C’est le «multitâche». On saute de-ci de-là, sans continuité.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348997015637725185

 

• ROBOT. «C’est un vieux rêve, on connaît ça. L’écriture robotisée. Mais la vraie littérature, ce n’est pas de la technique.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/348998923353980928

 

• PLAGIAT. En évoquer le «nouveau règne». «Aujourd’hui, avec le web, c’est le règne du plagiat dans les écoles.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349000267867492353

 

• ENCADREMENT. Les jeunes en ont besoin. «Les élèves n’ont pas la maturité nécessaire pour tirer profit du numérique» (L. Bonod)

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349001179382022145

 

• PRÊCHER. Les «numériques» «prêchent» l’utilisation des nouveaux médias. Le chef des prêcheurs se dit le GOUROU. Cf. ILLUMINÉS.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349001916807778304

 

• PERTE. La grande PEUR.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349002597786591233

 

• ANARCHIE. «Le web, c’est l’anarchie.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349003221836111872

 

• PARTAGE. Le confondre avec le PIRATAGE. Va tuer le DROIT D’AUTEUR.

 

http://twitter.com/cgenin/status/349003272557834242

 

• DEUILS. La plume. Le coin du feu. Le froissement des pages. L’ODEUR et le TOUCHER. La table de chevet. Le signet. La dédicace…

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349004486599114752

 

• CYBER. Préf. en usage exclusivement en dehors du web. Cyberlittérature. CYBERINTIMIDATION. Cybersexe. Cyberconversation. Etc.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349005111743352833

 

• GRATUITÉ. Enlève toute valeur aux œuvres. Va tuer le DROIT D’AUTEUR.

 

http://twitter.com/cgenin/status/349005377179889664

 

• DROIT D’AUTEUR. Le web l’a tué.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349005957956775936

 

• Ce tweet a d’ailleurs déjà disparu RT @benoitmelancon : ÉPHÉMÈRE. Sur Internet, rien ne dure. C’est un lieu sans histoire (…).

 

http://twitter.com/dbourrion/status/349055619476619265

 

• GEEK. En France, tout homme qui veut faire parler de lui. «Je ne suis pas un geek moi !». Voir BOUTONNEUX.

 

http://twitter.com/Mariedebriere/status/349059270479843328

 

• KINDLE. S’indigner quand on prononce ce mot.

 

http://twitter.com/Mariedebriere/status/349060073672286209

 

• DIXEL MOBILE. Feindre d’en ignorer l’usage. «Un dictionnaire Robert sur un mobile ? N’importe nawak.»

 

http://twitter.com/Mariedebriere/status/349061473433157632

 

• HISTOIRE. «Il n’y a plus d’histoire. Il n’y a que des historiques de navigation.» Cf. MÉMOIRE.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349081659418742784

 

• Les          VIEUX ne comprennent rien au numérique et en ont peur.

 

http://twitter.com/brigetoun/status/349098066512580608

 

• LECTURE. Le livre numérique, pfff, un phénomène marginal.

 

http://twitter.com/Cam2Marcilly/status/349109284375773185

 

• IDENTITÉ. Compromise. Perte de soi. «Avec le VIRTUEL et tout ça, on ne sait plus qui on est.» Cf. SCHIZOPHRÉNIE.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349109404131540992

 

• DILIGENCES. Regretter le temps des diligences. (Gustave Flaubert). On pourra aisément remplacer diligence par ce qu’on voudra.

 

http://twitter.com/cgenin/status/349109525036535809

 

• VIE (NE PAS AVOIR DE). De l’ang. «no life». «Ceux qui passent leurs journées sur le web n’ont pas de vie». Cf. VRAI et RÉEL.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349110296876552193

 

• ÉCOLE. Tuée par Internet.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/349120343425835008

 

• INFORMATION. Le flux étrangle l’analyse.

 

http://twitter.com/antrigaud/status/349139186902769664

 

• CONFIDENTIALITÉ. Sur la toile, je est un autre.

 

http://twitter.com/antrigaud/status/349139485071642625

 

• TEMPS. Souligner que les gens en manquent toujours, avec la 4g et tout ça. Et puis ils ne savent plus prendre le temps de rien.

 

http://twitter.com/marcielutin/status/349151565518610432

 

• TEMPS (2). Internet est machiavélique, il fait gagner du temps mais aussi en perdre, parfois les deux à la fois.

