Des députés du Parti québécois — d’abord Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lisette Lapointe, puis Jean-Martin Aussant — démissionnent de leur parti.
Pourquoi ? Parce qu’une goutte a fait déborder «le vase». Lisette Lapointe l’a dit le 6 janvier, puis Michel David (le Devoir), André Pratte et Lysiane Gagnon (la Presse) l’ont répété le lendemain. Le vase ? Une grogne envers la direction du parti, et notamment Pauline Marois, qui le dirige. La goutte ? Une loi pour soustraire à la loi une entente commerciale, pour la gestion d’un aréna, entre la ville de Québec et l’entreprise de PKP.
Quel est l’effet de ces démissions ? On pouvait s’y attendre : «Un “tsunami” menace le PQ» (la Presse, 7 juin 2011, p. A5).
Qui s’en réjouira ? Les belles-mères, bien sûr : «Autrement dit, même si sa chef contrôle les instances du parti, la révolte couve toujours au caucus, la désapprobation est toujours latente chez les belles-mères et une fronde est toujours possible» (la Presse, 7 juin 2011, p. A3).
Qui en souffrira ? Le pauvre verbe quitter, abandonné de tout complément. (Voir la catégorie du même nom, en bas, à droite).
Un mot pour décrire toute l’affaire ? Autopeluredebananisation : le néologisme, créé par Jacques Parizeau, dit-on, se trouve sous la plume de Patrick Lagacé, qui lui-même l’emprunte à Jean-François Lisée. On ne saurait mieux dire.
[Complément du 5 mars 2023]
«Quand Google s’auto-pelure-de-bananise», titre la Presse+ du jour.
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3 réponses sur “La langue de la crise au PQ”