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« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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L’autre jour, c’était des néologismes en -ation. Aujourd’hui, en -isme.
«Conf de Jérémy Rifkin qui vante les apports de #Wikipédia et du prosumérisme» (@mathdenel). Venu de l’anglais (prosumer, prosumerism), ce mot unit le professionnel et le consumérisme / consommateur.
«Homo et d’extrême droite : qu’est-ce que “l’homonationalisme” ? http://lemde.fr/1CtTYtk» (@lemondefr). Gay et frontiste, donc.
«L’émission sur le supporterisme de @franceculture est excellente. http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5035093» (@romainhsc). Supporterisme ? L’activité des supporteurs.
L’Oreille tendue a déjà parlé, à la suite de son collègue Pierre Popovic, de festivalesque. Le Devoir, lui, parle de «festivisme» (5 avril 2013).
«Langue française propose-t-elle de + en + de nonologismes & égologismes dites ?» (@JocelyneRobert) Ceux-là sont pour les nonos et leurs égos.
L’homme d’État québécois Jacques Parizeau vient de mourir à 84 ans. Dans le magazine culturel Spirale, il y a plus de vingt-cinq ans, l’Oreille tendue consacrait quelques lignes à sa maîtrise linguistique.
POILS DE GRENOUILLE : Le rapport de Jacques Parizeau à la langue n’est pas qu’instrumental. Qui d’autre que lui dans le monde politique québécois pourrait utiliser des expressions telles que «On ne va tout de même pas se mettre à gosser les poils de grenouille !» ou «Il faut se grouiller le popotin» ? (Ces exemples sont donnés par Lysiane Gagnon dans une chronique consacrée à «La langue parizienne» dans la Presse du 3 octobre.) On dira deux choses de ce rapport à la langue. D’une part, il distingue Parizeau de la majorité des hommes politiques du Québec, et particulièrement de Robert Bourassa; le refus de ce dernier de participer à un débat avec son adversaire n’était sûrement pas lié qu’à des considérations politiciennes. D’autre part, parce qu’il témoigne d’un réel souci de l’expression, il condamne Parizeau à rester dans l’opposition : que feraient les Québécois d’un premier ministre préférant à la familiarité l’intelligence de la langue ?
Le texte complet est disponible ici.
P.-S. — On doit aussi à Jacques Parizeau l’autopeluredebananisation.
Référence
Melançon, Benoît, «Fragments de dictionnaire pour une campagne», Spirale, 93, décembre 1989 / janvier 1990, p. 14. https://benoitmelancon.quebec/docs/langue_elections_spirale_1989.html
Le suffixe -ation est toujours utile quand vient le temps de créer un néologisme. Cinq exemples, repérés sur Twitter.
Avec selfie : «La selfiesation du tourisme. Fontana di Trevi. poke @gunthert http://t.co/aNANircOPT» (@jrmdns).
Avec chaton : «La chatonnisation de l’info» (@fdaudens).
Avec vine : «L’animation entre maintenant dans le format Vine. “Vinimation” ? “Vinanimation” ? http://thisiscolossal.com/2013/06/animator-ian-padgham-flourishes-within-vines-6-second-limitation/» (@MatthieuDugal).
Avec centre : «Conférence : “Idéologie de la centration sur l’élève, son impact sur le processus éducatif : enjeux éducat… http://bit.ly/KV8NQh @UQAM» (@evenementsUQAM).
[Complément du jour]
«La ludification — partout», glisse @ljodoin à l’oreille de l’Oreille.
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