Appui à François Bon

L’écrivain français François Bon a été un ami de l’Oreille tendue depuis son lancement en juin 2009.

François Bon est aujourd’hui la cible d’attaques tout à fait déraisonnables de la part des éditions Gallimard pour sa traduction d’un texte d’Ernest Hemingway, le Vieil Homme et la mer.

Pour en savoir plus :

Carnets d’Outre-Web;

Le Tiers Livre.  •••••••••• Attention : nombreuses mises à jour. ••••••••••

Sur Twitter, une campagne d’appui à François Bon a été lancée ce matin. On peut notamment écrire à @Gallimard.

 

[Complément du jour]

Une pétition a été lancée ici.

 

[Complément en cours]

Beaucoup de sites / blogues ont repris l’information, le plus souvent pour appuyer François Bon. Ci-dessous, une liste non exhaustive (merci d’avance pour les suggestions d’ajouts).

Face écran (I) •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en ePub. ••••••••••

Face écran (II)

BiblioObs (I)

BiblioObs (II)

Bloc-notes de Jean-Michel Salaün

La Feuille

La Feuille (traduction anglaise) (I)

La Feuille (traduction anglaise) (II)

à chat perché

KotKot

Fenêtres open space

L’Irrégulier

Fonsbandusiae

gammalphabets

Remue.net (I)

Remue.net (II)

Les Mots du stagiaire

Le Visionaute

ePagine

Ce métier de dormir

idboox

Les Confins

Le Clavier cannibale

Bibliomancienne (I)

Bibliomancienne (II)

Voir (I)

Voir (II)

ActuaLitté (I)

ActuaLitté (II)

À l’encre bleu nuit

dream about your life & live your dream

Rue89

Le Dernier des Mahigan

Canan Marasligil

Aux bords des mondes

Numerama

Free •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en ePub. ••••••••••

DropBox •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en ePub. ••••••••••

Café du commerce (I) •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en ePub. ••••••••••

Café du commerce (II)

L’Express

Analogos

poemesale

Tropico del Libro (I)

Tropico del Libro (II)

L’@robase str@tégique

Uploaded •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en ePub. ••••••••••

Sébastien Rongier

Tentatives

Les Carnets Web de La Grange

Geek stardust •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible (liste de plusieurs sites). ••••••••••

The One Shot Mi

love&rockets (I)

love&rockets (II)

Fuir est une pulsion

n.survol.fr

Paumée (I)

Paumée (II) •••••••••• Liste de blogues et de sites. ••••••••••

Blabas sur la déconnexion

Cagibi l’agace et autres essais •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en PDF. ••••••••••

S.I.Lex

Le Tourne-à-gauche

Carnets d’Outre-Web (I)

Carnets d’Outre-Web (II)

Carnets d’Outre-Web (III)

Carnets d’Outre-Web (IV)

Carnets d’Outre-Web (V)

Carnets d’Outre-Web (VI)

Tikopia, l’île aux images

eBouquin.fr

Le Bloc-notes du désordre •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en PDF. ••••••••••

Totem

Mediapart

Slate.fr (I)

Slate.fr (II)

Embruns

Korben

La Bibliothèque apprivoisée

il Menocchio

Le Guide des égarés

Aldus

Des aubes particulières

Arnaud Maïsetti | Carnets

MicroCassandre

Le Blog de Posuto

Les Éditions de Londres

Le Dernier des blogs

Le Huffington Post

La Suite sous peu

Flânerie quotidienne

@rrêt sur images

De l’autre côté du livre

Le Blog de S.M.C.J. •••••••••• Le fichier de la traduction de François Bon y est disponible en ePub. ••••••••••

Communs

Inconscient

Plan3t.info

Le Souffle numérique

France info

LivresHebdo.fr (I)

LivresHebdo.fr (II)

Interassociation Archives Bibliothèques Documentation

Feuilles d’automne

Libération (aussi disponible sur Fabula)

Linuxfr.org

Détresse visuelle

Ambo(i)lati

Si le temps le permet…

Partageux

Bibliothèques Montréal

Et il y a la page Facebook de Gallimard…

Avec ou sans ?

Sur Twitter, le 10 février, Larousse faisait de maganer son #motdujour : «Au Québec, abîmer, user (familier).» Le Dictionnaire de la langue québécoise de Léandre Bergeron (1980, p. 302) et le Petit lexique d’Ephrem Desjardins (2002, p. 101) ont cette orthographe. Si vous l’aviez interrogée là-dessus, l’Oreille tendue vous aurait répondu la même chose : pas de h.

Il est pourtant des gens qui en mettent un. Ainsi, le Devoir des 28-29 janvier 2012 contient le mot «maghanant» (p. B2). Avant lui, Réjean Ducharme a intitulé une de ses pièces le Cid maghané; une affiche d’une production québecquoise de 1977, visible sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, confirme la présence de cette consonne. Les spécialistes de Ducharme, par exemple Józef Kwaterko, Élisabeth Haghebaert et Michel Biron, ont suivi son exemple.

Qui nous dira l’étymologie du mot et réglera la question ?

D’ici là, ça fait désordre.

 

[Complément du 15 mars 2013]

Les jeunes ne devraient pas fumer. D’où, à la subtile adresse https://www.facebook.com/degueu, cette mise en garde.

Magane pas tes poumons

Merci à OffQc | Quebec French Guide.

