Curiosités voltairiennes (et britanniques)

Tasse de la Voltaire Foundation

Une source non anonyme de l’Oreille tendue — merci, Edward Langille — suit de près la présence de Voltaire dans la presse britannique.

Deux glanes récentes.

Satan et les ennemis qu’il vaut mieux ne pas se faire :

«Voltaire, when asked on his deathbed to renounce Satan, is said to have replied : “This is no time to be making enemies.” Dublin might consider the same» (The Telegraph, 16 mai 2025).

Les formes d’optimisme :

«I wanted to read Hunt’s new book to find out which kind of optimist he is. The good news is that he is no Panglossian, convinced, like Candide’s glib tutor in Voltaire’s masterpiece, that all is already for the best in the best of all possible worlds» (The Telegraph, 7 juin 2025).

Candide, dans le conte éponyme (1759), a un précepteur : «Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles» (chapitre premier).

Voltaire est toujours bien vivant.

Curiosités voltairiennes (et pédestres)

François Hébert, Holyoke, 1978, couverture

«Donc, mon auto ayant brûlé, je me suis retrouvé sur mes jambes et… eh bien, j’ai marché. Et si je n’avais pas marché / j’ai l’air de faire des petites prouesses logiques comme le Pangloss de Voltaire / mais ce n’est pas ça / pas du tout / m’est avis que Pangloss ne savait rien / que c’était un snob / pas un Noble / enfin… / si donc je n’avais pas marché, je n’aurais pas / peut-être pas / trouvé la métaphore du

CHEMIN
DES PETITS RIENS.»

François Hébert, Holyoke. Les ongles noirs de Pierre. Roman, Montréal, Quinze, coll. «Prose entière», 1978, 300 p., p. 283.

Candide, dans le conte éponyme (1759), a un précepteur : «Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles» (chapitre premier).

Voltaire est toujours bien vivant.

Curiosités voltairiennes (et pédagogiques)

Bière Candide, de la brasserie Bockale

«“Les gens s’autocensurent parce qu’ils ne veulent pas de trouble. Mais le prof doit aussi prendre sa part de risques”, souligne un troisième enseignant, qui n’a jamais hésité à aborder des sujets qui choquent dans son cours de philosophie. Il faut être conséquent et accepter les critiques des étudiants, ajoute-t-il, si on croit vraiment à la libre circulation des idées.

Pour cela, bien sûr, un prof doit sentir qu’il ne sera pas jeté au bûcher au premier malaise provoqué en classe. “La clé, c’est d’avoir l’appui de sa direction, conclut le prof de philo. Si on se sent appuyé, ça ne prend pas tant de courage d’enseigner Candide de Voltaire…”»

Hachey, Isabelle, «Liberté de l’enseignement au cégep. Pour en finir avec l’autocensure», la Presse+, 25 novembre 2024.

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Le zeugme du dimanche matin et de Kamel Daoud

Kamel Daoud, Houris, 2024, couverture

«Tu étais encore une étoile écrasée par la mer, un caillou que je cherchais sous la peau de mon ventre quand la nuit m’avalait. Dans mon imagination, la salle d’auscultation sentait la moisissure et les mauvais secrets.»

Kamel Daoud, Houris, Paris, Gallimard, 2024, 416 p. Édition numérique.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)