Accouplements 187

Kostya Kennedy, True, 2022, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Kennedy, Kostya, True. The Four Seasons of Jackie Robinson, New York, St. Martin’s Press, 2022, viii/278 p. Ill.

«Fan letters came to the home [la maison de Robinson à Stamford], some of them with no street adress, no zip code, no name of the town. Just : “The great Jackie Robinson, Connecticut”» (p. 226).

Goulemot, Jean M. et Didier Masseau, «Lettres au grand homme ou Quand les lecteurs écrivent», dans Mireille Bossis (édit.), la Lettre à la croisée de l’individuel et du social, Paris, Kimé, coll. «Détours littéraires», 1994, p. 39-47.

«Une seule remarque sur l’aspect matériel qui mériterait une longue étude. Un certain nombre de lettres porte comme simple adresse : “Monsieur Bernardin de Saint-Pierre, auteur des Études de la nature” ou “auteur de Paul et Virginie” ou encore, tout simplement “écrivain”» (p. 43).

Autopromotion 638

«Gravure, en taille-douce», quatrième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1765, planche V

La 514e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 59 602 titres.

Illustration : «Gravure, en taille-douce», quatrième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1765, planche V

Autopromotion 637

Gravure, en taille-douce», quatrième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1765, planche III

La 513e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 59 517 titres.

Illustration : «Gravure, en taille-douce», quatrième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1765, planche III

Voltaire, gros naze animé

Voltaire dans la série animée Archer

Un ancien étudiant de l’Oreille tendue, désœuvré, se tourne vers Netflix, plus précisément vers la série d’animation Archer. Il y entend parler de Voltaire. Il prévient donc l’Oreille, qu’il sait friande de ce genre de manifestation du siècle des Lumières dans la culture populaire. (Merci.)

De quoi s’agit-il ? Au début du quatrième épisode de la douzième saison, «Photo Op» (en français «Coup de com’»), diffusé originellement sur FXX le 8 septembre 2021, on peut entendre l’échange suivant :

Archer : Who ever said acting was hard ?
— No one.
— Nobody ?
— Nobody.
Archer : Really ? I’m sure it was someone. Voltaire maybe ? That sounds right. Well, he was an idiot.

Traduction de l’audio :

Archer : Qui a dit que c’était dur d’être acteur ?
— Personne.
— Non, personne.
— Personne.
Archer : Sérieux ? J’suis pourtant sûr que quelqu’un l’a dit. Voltaire, peut-être ? Eh, j’crois qu’c’était Voltaire. Putain, quel gros naze.

Traduction en sous-titres :

Archer : Qui a dit que le ciné, c’était dur ?
— Personne.
— Personne.
— Personne.
Archer : Ah bon ? Ça m’étonne. Voltaire, peut-être ? Ça doit être ça. Il était trop con.

Voltaire a-t-il bel et bien dit que jouer était difficile ? La citation — si tant est que ce soit une citation — est bien imprécise.

Les concepteurs renvoient-ils à la préface des Scythes (1766) : «La pièce qu’on soumet ici aux lumières des connaisseurs est simple, mais très-difficile à bien jouer» ? Au Commentaire sur Corneille (1761) : «Cette scène est beaucoup plus difficile à jouer qu’aucune autre» ? (Merci à Tout Voltaire.) On ne le sait.

Une chose est sûre, cependant : Voltaire, lui qui aimait tant jouer au théâtre, que ce soit difficile ou pas, n’a pas que des amis, hier comme aujourd’hui.

 

Référence

Melançon, Benoît, Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, 194 p.