 

http://twitter.com/marcielutin/status/349152388919197696

 

• DISTANCE. Le web les abolit, mais ça a plein d’inconvénients. On regrette les lettres, elles faisaient plus plaisir.

 

http://twitter.com/marcielutin/status/349155462857502722

 

• AUTORITÉ. «Les Grands n’avaient pas de blog et n’en auraient pas voulu. Vos tweets n’égalent pas les aphorismes de Nietzsche.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349158800667836416

 

• COPIER-COLLER. Source de tous les maux, source du Mal.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/349159808559108096

 

• SURF. Sport dangereux, voire mortel.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/349159902998048768

 

• PORNOGRAPHIE. Métonymie du Web.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/349160083759968256

 

• ÉCRIVAINS. Les écrivains n’aiment pas utiliser les réseaux sociaux et n’ont pas de blogs.

 

http://twitter.com/EricDubois/status/349161193677660160

 

• POÉSIE. On trouve de mauvais poèmes sur Internet.

 

https://twitter.com/EricDubois/status/349161460217307136

 

• QUALITÉ. De l’écriture : la trouver mauvaise.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349165549990842368

 

• ÉPHÉMÈRE. Twitter est un magma à contenu vite obsolète. Information impossible à classer, à conserver, à trouver, etc. Inutile.

 

http://twitter.com/UneLectrice/status/349171196392271872

 

• NOUVEAUTÉ. Ce qui est neuf est intéressant. Par ex. un dictionnaire des #edéesreçues mérite l’intérêt d’@Europe1 pas le blog de son auteur.

 

http://twitter.com/nicolasancion/status/349174816441524224

 

• NARCISSISME. Activité quotidienne où les interfaces sociales semblent offrir la profondeur des miroirs.

 

http://twitter.com/JSDR/status/349174830760869890

 

• FLUX. Prodigieux couloir d’accélération de l’oubli.

 

http://twitter.com/JSDR/status/349175672066957313

 

• TWITTER. Twitter n’offre que 140 signes pour exprimer des phrases à la logique bancale, fausses, déjà vues ou d’humour douteux.

 

http://twitter.com/joachimsene/status/349175724164395008

 

• LIBERTÉ. Idée reçue.

 

http://twitter.com/JSDR/status/349176322314104832

 

• VIRTUEL : Ce qui se passe sur Internet est virtuel, quand bien même les conséquences sont réelles.

 

http://twitter.com/Grgrrn/status/349176606696288257

 

• APORIE. Si chacun dit le contraire c’est parce qu’il a raison (Tristan Tzara).

 

http://twitter.com/JSDR/status/349177175691390976

 

• TEMPS. Invention de mesure qui ne coïncide jamais avec le réel (ex. temps réel).

 

http://twitter.com/JSDR/status/349178087415615488

 

• SYNCHRONISATION. Assurer la simultanéité de nos vies parallèles.

 

http://twitter.com/hardfire_/status/349187374359650306

 

• 99% de SUIVEUX. MT @mahiganL : le «Twictionnaire des e-dées reçues», catalogue contributif in progress http://mahigan.ca/spip.php?article357

 

http://twitter.com/GuyWarin/status/349197431063318528

 

• TWITTOSPHÈRE. «Une gang de tu-seuls ensemble, c’est ça qu’on est !» (Michel Tremblay, 1970)

 

http://twitter.com/GuyWarin/status/349197867975581699

 

• LISEUSE. En chair et en os, oui. Numérique, non.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/349205612606930945

 

• REMIX. Vol. Voir PIRATAGE.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/349205705884041216

 

• TABLETTES. D’argile, oui; elles résisteront au TEMPS. Numériques, non; elles sont ÉPHÉMÈRES.

 

http://twitter.com/benoitmelancon/status/349208983984283648

 

• FIABLE. Affirmer qu’Internet ne l’est pas, faire confiance aux livres qui, eux, ne contiennent jamais d’erreurs.

 

http://twitter.com/croutchella/status/349218498662236161

 

• COMMUNICATION. L’évoquer avec une ironie sensible et arguer qu’elle est l’arbre qui cache la forêt de l’incommunicabilité.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349229993857003520

 

• #ReLIRE. Numérisation patrimoniale de 500000 livres indisponibles. Pour tuer les éditeurs pure players (voire tiReLIRE).

