Chantons la langue avec Brian St-Pierre

Drapeau franco-ontarien

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Brian St-Pierre, «Mon beau drapeau», version de 2011

 

Ils ont fait souche dans ce pays blanc,
Ils ont su donner tellement d’enfants,
Qui, une fois devenus grands,
Ont résisté aux conquérants.
Je te chante, mon beau drapeau
Des Français de l’Ontario.
Je te lève, brandi bien haut,
Pour que vous voyiez bien
Je suis Franco-Ontarien !
Fidèles à leur passé lointain,
Parlant la langue des anciens,
Fiers d’êt’ venus et d’êt’ restés,
D’être encore là après tant d’années.
Je te chante, mon beau drapeau
Des Français de l’Ontario.
Je te lève, brandi bien haut,
Pour que vous voyiez bien
Je suis Franco-Ontarien !
Levons-le ce beau drapeau
Hissons-le toujours plus haut, plus haut.
Je te chante, mon beau drapeau
Des Français de l’Ontario.
Je te lève, brandi bien haut,
Pour que vous voyiez bien
Je suis Franco-Ontarien !
Aujourd’hui et demain.

 

Raideur inattendue

Arseniq33, Dansez, bande de caves, 2008, pochetteArseniq33, Dansez, bande de caves !, 2008, pochette

Soit les deux exemples suivants :

«J’te parle foule pine à ’planche ben raide
J’te parle dans ’face
Paye moué une bière si j’en ai plein mon cass
D’la langue de bois, celle d’Ottawa»
(Arseniq33, «J’use d’la langue», Dansez, bande de caves ! 15 Ans d’arseniq33 [1992-2007], 2008)

«De toute évidence, une telle performance de [Marie-Philip] Poulin ne surprend plus personne. On a d’ailleurs compris, après la partie, qu’elle avait joué malgré un vilain rhume. “Je suis congestionnée ben raide !”, a-t-elle lâché en fin de conférence de presse. Ça ne l’a pas empêchée d’inscrire un tour du chapeau» (la Presse+, 30 janvier 2025).

Ben raide ? Dans le français populaire du Québec : complètement, totalement, mais aussi, selon Pierre DesRuisseaux, brusquement, abruptement (p. 36).

À votre service.

 

Référence

DesRuisseaux, Pierre, Trésor des expressions populaires. Petit dictionnaire de la langue imagée dans la littérature et les écrits québécois, Montréal, Fides, coll. «Biblio • Fides», 2015, 380 p. Nouvelle édition revue et augmentée.

Chantons la langue avec Big Balade

Big Balade, «Levons nos voix», 2015, livret

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Big Balade, «Levons nos voix (Francos de l’Ontario)», 2015 (Chant thème du 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario)

 

Sans savoir où je vais
Je sais qui je suis
Francos de l’Ontario
On est d’la family
Francos de l’Ontario
Sans savoir où je vais
Je sais qui je suis
On est d’la family
On est d’la family
Francos de l’Ontario
On est d’la family
On est d’la family
On est d’la family
On est d’la family
Levons nos voix

Sur mon chemin le paysage défile
Je regarde la rivière qui brille
J’imagine tous ceux qui ont vogué
Sur ces eaux qui nous sont prêtées

Sur mon chemin je reconnais ton chant
Même si dispersé c’est toi qu’j’entends
Je te tends la main, tu peux compter sur moi
Nous sommes tous ensemble
Levons nos voix

Entendez-vous le cri de ralliement ?
Qui nous invite à nous joindre au mouv’ment
Hey ! Hey ! Est-ce que vous entendez le cri de ralliement ?
Qui nous invite à célébrer fièrement

On porte le blanc et le vert
Aujourd’hui et demain
On s’inspire de nos racines
Pour viser plus loin, plus haut
Francos de l’Ontario
Francos de l’Ontario
Francos de l’Ontario

Qu’on vienne d’ailleurs ou bien d’ici
C’est notre langue qui nous unit
Je la défendrai avec tout c’que j’ai
Nous sommes tous ensemble
Levons nos voix

Entendez-vous le cri de ralliement ?
Qui nous invite à nous joindre au mouv’ment
Hey ! Hey ! Est-ce que vous entendez le cri de ralliement ?
Qui nous invite à célébrer fièrement