 

[Complément du 25 août 2013]

L’emploi du mot n’est pas récent. On en trouve deux occurrences, à la fin du XIXe siècle, dans les Mystères de Montréal d’Hector Berthelot, d’abord sous la forme maganer (p. 123), puis sous la forme maganner (p. 159).

 

Références

Bergeron, Léandre, Dictionnaire de la langue québécoise, Montréal, VLB éditeur, 1980, 574 p.

Berthelot, Hector, les Mystères de Montréal par M. Ladébauche. Roman de mœurs, Québec, Nota bene, coll. «Poche», 34, 2013, 292 p. Ill. Texte établi et annoté par Micheline Cambron. Préface de Gilles Marcotte.

Biron, Michel, la Conscience du désert. Essai sur la littérature au Québec et ailleurs, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 2010, 212 p.

Desjardins, Ephrem, Petit lexique de mots québécois à l’usage des Français (et autres francophones d’Europe) en vacances au Québec, Montréal, Éditions Vox Populi internationales, 2002, 155 p.

Haghebaert, Élisabeth, Réjean Ducharme, une marginalité paradoxale, Québec, Nota bene, coll. «Littérature(s)», 34, 2009, 337 p.

Kwaterko, Józef, «Ducharme essayiste ou “Sartre maghané”», Littératures (revue de l’Université McGill), 6, 1991, p. 21-38; repris dans Pierre-Louis Vaillancourt (édit.), Paysages de Réjean Ducharme, Montréal, Fides, 1994, p. 147-166.

Des ursidés sonores

Samuel Archibald, Arvida, 2010, couverture

Le Petit Robert (édition numérique de 2010) donne la prononciation «ourss» et «ourss brun» (mais on pourrait aussi, semble-t-il, dire «ourz brun»), sans distinguer la prononciation au singulier de celle au pluriel.

Claude-Henri Grignon et Albert Chartier, dans leur Séraphin illustré (2010), préféraient «Un ourre !» (p. 74). Ils rejoignaient par là Léandre Bergeron qui, dans son Dictionnaire de la langue québécoise (1980), classait les ursidés à «our» et non à «ours» (p. 357). (À «ours», il est plutôt question de l’«Organe sexuel féminin».)

Pour les personnages d’Arvida (2011) de Samuel Archibald, c’est plus complexe : «On prononçait à l’envers sur les terres du Seigneur. On disait un our et des ourses» (p. 136). Mais «à l’envers» de qui ?

 

[Complément du 23 février 2012]

Compliquons un peu les choses en citant deux vers d’une comédie de 1784, le Concours académique, signée par Cubières de Palmézeaux :

«Ses dehors sont peu doux ainsi que ses discours.
Il a beaucoup moins l’air d’un homme que d’un ours» (acte I, scène III, p. 226).

 

[Complément du 26 août 2014]

S’il faut en croire le journaliste Jean-François Nadeau, les étudiants de la Faculté de droit de l’Université Laval (Québec) ont trouvé une solution à cette question. En période d’initiation — de bizutage —, ils sont forcés de chanter «Cours avant qu’t’je fourre avec ma grosse graine d’ours» (le Devoir, 25 août 2014, p. A3). La rime ne saurait mentir.

 

[Complément du 14 février 2016]

«Le chum à Chabot», le personnage créé par Fabien Cloutier, dans son spectacle Scotstown, choisit lui aussi our (DVD, 2015, 4e minute).

 

[Complément du 14 février 2016, bis]

Autre occurrence, en chanson cette fois, gracieuseté de @revi_redac : «On a essayé l’tunnel d’amour, fait noir comme dans l’cul d’un ours» (Richard Desjardins, «Kooloo Kooloo»).

 

[Complément du 12 février 2017]

Et vous, comment prononceriez-vous ceci : «Retour aux ours» (Autour d’Éva, p. 390) ?

 

Références

Archibald, Samuel, Arvida. Histoires, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 04, 2011, 314 p. Ill.

Bergeron, Léandre, Dictionnaire de la langue québécoise, Montréal, VLB éditeur, 1980, 574 p.

Cloutier, Fabien, Scotstown et Cranbourne, Montréal, TVA Films et Encore management, DVD, 2015.

Cubières de Palmézeaux, le Concours académique, ou le Triomphe des talents, dans Théâtre moral ou pièces dramatiques nouvelles, Paris, Belin, Veuve Duchesne et Bailli, 1784, tome premier, p. 197-327.

Grignon, Claude-Henri et Albert Chartier, Séraphin illustré, Montréal, Les 400 coups, 2010, 263 p. Préface de Pierre Grignon. Dossier de Michel Viau.

Hamelin, Louis, Autour d’Éva. Roman, Montréal, Boréal, 2016, 418 p.

Du doigté

Sandra Gordon, les Corpuscules de Krause, 2010, couverture

Dans une de leurs chansons sur le hockey, «Salut mon Ron» (2002), Les Cowboys fringants prêtent cette déclaration à un des auditeurs de l’émission radiophonique les Amateurs de sport : «J’ai une question totchée pour toé mon Ron

Dans son roman les Corpuscules de Krause (2010), Sandra Gordon met la réplique suivante dans la bouche d’un de ses personnages : «Écoutez, madame, c’est totché ces affaires-là» (p. 13).

Touchy, totché : voilà qui est délicat. Jusque dans l’orthographe.

 

Références

Les Cowboys fringants, «Salut mon Ron», Break syndical, disque audionumérique, 2002, étiquette Disques de La Tribu, TRICD-7200.

Gordon, Sandra, les Corpuscules de Krause. Roman, Montréal, Leméac, 2010, 237 p.