 

http://twitter.com/Gehenne1/status/349230243858489344

 

• FRANCE. Se demander où elle va, quand on pense à l’énergie de nos jeunes rivés sur leurs écrans.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349230754179465217

 

• MYTHE. Idée reçue ne cadrant plus dans une normativité donnée. FAIT. Idée reçue «scientificisée».

 

http://twitter.com/ADLoubert/status/349230911105142784

 

• TABOU. Délitement de ce concept surmoïque. Tapies derrière leur écran, flanquées d’un avatar, les langues se délient

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349232874936991744

 

• CORPS. N’existe plus que celui du texte.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349233271491674112

 

• J’ (E N’) AIME (PLUS). Synthèse du pouce romain terrible, de la pensée égotiste d’un moi autocentré et du capitalisme libéral.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349234276534992896

 

• POISSON. Les gosses ne savent même plus ce que c’est, i’s’en voient pas sur Internet tout ça.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349235912900755456

 

• FACEBOOK. Une secte fort dangereuse.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349236920666161152

 

• JIHAD ARMÉ. Internet constitue un bureau de prédilection et de recrutement idéal pour cette activité fort belliqueuse.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349237570389024769

 

• YANKEES. Ils nous surveillent, ils savent tout sur nous, nos derniers clichés pris à Cabourg avec Belle-Maman les intéressent.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349238274692358144

 

• PORNOGRAPHIE. Internet, porcherie où le cochon cède singulièrement davantage à ses pulsions scopiques qu’à l’écriture.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349239719621689344

 

• PIZZA. Associée à la bière ou du Redbull, permet à l’internaute de disposer des calories requises pour survivre.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349240438697377793

 

• LIBERTÉ. On peut se targuer d’y avoir Droit. Mais n’y aurait il pas enjeu avec notre intimité ? Protection #edeesrecues genre comme ça ?#dcdc

 

http://twitter.com/AirTouPatou/status/349240462445522944

 

• AMOUR. N’existe que dans les livres. Les livres eux, n’existant plus, l’amour non plus.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349241142119899136

 

• CORRESPONDANCE ÉPISTOLAIRE. Est désormais lettre morte. Le courriel a vicié l’R du courrier.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349242760517271552

 

• IRONIE. A été ionisée (a perdu les lettres IO et N), transformée en IRE communicationnelle sur le net. Le quiproquo est roi.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349244118511255552

 

• QUIPROQUO. L’échange cordial voire amical avec le quidam se corrompt sur le net et tombe dans les affres du quiproquo.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349244506123665408

 

• POSTMODERNE. Nous sommes coincés, enfermés, dans son R qui n’a d’égale que la claustration psychique que nous intime la Toile.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349251792384688128

 

• L’ÈRE NUMERIQUE. Signe l’avènement du Messie, précédé des cavaliers de l’Apocalypse auquel appartient Julian Assange.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349252216764370944

 

• BIG BROTHER. Est devenu notre petit père des peuples.

 

http://twitter.com/Viandasse/status/349252633736908801

 

• DÉMOCRATIE. Internet et le pouvoir entre les mains des individus. Quel pouvoir ?

 

http://twitter.com/ADLoubert/status/349252905498460161

 

• GRATUITÉ. Ce qui est gratuit n’a pas de valeur.

 

http://twitter.com/machinaecrire/status/349314178135228417

 

• MONÉTISER. Tout ce qui est publié dans le web doit être monétisé. Voir GRATUITÉ.

 

http://twitter.com/machinaecrire/status/349314256128319488

 

• CONSERVATION. La vouloir à tout prix. Tenter désespérément de juguler le flux.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349333722149044224

 

• CLASSEMENT. Regretter le classeur. Cf. GEORGES PEREC.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349334385117503488

 

• TWITTER. «Heureusement qu’ils ne disposent que de 140 caractères.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349335466664935425

 

• NOMBRE. «Sur le web, c’est la loi du nombre qui prévaut.» (Une «entreprise»).

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349336040529596416

 

• LISEUSE. Préférer celle de Fragonard.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349336773022859264

 

• SENSUALITÉ. L’opposer à la froideur du VIRTUEL. S’indigner du CYBERSEXE. Regretter l’effacement du CORPS.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349340046857482240

 

• INDIVIDUALISME. Synon. : NARCISSISME. «Mon ordi, mon iPhone, mon Facebook, ma VIE, my life !» Cf. EGO.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349341296520986624

 

• LIKE. La qualité est proportionnelle au nombre de «like», d’abonnés et de retweets.

