«Pierre courut au dehors, tendit l’oreille, repéra la direction d’où venait le chant fluide.»
Gabrielle Roy, la Montagne secrète, Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, coll. «Québec 10/10», 1978, 222 p., p. 67. Édition originale : 1961.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Pierre courut au dehors, tendit l’oreille, repéra la direction d’où venait le chant fluide.»
Gabrielle Roy, la Montagne secrète, Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, coll. «Québec 10/10», 1978, 222 p., p. 67. Édition originale : 1961.
«La question demeure : y a-t-il un lieu commun, un moyen de communication, un lien possible entre nous et les dieux (évidemment entendus au sens où ils existent), et qui ne se réduise pas soit à l’altérité radicale, soit à une familiarité poisseuse ? C’est assurément mettre bien haut la barre pour un modeste travail de critique littéraire et d’amicale lecture. Mais si le critique ou le lecteur ne tend pas l’oreille aussi bien que le poète, aussi loin que ce dernier dans les choses et les émotions, à quoi bon la poésie ? Et à plus forte raison, à quoi bon la critique…»
François Hébert, Dans le noir du poème. Les aléas de la transcendance, Montréal, Fides, coll. «Nouvelles études québécoises», hors série, 2007, 214 p., p. 140-141.
«Une fois atteint le sommet des marches, Baumgartner continue à s’appuyer sur Ed tandis qu’il entre à cloche-pied dans le salon, où son protecteur l’aide à s’installer sur le canapé puis lui cale la tête avec deux coussins brodés. Il faudrait mettre de la glace sur ce genou, dit le jeune homme, et avant que Baumgartner ait pu lui dire que le compartiment à glaçons du réfrigérateur est cassé, Ed disparaît de la pièce. Baumgartner tend l’oreille, entend que le bac congélation s’ouvre et se ferme.»
Paul Auster, Baumgartner, Arles, Actes Sud, 2024, 208 p. Traduction d’Anne-Laure Tissut. Édition numérique.
«Je tends l’oreille, comme un élastique. Au bout, des paysages m’apparaissent.
Chaque matin, je débarque sur la lune.»
François Hébert, Pour orienter les flèches. Notes sur la guerre, la langue et la forêt, Montréal, Trait d’union, coll. «Échappées», 2002, 221 p., p. 72.
«Dans l’éternité du temps contenu dans un instant de vie passé en forêt à tendre l’oreille, les êtres humains se nourrissent d’abord de mythe pour s’éviter de mourir du froid qui ronge leurs vies en toutes saisons.»
Jean-François Nadeau, «Le prisme de la chasse», Lettres québécoises, 193, été 2024, p. 100-101, p. 101.