Curiosité voltairienne (et pédestre)

François Hébert, Holyoke, 1978, couverture

«Donc, mon auto ayant brûlé, je me suis retrouvé sur mes jambes et… eh bien, j’ai marché. Et si je n’avais pas marché / j’ai l’air de faire des petites prouesses logiques comme le Pangloss de Voltaire / mais ce n’est pas ça / pas du tout / m’est avis que Pangloss ne savait rien / que c’était un snob / pas un Noble / enfin… / si donc je n’avais pas marché, je n’aurais pas / peut-être pas / trouvé la métaphore du

CHEMIN
DES PETITS RIENS.»

François Hébert, Holyoke. Les ongles noirs de Pierre. Roman, Montréal, Quinze, coll. «Prose entière», 1978, 300 p., p. 283.

 

Candide, dans le conte éponyme (1759), de Voltaire, a un précepteur : «Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles» (chapitre premier).

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Chantons le hockey avec Les jeunes du Mont Saint-Antoine

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Les jeunes du Mont Saint-Antoine, «Nos Canadiens», années 1960, Club Kiwanis de Laval

 

[Musique : «Halte là» et bruits de foule]
Les bleu blanc rouge sont fiers
Ont une allure altière
Ils portent nos couleurs
Ces merveilleux joueurs
Glissant sur leurs patins
Le hockey à la main
Modernes chevaliers
Sans arme et sans épée
Ils sont les concurrents
De tout un continent
[Chœur]
Holà holà
Un deux
Hardi les gars
Au jeu
Voilà nos magiciens
Voilà nos Canadiens
Holà holà
Un deux
Hardi les gars
Au jeu
Voilà nos magiciens
Voilà nos Canadiens
[Musique : «Halte là» et bruits de foule]
Du grand-père au petit
Au foyer l’on redit
Des noms sensationnels
Des exploits personnels
Et l’on fête la victoire
Des assauts vers la gloire
Les partisans heureux
Chantent le cœur joyeux
Des aînés les prouesses
Des recrues des promesses
[Chœur]
Holà holà
Un deux
Hardi les gars
Au jeu
Voilà nos magiciens
Voilà nos Canadiens
Holà holà
Un deux
Hardi les gars
Au jeu
Voilà nos magiciens
Voilà nos Canadiens
[Musique : «Halte là» et bruits de foule]

 

Sound Icon / Icône du son

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Chantons le hockey avec Les Petites Tounes

Les Petites Tounes, Dans le sous-sol, album, 2006, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Les Petites Tounes, «La surfaceuse», Dans le sous-sol, 2006

 

[Musique du Forum de Montréal. Orgue]

[Bruits de patin, de rondelle et de bâton sur la glace et sur la bande. Voix d’enfants]

[Sirène]

[Bruits de moteur]

Fier de mon père je suis
L’étoile de la partie
C’est lui qui fait briller
La surface glacée
Mon père il conduit une Zamboni
Mon père il conduit une Zamboni

Quand on joue au hockey
La glace est grafignée
Quand il se met à rouler
Les traces sont effacées
Mon père il conduit une Zamboni
Mon père il conduit une Zamboni
Il est capable et il est capable tout seul

C’est comme un gros tracteur qui fabrique de la glace partout où il passe
Elle roule à toute allure elle répare les fissures
Elle a de très très très gros
Volants de camion

Mon père il conduit une Zamboni
Mon père il conduit une Zamboni
Mon père il conduit une Zamboni
Mon père il conduit une Zamboni
Ah ouais

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Curiosité voltairienne (et pédagogique)

Bière Candide, de la brasserie Bockale

«“Les gens s’autocensurent parce qu’ils ne veulent pas de trouble. Mais le prof doit aussi prendre sa part de risques”, souligne un troisième enseignant, qui n’a jamais hésité à aborder des sujets qui choquent dans son cours de philosophie. Il faut être conséquent et accepter les critiques des étudiants, ajoute-t-il, si on croit vraiment à la libre circulation des idées.

Pour cela, bien sûr, un prof doit sentir qu’il ne sera pas jeté au bûcher au premier malaise provoqué en classe. “La clé, c’est d’avoir l’appui de sa direction, conclut le prof de philo. Si on se sent appuyé, ça ne prend pas tant de courage d’enseigner Candide de Voltaire…”»

Hachey, Isabelle, «Liberté de l’enseignement au cégep. Pour en finir avec l’autocensure», la Presse+, 25 novembre 2024.

 

Voltaire est toujours bien vivant.