 

http://twitter.com/machinaecrire/status/349347374717616130

 

• GRATUITÉ. En dire une chose et son contraire. «Ils veulent que tout soit gratuit.» «Ils veulent que tout soit payant.»

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349351072764137472

 

• XXX. Cf. PORNOGRAPHIE.

 

http://twitter.com/mahiganL/status/349363089050832897

 

• ZEUGME. «Je trouve les livres plus beaux que les blogs et qu’ils font bien mieux pleurer.»

 

https://twitter.com/mahiganL/status/349366160631926784

 

• ANGLAIS. La langue de l’Internet. Les autres langues sont marginales.

 

https://twitter.com/machinaecrire/status/349367417669029892

 

• E-MAIL. E-pître.

 

https://twitter.com/vercasso/status/349374703753900032

 

• SPAM. Correspondance royale nigériane. Orthographe SCAM aussi dans l’usage.

 

https://twitter.com/vercasso/status/349376864164380672

 

• URL. Prononcer «Hurle».

 

https://twitter.com/mahiganL/status/349390739307888640

 

• UTILISATEUR. Dit aussi Gazouilleur, ou Twittos : recherche la notoriété sans trop se fatiguer.

 

https://twitter.com/v_clayssen/status/349396939294511104

 

• UCHRONIE. Chaque jour des milliers de personne réécrivent leur vie sur les réseaux sociaux.

 

https://twitter.com/tulisquoi/status/349397027915960320

 

• KLOUT. Il suffirait d’avoir un Klout élevé pour être important et influent.

 

https://twitter.com/tulisquoi/status/349398310701895680

 

• USER. Voir UTILISATEUR.

 

https://twitter.com/urbanbike/status/349398598812827648

 

• MARKDOWN. Balise sommaire qui ne remplacera jamais le gras et l’italique d’un manuscrit.

 

https://twitter.com/urbanbike/status/349399123520270336

 

• BALISE. Ensemble de signes inutiles qui perturbe toute relecture. Cf. markdown.

 

https://twitter.com/urbanbike/status/349400827674361856

 

• KIF-KIF. Répartition des profits des ventes que les auteurs numériques ont l’outrecuidance de réclamer de leur éditeur.

 

https://twitter.com/mahiganL/status/349418154507780096

 

• COMPTE. Preuve d’existence : si tu n’as pas ton compte, tu n’existes pas. Cf. Twitter.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349420526814494720

 

• TWITTER. Argument ontologique : si tu n’es pas sur Twitter, tu n’existes pas. Cf. Facebook.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349420728816381952

 

• FACEBOOK. Argument ontologique : si tu n’es pas sur Facebook, tu n’existes pas. Cf. blog.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349420838002495488

 

• BLOG. Argument ontologique : si tu n’as pas ton blog, tu n’existes pas. Cf. page perso.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349421019116744704

 

• PAGE PERSO. Argument ontologique : si tu n’as pas ta page perso, tu n’existes pas. Cf. site.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349421442858881024

 

• SITE. 2e grade d’études entrepreneuriales : si tu n’as pas ton site, tu n’existes pas. Cf. garage.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349422061099302912

 

• GARAGE. 1er grade d’études entrepreneuriales : si tu n’as eu pas ton garage, tu n’innoveras pas. Cf. Génération X.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349422708926324736

 

• GÉNÉRATION X. Axiome ontologique : seule la génération X peut exister sur le Web (à condition de respecter l’axiome du garage).

 

https://twitter.com/kapoia/status/349423522713583616

 

• KERNEL Mode SAAS et Cloud Computing constituent la panacée anti Kernel Panic.

 

https://twitter.com/kapoia/status/349425202200973312

 

• KAFKA. «Lui en revanche il les aurait achevés, ses textes, s’il avait eu le TEMPS.» Cf. BROUILLON.

 

https://twitter.com/mahiganL/status/349426774091898880

 

• KWA. N’est plus un groupe de langues nigéro-congolaises mais «quoi» mal orthographié, lamentable !

