«le poème tend l’oreille à l’aurore
suit le sentier du cerf
cependant qu’au loin
tout dort»
François Hébert, «Panique», dans Des conditions s’appliquent. Poèmes, Montréal, L’Hexagone, 2019, 75 p., p. 45.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«le poème tend l’oreille à l’aurore
suit le sentier du cerf
cependant qu’au loin
tout dort»
François Hébert, «Panique», dans Des conditions s’appliquent. Poèmes, Montréal, L’Hexagone, 2019, 75 p., p. 45.
«je me demande pendant combien de temps
elle a trouvé sans les chercher
mes cheveux roux teints dans un racoin
mon passeport expiré dans un tiroir
ma crème à la lavande sur une tablette
mes remords couchés en boule
dans la cave remplie de la succession
de la propriétaire morte»
Maude Jarry, Si j’étais un motel, j’afficherais jamais complet. Poésie, Montréal, Éditions de ta mère, 2019, 83 p., p. 73.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Pourtant, le nuage vaporeux et chimique qui
t’enveloppait
comme une coquille d’œuf éclatante, un encens,
ne disparaît pas : il ne fait que grossir
et absorber davantage. Tu perds l’habitude
du sexe comme d’une robe rétrécie
pour pénétrer le bon sens, celui que tu partages
avec tout ce qui tend l’oreille.»
Margaret Atwood, Matin dans la maison incendiée, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2004, 136 p., p. 27. Traduction de Marie Évangéline Arsenault. Édition originale : 1995.
«j’écrivais à toutes mes amies
à quel point j’étais lame
leur envoyais des screenshots
de mes textos incompréhensibles
rédigés sans respecter le schéma
de la communication de Jakobson»
Maude Jarry, Si j’étais un motel, j’afficherais jamais complet. Poésie, Montréal, Éditions de ta mère, 2019, 83 p., p. 81.
«le vieil homme teste ma patience
et l’insonorisation»
Philippe Chagnon, le Triangle des berceuses. Poésie, Montréal, Del Busso éditeur, 2019, 96 p., p. 85.
P.-S.—Pour lire un poème de ce recueil, on clique ici.
(Une définition du zeugme ? Par là.)