Les zeugmes du dimanche matin et de Naomi Fontaine

Naomi Fontaine, Kuessipan, couverture

«Les traitements se donnaient dans la grande ville. Tu as quitté ton village, ta misère, ta destruction, tes amis, ta famille. Recommencer ailleurs, essayer, tenter le coup. Se soigner, pour survivre. Être survivant, de son propre corps. Il le fallait. Au bout de cette sale voie, il te restait encore de l’espoir. Partir» (p. 31).

«Une table de chevet salie par la cire des chandelles, la cendre de cigarette, les marques de crayon-feutre, la poussière des absences, le temps» (p. 91).

Naomi Fontaine, Kuessipan, Montréal, Mémoire d’encrier, coll. «Legba», 2017, 109 p.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Célébrons les noces…

Marie-Hélène Voyer, Expo habitat, 2018, couverture

…de l’anaphore et du zeugme, dans l’excellent recueil de poésie Expo habitat de Marie-Hélène Voyer (2018) :

Viens on va se garrocher
dans le foin
dans la paille
dans l’ensilage
dans la ripe
dans la moulée
dans l’engrais
dans la gravelle
dans la chaux
dans le vide
juste pour voir (p. 22).

P.-S.—Pour un autre zeugme, on clique ici.

 

Référence

Voyer, Marie-Hélène, Expo habitat, Chicoutimi, La Peuplade, coll. «Poésie», 2018, 157 p.