Les Québécois ont parfois des rapports tendus avec le féminin et le masculin. Un jour, l’Oreille tendue s’est même demandé si cela ne touchait pas particulièrement les moyens de locomotion.
Nouveau cas à ajouter à la liste : semi-remorque.
En France, le mot est féminin : «Un camion tournait lentement là-bas où la route s’éloignait de l’usine, et la semi-remorque blanche, par effet de perspective, remplaçait un instant le signe bleu de l’usine» (François Bon, 2011).
Au Québec, on le trouve parfois au masculin, malgré les recommandations de l’Office québécois de la langue française : «Un semi-remorque se renverse sur la route 348» (le Nouvelliste, 8 juin 2011); «Un semi-remorque emboutit un autre poids lourd» (le Journal de Québec, 4 juin 2009).
Y aurait-il une parenté cachée entre un semi-remorque et un ambulance ?
P.-S. — Le Petit Robert (édition numérique de 2010) réconcilie par avance tout le monde : «nom féminin et masculin». Ce et laisse rêveur.
Référence
Bon, François, Daewoo. Roman, Saint-Cyr-sur-Loire, publie.net, coll. «Temps réel», 2011. Édition numérique. Édition originale : 2004.