De l’article Ayoye
De l’article André Belleau (bibliographie)
De l’article Chapleau et le XVIIIe siècle
De l’article Gabriel García Márquez et la titraille
De l’article Jean M. Goulemot
De l’article NDG
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Ayoye
De l’article André Belleau (bibliographie)
De l’article Chapleau et le XVIIIe siècle
De l’article Gabriel García Márquez et la titraille
De l’article Jean M. Goulemot
De l’article NDG
On peut lire des poèmes de Benoit Bordeleau dans le cadre de l’excellente exposition «Hochelaga. Montréal en mutation», de Joannie Lafrenière, au Musée McCord Steward.
En août 1938, le poète québécois De Saint-Denys Garneau écrit à son ami Jean Le Moyne qu’il dispose dorénavant d’un «vieux bazou» (De Saint-Denys Garneau, p. 375).
Dans le roman Morel (2021), de Maxime Raymond Bock, on lit ceci : «Un voisin s’est parqué en sens inverse, à moitié monté sur le trottoir, pour câbler un bazou qui a rendu l’âme» (p. 22).
Bazou, donc : «Automobile démodée ou en mauvais état», selon Usito.
Si l’on en croit Sylvain Hotte, une motoneige peut aussi être un bazou (Attaquant de puissance, p. 64).
À votre service (mécanique).
P.-S.—«Câbler un bazou» ? Faire démarrer un tacot par survoltage.
[Complément du 2 janvier 2022]
Le bazou est, évidemment, une minoune. Exemple : «Québec s’en prend aux “minounes”» (la Presse, 8 décembre 2011, p. A18).
[Complément du 23 janvier 2022]
En français de référence : un tacot.
[Complément du 2 avril 2023]
Vue aujourd’hui, dans le cadre de l’excellente exposition «Hochelaga. Montréal en mutation», de Joannie Lafrenière, au Musée McCord Steward, cette photo.
[Complément du 26 mai 2023]
Patrice Desbiens publiait récemment le recueil Fa que. En épigraphe, on trouve une citation de De Saint-Denys Garneau. Page 14, on lit le poème «Les vieux bazous». Tout est dans tout, et réciproquement.
En couverture ? Un bazou.
Références
Biron, Michel, De Saint-Denys Garneau. Biographie, Montréal, Boréal, 2015, 450 p. Ill.
Desbiens, Patrice, Fa que, Montréal, Mains libres, 2023, 69 p. Ill.
Hotte, Sylvain, Attaquant de puissance, Montréal, Les Intouchables, coll. «Aréna», 2, 2010, 219 p.
Raymond Bock, Maxime, Morel. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2021, 325 p.
La Presse de ce samedi s’interroge : «Le prochain “Plateau”. Hochelaga-Maisonneuve ou le Sud-Ouest ?» (cahier Mon toit, p. 2)
La question n’est pas nouvelle : «Saint-Henri, nouveau plateau ?» (la Presse, 6 janvier 2004, cahier Arts et spectacles, p. 3); «Un Plateau à Longueuil ?» (la Presse, 3 octobre 2005, p. A15)
Plateau ? En fait, Plateau Mont-Royal : quartier de Montréal en demande, car jugé branché, jeune, pluri-tout. Constitue le centre de l’univers connu, et au-delà. A même droit à son mot — substantif et adjectif —, créé par Pierre Popovic : monarcoplatal.
On se l’arrache, intra et extra muros.
Références
Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p. La «Carte du Québec adjacent» reproduite ci-dessus se trouve p. 13.
Popovic, Pierre, Liberté, 280 (50, 2), avril 2008, dossier «Dictionnaire culturel & politique du Québec», p. 21-24. https://id.erudit.org/iderudit/34680ac