Autopromotion 388

«Hostie», publicité du diocèse de Montréal, 2011

Un segment de l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, qu’anime Marie-Louise Arsenault à la radio de Radio-Canada, est consacré à la définition de mots beaucoup présents dans l’espace public.

L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion d’y réfléchir à débat, à expert, à authenticité, à porte-parole, à transparence, à mononcle et à touriste.

Cet après-midi, entre 14 h et 15 h, elle abordera le mot blasphème.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

L’étude du Pew Research Center sur l’état du blasphème dans le monde en 2014 se trouve .

La référence au livre d’Alain Cabantous est la suivante :

Cabantous, Alain, Histoire du blasphème en Occident. XVIe-XIXe siècle, Paris, Albin Michel, coll. «Bibliothèque de l’évolution de l’humanité», 2015, 352 p. Édition originale : 1998.

Accouplements 121

Pierre Lemaitre, Couleurs de l’incendie, 2018, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Lemaitre, Pierre, Couleurs de l’incendie. Roman, Paris, Albin Michel, 2018. Édition numérique.

«Il avait deux filles montées en graine, aux jambes maigres, aux genoux cagneux et à l’acné épanouie, qui pouffaient de rire en permanence, ce qui les contraignait à masquer avec la main la denture épouvantable qui faisait le désespoir de leurs parents; on aurait dit qu’à leur naissance, un dieu démoralisé avait balancé à chacune une poignée de dents dans la bouche, les dentistes étaient consternés; sauf à tout éradiquer et à leur poser un râtelier dès la fin de leur croissance, elles étaient promises à vivre derrière un éventail toute leur vie.»

Girard, Jean-Sébastien, émission la Soirée est encore jeune, radio de Radio-Canada, 8 septembre 2018, 11e minute.

«Tous les deux, on a une dentition qu’on pourrait qualifier de créative. Dans le monde de la santé dentaire, on appelle ça une dentition indépendante […] parce que chaque dent se crisse de l’autre.»

Autopromotion 377

Voltaire, buste

Entre 14 h et 15 h, l’Oreille tendue sera à la radio de Radio-Canada, à l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, au micro de Marie-Louise Arsenault, pour parler de Voltaire, en compagnie d’Ethel Groffier.

Il devrait être question de cette entrée de blogue (sur l’utilisation du nom de Voltaire au moment des attentats de Charlie hebdo), de cette collection de Curiosités voltairiennes et de cette vidéo.

L’entrevue a lieu dans le cadre de la présentation, au Théâtre du Nouveau Monde, d’une adaptation du conte Candide (1759) par Pierre Yves Lemieux.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Accordons-nous

Première page de Libération, 4 septembre 2018C’est reparti.

En 2016, l’ensemble des éditeurs de manuels scolaires français décide d’appliquer les rectifications de l’orthographe proposées en… 1990. Commotion dans les médias. (Voir ici.)

Maintenant, c’est la Fédération Wallonie-Bruxelles qui suggère de passer à l’absence d’accord du participe passé accompagnant l’auxiliaire avoir, quelle que soit la place de ce participe dans la phrase. Nouvelle commotion.

Libération a annoncé la chose le 3 septembre en publiant une «Tribune», «“Les crêpes que j’ai mangé” : un nouvel accord pour le participe passé», signée par Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, «anciens professeurs de français». À Bruxelles, dans le Soir, des linguistes belges et français font paraître «Carte blanche : les leçons du (participe) passé». Les uns et les autres promeuvent l’invariabilité dans tous les cas avec l’auxiliaire avoir.

Les médias québécois n’ont pas été en reste; l’Oreille tendue, par exemple, a répondu aux questions de Jean-Sébastien Bernatchez de l’émission l’Heure du monde de la radio de Radio-Canada sur ce sujet.

Sa position ? Les langues évoluent. Les règles aussi. La règle d’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir pourrait être simplifiée. La centralisation de la langue française en France, voire à Paris, et le conservatisme linguistique qu’elle entraîne risquent toutefois de ralentir cette transformation souhaitable, et déjà présente chez nombre de locuteurs du français réputés par ailleurs avoir une excellente maîtrise de leur langue. Mot de la fin, donc : ne retenons pas notre souffle.

P.-S.—En 2015, l’Oreille avait consacré un mot à la question du participe passé. C’est par là,  en PDF.

P.-P.-S.—Un fois de plus, elle a utilisé, en ondes, le magnifique néologisme de son ami Jean-Marie Klinkenberg (1981, p. 46), lutétiotropisme.

P.-P.-P.-S.—Une vidéo avec ça ?

 

Références

Klinkenberg, Jean-Marie, «La production littéraire en Belgique francophone. Esquisse d’une sociologie historique», Littérature, 44, décembre 1981, p. 33-50. https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1981_num_44_4_1360

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Autopromotion 357

Canadiens de Montréal, campagne publicitaire du 100e anniversaire, 2009

Plus tôt ce matin, sur les ondes du 106,9 Mauricie, l’Oreille tendue a parlé du conservatisme des Canadiens de Montréal — c’est du hockey. Cet entretien, avec Marc-André Pelletier, prolongeait le texte que l’Oreille cosignait avec Laurent Turcot dans la Presse+ du 1er avril.

Ça s’écoute ici.