 

https://twitter.com/PrTroll/status/349437088950779904

 

• KANTIEN. Sur internet, tu peux faire à l’autre tout ce que tu n’aimerais pas qu’il te fasse, mais c’est réciproque.

 

https://twitter.com/PrTroll/status/349437810266218496

 

• YSEULT. Prononcer Zahia, héroïne des temps numériques et du BUZZ.

 

https://twitter.com/Viandasse/status/349440151375708160

 

• BUZZ. «Beaucoup de bruit pour rien», Shakespeare.

 

https://twitter.com/Viandasse/status/349440804693090304

 

• UNISSON. Quand tous les twittos pensent qu’une idée est une idée reçue, c’est que ça aussi s’en est une, non ?

 

https://twitter.com/PrTroll/status/349441168834183168

 

• PODCAST. Répond au diktat du «tout, tout de suite», sur un mode régressif infantilo-pervers.

 

https://twitter.com/Viandasse/status/349442273370587136

 

• ANONYMOUS. Des deleuziens qui ont pour objet de libérer les flux les plus derritorialisés.

 

https://twitter.com/Viandasse/status/349447714645352450

 

• SURVEILLANCE. Ne jamais oublier de convoquer Orwell et son Big Brother. Ajouter un soupçon de Panoptique. Faire PEUR.

 

https://twitter.com/cgenin/status/349447759050440706

 

• CERVEAU. Le cerveau humain n’est pas conçu pour le web. Oublier qu’il évolue sans cesse. Invoquer des «études».

 

https://twitter.com/cgenin/status/349448314124648448

 

• A.L.I.C.E Ne renvoie plus aux épaules d’une petite fille brune prise en photo par un génial auteur mais à un robot. Triste.

 

https://twitter.com/Viandasse/status/349448338376105984

 

• WIKIPÉDIA. «Ne faites pas ce que je fais» semble dire le prof fraîchement diplômé.

 

https://twitter.com/Viandasse/status/349451348305133568

 

• PARTAGE. Essence même d’internet. Le problème n’est pas le média, mais ce que tu en fais.

 

https://twitter.com/SkalxDesign/status/349454105992900608

 

• iPHONE. Si on n’en possède pas un, en informer les gens. Calquer le modèle fin 20e : «Oh moi, je n’ai pas de télé à la maison.»

 

https://twitter.com/mahiganL/status/349478808220483584

 

• WIKIPÉDIA. Source à taire.

 

https://twitter.com/mahiganL/status/349481507116679169

 

• UNIVERSITÉ. «Sans peer review, on est perdu.»

 

https://twitter.com/mahiganL/status/349483480066953216

 

• AUTOÉDITÉ. Auteur fan de sculptures d’allumettes cherchant lecteurs fans de sculptures d’allumettes.

 

https://twitter.com/monBestSeller/status/349560321129721857

 

• BLOGUEURS LITTÉRAIRES. Club de femmes lettrées aimant s’échanger des bougies parfumées.

 

https://twitter.com/monBestSeller/status/349509958737469441

 

• EBOOK. Livre que l’on lit en cachette.

 

https://twitter.com/monBestSeller/status/349510217257586690

 

• E-LECTEUR. A lu 10 fois la saga Twilight et 4 fois Hunger Games.

 

https://twitter.com/monBestSeller/status/349543554567241732

 

• AGNÈS-MARTIN LUGAND. Auteure autoéditée qui a réussi grâce à ses amis.

 

https://twitter.com/monBestSeller/status/349543942838165508

 

• WEB ASSOCIATION D’AUTEURS. Groupement d’auteurs non édités. Nouveaux salons des refusés.

 

https://twitter.com/monBestSeller/status/349560321129721857

 

• Ma mère «fais gaffe à tes invectives à l’égard de ta conseillère pôle emploi sur FB, ON VOIT TOUT AVEC CE TRUC ».

 

https://twitter.com/ac_cheron/status/349605602948947968

 

• Si tu CITES pas Cioran et Jules Renard dans tes tweets, t’es qu’un pauvre minable.

 

https://twitter.com/ac_cheron/status/349632995528937472

 

• COLLECTE DU WEB. Le Web ne mérite pas d’être archivé.

 

https://twitter.com/aurelhou/status/349811564028764160

 

• Les JEUNES ne fréquentent plus les bib et passent leur temps sur le Web.

 

https://twitter.com/aurelhou/status/349925437792731136