Chantons le hockey avec Robert Charlebois

Robert Charlebois, le Chanteur masqué, 1996, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Robert Charlebois, «J’voulais pas y aller», le Chanteur masqué, 1996

 

[Bruits de patinoire et musique]

J’voulais pas y aller
Au show d’la Place des Arts
J’voulais pas manquer
Les éliminatoires

T’es partie bien choquée
Voir swinguer ton groupe rock
J’ai r’gardé mon hockey
Qui m’dit rien quand tu t’choques

J’voulais pas y aller
Tu voulais pas rester
T’en avais jusque-là
De la télévision

Mais mon salon est grand
Quand chus tout seul dedans
Une passe de Rick Chartraw
Tout seul c’est pas cochon

Ma p’tite bouteille de bière
J’l’ai calée d’une gorgée
J’ai r’gardé dans l’frigidaire
Y a rien de bon à manger

Les Canadiens qui gagnent
On a vu ça souvent
Mais ça m’fait bien changement
D’être tout seul de ma gang

J’entends le chat qui miaule
Après son Puss and Boots
J’entends l’eau qui gargouille
Dans les calorifères

J’entends fermer mon œil
Et craquer mon fauteuil
J’entends Mouton qui donne
Les trois étoiles Mol

[Musique du Forum de Montréal]

J’voulais pas y aller
Tu y as été pareil
Tu m’as laissé tout seul
Devant mon appareil

Tout seul au Canal 2
Faque j’ai pogné les bleus
Casse pas toute en rentrant
J’veux pas que tu m’réveilles

[Bruits de patinoire et musique]

 

P.-S.—Ce n’est pas la première fois que Robert Charlebois utilise le sport pour parler des relations entre les hommes et les femmes : voir «Moi Tarzan, toi Jane» (1981) et «Champion» (1987).

 

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Mario Chénard et France Duval

Mario Chénard et France Duval, «Nordiques jusqu’au bout !», 1985, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Mario Chénard et France Duval, «Nordiques jusqu’au bout !», 1985

 

Les rues de la capitale s’embourbent
Y a de l’électricité dans l’air
Les lignes ouvertes, les prédictions
Animent les conversations
Nordiques, Nordiques, Nordiques, Nordiques
Le Colisée ouvre ses portes
Le sixième joueur fait son entrée
Tous nos espoirs sont sur la glace
On sent monter l’enthousiasme
Nordiques, Nordiques, Nordiques, Nordiques
Oui jusqu’au bout
Comptez sur nous
Québec est dans la course
Nordiques, Nordiques, Nordiques
Jusqu’au bout
Se mêlant au feu de l’action
La vague humaine est repartie
La lumière rouge fait sensation
Et de la foule monte un grand cri
Nordiques, Nordiques, Nordiques, Nordiques
Oui jusqu’au bout
Comptez sur nous
Québec est dans la course
Nordiques, Nordiques, Nordiques
Jusqu’au bout
Nordiques, Nordiques, Nordiques, Nordiques
Oui jusqu’au bout
Comptez sur nous
Québec est dans la course
Nordiques, Nordiques, Nordiques
Jusqu’au bout
Québec est dans la course
Avec les Nordiques
Jusqu’au bout
Jusqu’au bout

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Nicola Ciccone

Nicola Ciccone, Imaginaire, album, 2010, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Nicola Ciccone, «Tu m’aimes quand même», Imaginaire, 2010

 

Tu m’aimes quand même
Même si j’suis fou
Un peu poète
Un peu voyou
T’acceptes mes joies puis mes misères
Tu m’fais l’amour sans m’faire la guerre
Tu m’aimes quand même
Avec mes grands pieds
Ma barbe qui pique
Mes jeans troués
Et mon hockey
Les soirs d’hiver
Qui vient toujours tout foutre en l’air
Faudrait qu’j’apprenne à vivre un peu
Faudrait qu’j’parvienne à voir mes torts
Faudrait qu’j’sois un peu moins vieux jeu
Et qu’j’arrête de jouer au plus fort
Faudrait qu’j’fasse confiance à l’amour
Faudrait que j’cesse de t’faire d’la peine
Faudrait qu’j’veuille bien vieillir un jour
Faudrait qu’j’apprenne à dire je t’aime
Tu m’aimes quand même
Avec mes caprices
Tous mes défauts
Et tous mes vices
Mes yeux espiègles
Mon cœur sauvage
Ma tête toujours dans les nuages
Tu m’aimes quand même
Quand j’ai des doutes
Et quand mes rêves me font fausse route
Tu restes près d’moi
Dans mes naufrages
Et quand j’me relève
T’es mon courage
Faudrait qu’j’apprenne à vivre un peu
Faudrait qu’j’parvienne à voir mes torts
Faudrait qu’j’sois un peu moins vieux jeu
Et qu’j’arrête de jouer au plus fort
Faudrait qu’j’fasse confiance à l’amour
Faudrait que j’cesse de t’faire d’la peine
Faudrait qu’j’veuille bien vieillir un jour
Faudrait qu’j’apprenne à dire je t’aime

