«Il sortit un téléphone portable, composa le numéro, laissa sonner tout en tournant son café. Blin essaya de tendre l’oreille.»
Tonino Benacquista, Quelqu’un d’autre. Roman, Paris, Gallimard, 2002. Édition électronique.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Il sortit un téléphone portable, composa le numéro, laissa sonner tout en tournant son café. Blin essaya de tendre l’oreille.»
Tonino Benacquista, Quelqu’un d’autre. Roman, Paris, Gallimard, 2002. Édition électronique.
«Cette musique, je l’ai souvent réentendue dans des improvisations ou des variations, mais jamais juste comme cette fois-là; un jour, par bribes dans une chambre voisine lors d’une discussion à plusieurs voix sur l’effondrement de la monarchie et l’avenir du socialisme, quelqu’un s’était mis à crier parce qu’on avait attaqué l’existentialisme ou le structuralisme, et j’ai tendu l’oreille pour capter une dernière mesure de cette musique déjà noyée dans les vociférations; j’étais privée de moi-même, moi qui ne voulais entendre qu’elle.»
Ingeborg Bachmann, Malina. Roman, Paris, Seuil, 2008, 288 p., p. 18-19. Traduction de Philippe Jaccottet et Claire de Oliveira. Édition originale : 1971.
«Car comme pour les meilleurs domestiques, l’art des vrais serveurs, c’est de tendre l’oreille.»
Amor Towles, Un gentleman à Moscou, Paris, Fayard, 2018. Traduction de Nathalie Cunnington.
«Drouin joignit les mains :
—Meleu meleu meleu !
Ils tendirent l’oreille. La pleine lune cachée par les nuages répandait juste assez de lumière pour qu’ils voient les peupliers qui frissonnaient dans la profondeur du bois noir.
— Meleu meleu, meleu meleu.»
Jean-François Vaillancourt, Esprit de corps. Roman, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 149, 2020, 302 p., p. 60.
«Toute ma promenade, j’ai tendu l’oreille. Ce matin le décor était sonore.»
Clément Laberge, «11. Écoute», entrée de blogue, Jeux de mots et d’images, 11 décembre 2020.