Question toujours d’actualité

Tucker Coe, le Sang des innocents, 1968, couverture

«Je me demandai comment il gagnait sa vie. Bien qu’il ait déclaré à plusieurs reprises qu’il était “dans les communications”, il n’avait pas réussi à me communiquer l’essence de son travail ni même dans quel domaine il s’exerçait. Était-il dans la publicité ? La Télévision ? L’édition ? Les public relations ? La compagnie Bell du Téléphone ? Ou bien est-ce qu’aujourd’hui toutes ces activités finissaient par se mélanger au bout d’un certain temps, si bien que tous les jeunes gens brillants que l’on rencontrait étaient simplement “dans les communications” ?»

Tucker Coe, le Sang des innocents, Paris, Gallimard, coll. «Série noire», 1235, 1968, 250 p., p. 146. Traduction de J. Hérisson.

P.-S.—Les majuscules sont certifiées d’origine.

Les zeugmes du dimanche matin et de Richard Stark

Richard Stark, l’Oiseau noir, 1971, couverture

«Quand Grofield sortit de l’hôpital, il se retrouva dans une tempête de neige et dans les bras de Charlie et de Ken» (p. 16).

«Certains tournèrent la tête à leur arrivée, puis reportèrent leur intérêt sur leurs boissons chaudes et leurs paisibles conversations» (p. 80).

Richard Stark, l’Oiseau noir, Paris, Gallimard, coll. «Série noire», 1401, 1971, 185 p. Traduction de D. May. Édition originale : 1969.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

L’oreille tendue de… Jean-Patrick Manchette

Jean-Patrick Manchette, le Petit Bleu de la côte ouest, 1976, couverture

«En attendant l’heure du déjeuner, tendant l’oreille pour saisir le bruit lointain des tronçonneuses et incapable de déterminer si c’était bien ce qu’il entendait, ou bien si c’était le vent dans les arbres, il se traîna sur le sol et s’empara des revues graveleuses. Le texte était en anglais, et fort pauvre des points de vue littéraire et même fantasmatique.»

Jean-Patrick Manchette, le Petit Bleu de la côte ouest, Paris, Gallimard, coll. «Série noire», 1714, 1976, 181 p., p. 103.