L’oreille tendue de… Lamartine

Portrait de Lamartine

«Tâtonnant les murs froids dans une demi-nuit,
Elle tendait l’oreille au moindre petit bruit.
Tout-à-coup des pas sourds lui font lever la tête,
Quelqu’un monte à la tour et paraît sur le faîte;
Il incline son corps sur l’abîme profond,
Et son regard errant semble chercher au fond.»

Alphonse de Lamartine, la Chute d’un ange, épisode, Paris, Charles Gosselin et W. Coquebert, 1838, tome premier, viii/294 p., p. 160.

Illustration : portrait de Lamartine déposé sur Wikimedia Commons

L’oreille tendue de… Michel Tremblay

Michel Tremblay, L’homme qui entendait siffler une bouilloire, Montréal, 2001, couverture

«Il se rappela, par exemple, que chaque fois qu’il écoutait de musique, depuis quelques années — trop fort c’est vrai, ses amis le lui disaient depuis des lustres —, sa tête était un peu tournée vers la gauche quand il rouvrait les yeux. Pour tendre l’oreille droite ? Pour compenser une perte, à gauche, qui brouillait de plus en plus l’image stéréophonique ?»

Michel Tremblay, L’homme qui entendait siffler une bouilloire. Roman, Montréal et Arles, Leméac et Actes Sud, 2001, 179 p., p. 51.

L’oreille tendue de… Glaser et Strauss

Barney G. Glaser et Anselm L. Strauss, la Découverte de la théorie ancrée, éd. de 2010, couverture

«Lorsque quelqu’un est debout au milieu des étagères, il se trouve, métaphoriquement, entouré de voix suppliant d’être entendues. […] Le chercheur n’a qu’à tendre l’oreille pour entendre les voix dans la bibliothèque et découvrir ce qu’elles ont à lui dire afin de les utiliser pour ses analyses.»

Barney G. Glaser et Anselm L. Strauss, la Découverte de la théorie ancrée. Stratégies pour la recherche qualitative, Paris, Armand Colin, coll. «Individu et société», 2012, 416 p., p. 278. Traduction de Marc-Henry Soulet et Kerralie Œuvray. Édition originale : 1967.