Au primaire — pour l’instant, mais ça pourrait essaimer —, on emploie désormais le verbe avoue — et non avoue que — à des fins d’insistance et de connivence.
Insistance : qui dit avoue marque le coup. Traduction libre : Allez, reconnais-le, allez !
Connivence : qui dit avoue crée du lien. Bis : On le sait bien, toi et moi !
La langue cimente la communauté, par l’aveu (exigé), et au-delà de lui.
[Complément du 3 février 2014]
Dans certains cas, avoue, précédé du pronom de la première personne du singulier, peut signifier oui. Exemple :
— C’est bon, non ?
— J’avoue.
(Merci à @PimpetteDunoyer.)
[Complément du 10 août 2020]
Vu sur Twitter : «La locution interjective “j’avoue !” a fait son apparition dans l’édition 2021 du Petit Robert ! Vous pouvez la retrouver à l’entrée du verbe “avouer”.»
[Complément du 7 février 2021]
L’expression est peut-être moins récente qu’il n’y paraît. On la trouve dans un roman de 1970 de Jacques Ferron, l’Amélanchier : «Tu étais bien débarrassée, avoue» (éd. de 1977, p. 88).
Référence
Ferron, Jacques, l’Amélanchier. Récit, Montréal, VLB éditeur, 1977, 149 p.