L’ami sans complément

Voici une nouvelle campagne publicitaire pour la chaîne de pharmacies Jean Coutu.

Jadis, on disait qu’on pouvait tout y trouver, même un ami.

Aujourd’hui, à la radio, on affirme que tout y est disponible «pour débuter une vie».

Le premier slogan était cucu, mais il n’utilisait pas un verbe intransitif (débuter) avec un complément d’objet direct (vie). Cucu mais sans faute.

Trafic d’enfants ?

Indigo, Laval, 2010, publicité

Publicité de la chaîne Indigo, découverte à Laval, en banlieue de Montréal, l’autre jour : «Livres • Cadeaux • Enfants.»

Ils sont combien, vos petits ? Je vais prendre le dernier Janette Bertrand, deux garçons et trois filles. Vous pouvez me faire un paquet cadeau ?

 

[Complément du 18 mars 2020]

Il y a les enfants qui sont comme des livres ou des cadeaux. Mais il a pire : ceux qui sont comme des maladies (selon la Presse du 17 mars 2020).

Enfants et rougeoles selon La Presse

 

Progrès ?

«Menthez pas ça», conseillent les panneaux de McDonald à Montréal.

Un journaliste de la Presse n’en peut plus des publicités télévisées mettant en vedette Élyse Marquis (Swiffer) et François Massicotte (Sponge Towel). Dans quelle catégorie ranger icelles si on les trouve pénibles ? Le «malaisant» (22 mai 2010, cahier Arts et spectacles, p. 8).

Qu’une langue évolue, rien de plus naturel. On a cependant le droit de grincer des dents à l’occasion — d’autant que ça ne change rien à l’affaire : on n’arrête pas le progrès.