On porte le blanc et le vert
Aujourd’hui et demain
On s’inspire de nos racines
Pour viser plus loin, plus haut
Toujours plus haut
On porte le blanc et le vert
Aujourd’hui et demain
On s’inspire de nos racines
Pour viser plus loin, plus haut
Francos de l’Ontario

Sans savoir où je vais
Je sais qui je suis
Sur ce grand chemin
Je sais que pour toujours
On est d’la family
On vient de partout autour du monde
Et nous sommes tous réunis ici
Alors encore une fois
Il est temps, il est temps
Levons nos voix

On porte le blanc et le vert
Aujourd’hui et demain
On s’inspire de nos racines
Pour viser plus loin
On porte le blanc et le vert
Aujourd’hui et demain
On s’inspire de nos racines
Pour viser plus loin, plus haut
Francos de l’Ontario
Francos de l’Ontario
Francos de l’Ontario
Levons nos voix
Francos de l’Ontario
Il est toujours temps
Francos de l’Ontario
Encore une fois, levons nos voix
Francos de l’Ontario
[?] toujours
On est d’la family

Levons nos voix

 

Chantons la langue avec Georges Langford

Georges Langford, Acadiana, disque

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Georges Langford, «Acadiana», album Acadiana, 1975

 

C’est en arrière des Kentucky
Dans les bébelles et les cochonneries
Que j’ai trouvé de ma parenté
Au beau milieu des États-unis
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Je l’ai cherché au bord des bayous
De New-Orleans jusqu’à Mamou
Était cachée dans sa Chevrolet
Je l’ai trouvé dans son coup d’archet
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Quand y s’est mis à parler français
C’était une langue que j’connaissais pas
À mesure que j’le comprenais
C’était lui qui m’comprenait pas
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
C’est au bal qu’on s’est bien compris
Vous demanderez aux joueurs de violons
Ainsi qu’au gars qui pousse les p’tits cris
Au triangle et à l’accordéon
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
De Bâton Rouge jusqu’à Lafayette
Les Acadiens swinguent d’la boîte à bois
Mais l’Acadie joue à la cachette
Des soirs on la voit quasiment pas
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras

 

Chantons la langue avec Daniel Lavoie

Daniel Lavoie, «Jours de plaine», 1991, pochette

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Daniel Lavoie, «Jours de plaine», 1991

 

Y a des jours de plaine
On voit jusqu’à la mer
Y a des jours de plaine
On voit plus loin que la Terre
Y a des jours de plaine
L’on entend parler nos grands-pères
Dans le vent
Y a des jours de plaine
J’ai vu des Métis en peinture de guerre
Y a des jours de plaine
J’entends gémir la langue de ma mère
Y a des jours de plaine
L’on n’entend plus rien
À cause du vent
J’ai grandi sur la plaine
Je connais ses rengaines
Et ses vents
J’ai les racines dans la plaine
J’ai toutes ses rengaines
Dans le sang
J’ai des racines en France
Aussi longues que la Terre
Une langue qui danse
Aussi bien que ma mère
Une grande famille
Des milliers de frères et sœurs
Dans le temps
J’ai des racines en France
Aussi fortes que la mer
Une langue qui pense
Une langue belle et fière
Et des milliers de mots
Pour le dire comment je vis
Qui je suis
J’ai grandi sur la plaine
Je connais ses rengaines
Et ses vents
J’ai les racines dans la plaine
J’ai toutes ses rengaines
Dans le sang
Y a des jours de plaine
Où, dans les nuages, on voit la mer
Y a des soirs de plaine
Où on se sent seul sur la Terre
Y a des nuits de plaine
Où y a trop d’étoiles, y a trop de Lune
Le ciel est trop clair
Y a des jours de plaine
On voit plus loin que la Terre
Y a des jours de plaine
Où je n’entends plus la langue de ma mère
Y a des jours de plaine
Où même mes grands-pères
Ne sont plus dans le vent
J’ai grandi sur la plaine
Je connais ses rengaines
Et ses vents
J’ai les racines dans la plaine
J’ai toutes ses rengaines
Dans le sang