Tu m’aimes quand même
Malgré mes peurs
Et malgré l’fait
Que j’sois chanteur
Mais ça bien sûr
Tout le monde le sait
Y a même des jours
J’me’l’fais chanter
Tu m’aimes quand même
Avec ma musique
Mes rêves d’ados
Mon manque de fric
T’endureras les guitares
Les valises
Les longues tournées
Et les groupies
Faudrait qu’j’apprenne à vivre un peu
Faudrait qu’j’parvienne à voir mes torts
Faudrait qu’j’sois un peu moins vieux jeu
Et qu’j’arrête de jouer au plus fort
Faudrait qu’j’fasse confiance à l’amour
Faudrait que j’cesse de t’faire d’la peine
Faudrait qu’j’veuille bien vieillir un jour
Faudrait qu’j’apprenne à dire je t’aime
Tu m’aimes quand même
Même si j’suis fou
Un peu poète
Un peu voyou
T’acceptes mes joies puis mes misères
Tu m’fais l’amour sans m’faire la guerre
Tu m’aimes quand même

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Marie-Chantal Toupin

Musique du film Maurice Richard, 2005, pochette de l’album

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Marie-Chantal Toupin, «J’irai au sommet pour toi», Maurice Richard, 2005

 

C’est par des gestes
Que l’on apprend
Sur la sagesse des grands
Je n’ai pas peur
Des blessures
Ni injures lancées à ma figure
Je suis
Grande et fière
Et le resterai
Ma vie entière
Même si
Je parle peu
Je t’aime encore
Plus qu’hier
Qu’hier
J’irai
Au sommet pour toi
Même si
Si je dois souffrir
Sans faiblir
J’irai
Tout droit
Devant moi
C’est dans les gestes
Que j’ai appris
À gagner
Dans la vie
Dans l’adversité
Que j’ai trouvé
Le courage de foncer
Je suis
Grande et fière
Et le resterai
Ma vie entière
Même si
J’ai des bleus
Je n’ai jamais
Froid aux yeux
J’irai
Au sommet pour toi
Même si
Si je dois souffrir
Sans faiblir
J’irai
Tout droit
Devant moi
Je n’ai pas peur
D’être vaincue
Ni peur de mon destin
Mes bras meurtris par l’usure
Combattront encore pour toi demain
C’est dans ton cœur
Qu’on m’éclaire
Rempli de chaleur
Quoi qu’il advienne
J’irai
Au sommet pour toi
Même si
Si je dois souffrir
Sans faiblir
J’irai
Tout droit
Devant moi
J’irai
Au sommet
Pour toi
Au sommet pour toi
Au sommet pour toi

 

P.-S.—On l’aura compris : la chanteuse se glisse dans la peau de Maurice Richard.

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Alexandre Poulin

Image tirée du vidéoclip de la chanson «San Francisco» d’Alexandre Poulin, 2010

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Alexandre Poulin, «San Francisco», 2010

 

Tant qu’on s’aime toute est possible
Vas-y tu peux compter sur moi
C’est moins précis mais plus solide
Que de compter sur tes doigts
Que de compter sur tes doigts
Si toute se vend pis toute s’achète
Juste en cliquant sur Internet
J’veux juste te dire que mon amour
Lui tu payeras jamais pour
Jamais pour
Quand j’te passerai la bague au doigt
Ce sera au milieu d’une clairière
Le ciel nous servira de toit
Nos amis feront d’la lumière
La vie est courte le monde est grand
Pis malgré les ptits boutes qui durent longtemps
Faisons ça bien faisons ça beau
Et partons pour San Francisco
San Francisco

Veux-tu on va s’faire des enfants
Qui rêveront d’aller jouer dehors
Au lieu d’être prisonniers d’l’écran
Qui rend le monde technicolor
Au cœur d’une époque de contraires
Remplie de désirs virtuels
Je rêve d’une famille nucléaire
Et d’une coupe Stanley dans ma ruelle
Pourquoi respirer à tout rompre
Comme des poissons hors de l’eau
Attendons juste qu’la marée monte
Dans la baie de San Francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco

Si c’est vrai qu’tout n’tient qu’à un fil
Que le fil s’envole dans le vent
Puisque la vie est si fragile
Raison de plus pour mordre dedans
Tout en moi me crie qu’il faut vivre
Partons sans regarder derrière
Laisse-moi t’aimer comme dans les livres
Coulons jusqu’au bord de la terre
Le cœur léger comme une guitare
Qui sait qui va jouer ce soir ?
Le pied pesant comme un piano
On retourne à San francisco
San Francisco
San Francisco
San Francisco

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture