De l’autopromotion au goût du jour

Le cahier Affaires de la Presse a une rubrique «Style», dans laquelle une personne — nécessairement tellement à la mode — présente ses «10 vérités». Le 28 avril, c’était au tour de Véronique Di Lullo, présidente de Mojob. Sa spécialité ? «Mojob compte des agents de talent spécialisés en branding humain.» Traduction libre — en moins à la mode : on peut vous aider à essayer de trouver du travail. C’est vrai que, dit comme ça, ça fait un peu plouc.

Question d’accord

Avec ou sans les Canadiens de Montréal, les séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey sont l’occasion de réfléchir à la langue parlée au Québec — pas celle du joueurnaliste Benoît Brunet ni celle des joueurs eux-mêmes, mais celle des publicitaires.

À ce message télévisé, par exemple, dont le texte apparaît à l’écran pendant la diffusion des matchs :

Rafraîchissantes dans les deux sens de la patinoire.
Les dépanneurs Ultramar.
On vous en donne plus.

Question de l’Oreille tendue, peut-être exagérément naïve : avec quoi «Rafraîchissantes» s’accorde-t-il ?

Pourquoi faire simple ?

La société aérienne WestJet offre des sièges à tarif réduit pour ses destinations canadiennes. Son slogan ? «Voyagez en solde canadien» (la Presse, 19 avril 2011, p. A13). Il s’agit donc d’un «solde canadien» en «sol canadien». On pourrait imaginer moins alambiqué.

Du qui qui, bis

Publicité télévisée de Bell, dans un club vidéo : «Qui qui sort pour louer des films ?»

Publicité télévisée de Bell, au bureau : «Qui qui a fini le café ?»

Qui qui engage des publicitaires aussi nuls ?