En août 1938, le poète québécois De Saint-Denys Garneau écrit à son ami Jean Le Moyne qu’il dispose dorénavant d’un «vieux bazou» (De Saint-Denys Garneau, p. 375).
Dans le roman Morel (2021), de Maxime Raymond Bock, on lit ceci : «Un voisin s’est parqué en sens inverse, à moitié monté sur le trottoir, pour câbler un bazou qui a rendu l’âme» (p. 22).
Bazou, donc : «Automobile démodée ou en mauvais état», selon Usito.
Si l’on en croit Sylvain Hotte, une motoneige peut aussi être un bazou (Attaquant de puissance, p. 64).
À votre service (mécanique).
P.-S.—«Câbler un bazou» ? Faire démarrer un tacot par survoltage.
[Complément du 2 janvier 2022]
Le bazou est, évidemment, une minoune. Exemple : «Québec s’en prend aux “minounes”» (la Presse, 8 décembre 2011, p. A18).
[Complément du 23 janvier 2022]
En français de référence : un tacot.
Références
Biron, Michel, De Saint-Denys Garneau. Biographie, Montréal, Boréal, 2015, 450 p. Ill.
Hotte, Sylvain, Attaquant de puissance, Montréal, Les Intouchables, coll. «Aréna», 2, 2010, 219 p.
Raymond Bock, Maxime, Morel. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2021, 325 p.
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