Le New York n’est pas le Boston

Gump Worlsey dans l’uniforme des Rangers de New York

Les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — ont éliminé les Bruins de Boston jeudi soir. Ils affrontent les Rangers de New York à compter d’aujourd’hui, dans une autre étape de la grande danse printanière, celle qui mène vers le championnat de la Ligue nationale de hockey, la coupe Stanley.

La rivalité est ancienne entre Montréal et Boston. Elle a donné lieu à des buts spectaculaires — le 8 avril 1952, le 16 avril 1953 — et elle a eu pour conséquence une émeute.

Cela ne concerne que l’histoire ancienne, celle d’un joueur mythique, Maurice Richard.

Partant du même point d’observation (les années 1940 et 1950), qu’en est-il des relations entre Montréal et New York ? Elles ne sont pas du tout de même importance que celles avec Boston.

Richard a marqué son premier but en carrière contre les Blue Shirts, le 8 novembre 1942, et son dernier, le 20 mars 1960.

La seule autre date à retenir est celle du 17 décembre 1944. Les Rangers avaient décidé d’opposer un goon, Bob «Killer» Dill, à Maurice Richard. Mal lui (et leur) en prit. Dill fut rossé.

Cela donna lieu à nombre de jeux de mots. Dill pickle désignant, en anglais, un cornichon mariné (ou cornichon à l’aneth), des journalistes titrèrent «Dill Pickled» et «The Pickling of Bob Dill».

Cela donna aussi une longue scène (sept minutes) du film Maurice Richard de Charles Binamé en 2005. Richard y envoie trois fois Dill au tapis (sur la glace).

Aura-t-on plus consistant à se mettre sous la dent dans les prochains jours ?

Affiche du film Maurice Richard (2005) de Charles Binamé

 

Autopromotion 120

Concours Gagnez un exemplaire de Langue de puck

Del Busso éditeur lance un concours.

GAGNEZ UN EXEMPLAIRE DE LANGUE DE PUCK !

Comme le chante Loco Locass, «Au printemps la fièvre est universelle» à Montréal. Cette fièvre est celle du hockey.

Et Del Busso éditeur veut la faire monter !

Pendant le match du 17 mai entre les Canadiens et les Rangers, de la mise au jeu initiale au coup de sifflet final, la maison fera tirer cinq exemplaires de Langue de puck. Abécédaire du hockey de Benoît Melançon.

Quelles sont les règles du jeu ? C’est simple : tout se passe sur Twitter.

Il suffit d’écrire un tweet contenant deux choses :

votre mot favori de la langue du hockey;

le mot-clic #ConcoursPuck.

Les cinq gagnants seront tirés au hasard à la fin du match.

À vos claviers !

 

[Complément du 17 mai 2014]

Tirage au sort officiel de #ConcoursPuck

 

Et les gagnants sont…

@epheanor : «Escarmouche devant le filet… Mais on ira pas plus loin.»

@helenebougie : «La mêlée éclate.»

@jacquescostaud : «McDonagh a mangé les trios de Brière et Gallagher.»

@MarioAsselin : «“Il y aura un peu de rapiéçage à faire au moral” – Pierre Houde.»

@sofimartino : «Si le Canadien a gagné en équipe jusqu’à maintenant, on peut dire qu’aujourd’hui, il perd en équipe.»

(Pour recevoir leur exemplaire du livre, les gagnants doivent envoyer un courriel ici avec leurs coordonnées postales.)

Merci à tous les participants.

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture

 

24 clichés pour le match de ce soir

Les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — seront à Boston ce soir pour affronter les Bruins de l’endroit. Une des deux équipes sera éliminée.

Que dire en prévision de cette partie ?

1. Y en aura pas de facile.

2. Il faut donner son 110 %.

3. Nos meilleurs joueurs doivent être nos meilleurs joueurs.

4. Ça peut aller d’un côté comme de l’autre.

5. Ça va se jouer sur la glace.

6. Tout peut arriver.

7. C’est un match sans lendemain.

8. Il faut se présenter.

9. Il faut exécuter.

10. Travailler fort, y compris dans les coins, voilà la recette.

11. La puck devra rouler pour nous autres.

12. Ça n’est pas fini tant que ça n’est pas fini.

13. Il faut respecter le plan de match.

14. Il faut jouer du hockey structuré.

15. Tous les détails — les petites choses — vont compter.

16. Les unités spéciales joueront un rôle crucial; il faudra être discipliné.

17. Un match, ça dure soixante minutes, d’où l’importance de sortir fort en première.

18. Il est hors de question d’accepter le moindre relâchement.

19. Il est essentiel d’imposer son momentum à l’autre équipe.

20. L’équipe gagnante aura — évidemment — marqué plus de buts que l’autre, mais elle aura aussi été responsable défensivement.

21. On ne doit pas jouer du bout du bâton ou sur les talons (c’est pareil); ce serait le signe qu’on croule sous la pression.

22. Un joueur qui n’est pas prêt à payer le prix ne devrait pas être habillé.

23. On ne sait jamais.

24. Laissons les joueurs s’exprimer.

P.-S. — L’inspiration de ce billet est venue d’un tweet de @mcgilles.

P.-P.-S. — Beaucoup de ces expressions se trouvent dans Langue de puck. Abécédaire du hockey, le petit livre que faisait paraître l’Oreille tendue chez Del Busso éditeur en mars dernier.

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture

 

Le hockey et le temps

«pour le Canadien, il s’agira bel et bien d’un match sans lendemain»
La Presse+, 11 mai 2014

«ce match est potentiellement sans lendemain»
La Presse, 12 mai 2014

Les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — feront face ce soir à l’élimination, aux mains des Bruins de Boston, les «Big Bad Bruins». Ils devront faire preuve de détermination, se présenter, exécuter; sinon, l’été sera long, à jouer au golf. Pour le dire comme Benoît Brunet, joueurnaliste de son état au Réseau des sports, tes meilleurs joueurs devront être tes meilleurs joueurs.

Il s’agit d’un match paradoxal.

Pour les Canadiens, c’est un match sans lendemain; s’ils perdent, ils sont éliminés. (Mais s’ils gagnent, il y aura un lendemain; c’est un peu compliqué.)

Pour les Bruins, c’est un match avec lendemain; s’ils perdent, ils pourront se reprendre plus tard cette semaine; s’ils gagnent, ils poursuivront leur parcours en série.

La menace de l’élimination, c’est l’adversité incarnée, du jour ou du lendemain, et vice versa.

 

[Complément du 27 mai 2014]

Nouveau match sans / avec lendemain ce soir entre les Rangers de New York et les Canadiens de Montréal. C’est écrit dans la Presse+ : «Michel Therrien s’attend à ce que ses joueurs abordent le match sans lendemain de mardi avec la même attitude que pour les sixième et septième rencontres de la série précédente contre les Bruins de Boston» (26 mai 2014); «Ils ont interrompu les nouvelles continues pour le point de presse de Michel Therrien, Yves, et discuter du match sans lendemain» (27 mai 2014).

 

[Complément du 6 août 2018]

Écrivant «C’est un match décisif et sans lendemain pour chacune des formations» (p. 107), Danielle Boulianne, en 2017, ne commet-elle pas un pléonasme ?

 

Référence

Boulianne, Danielle, Laflamme et le flambeau. Tome 9 de Bienvenue à Rocketville, L’île Bizard, Éditions du Phœnix, coll. «Œil-de-chat», 78, 2017, 211 p. Illustrations de Jocelyne Bouchard.