Les zeugmes du dimanche matin et de Françoise Giroud

Françoise Giroud, On ne peut pas être heureux tout le temps, 2001, couverture

«Je suis partie gonflée d’importance et de documentation, avec un questionnaire bien préparé» (p. 43).

«Mais enfin, fût-ce avec des larmes et des emplois perdus, ce pays s’est rénové et tourné vers l’extérieur […]» (p. 74).

«[…] j’ai déjà écrit quelque part que les hommes ont de grands pieds et des petites lâchetés, ce par quoi ils se distinguent des femmes» (p. 117).

Françoise Giroud, On ne peut pas être heureux tout le temps. Récit, Paris, Fayard, coll. «Le livre de poche», 15329, 2001, 220 p. Ill. Édition originale : 2000.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le non-cousin de Françoise Giroud

Françoise Giroud, On ne peut pas être heureux tout le temps, 2001, couverture

Soit la phrase suivante, tirée de On ne peut pas être heureux tout le temps, de Françoise Giroud : «À moins de quinze ans, j’ai apporté mon premier salaire à ma mère : 800 francs. Ce jour-là, le roi n’était pas mon cousin» (p. 92).

«Le roi n’était pas mon cousin» ? Explication du Wiktionnaire : «Il se met au-dessus du roi, il est très fier, très glorieux.» Chez Reverso : «il est plus fier (ou plus heureux) qu’un roi».

L’Oreille tendue se couchera moins niaiseuse. Merci.

 

[Complément du 28 mars 2025]

Autre occurrence, chez Guy Bedos, dans Mémoires d’outre-mère (2005) : «Tonton Jacques, la star de Radio Alger, qui, par la magie des ondes, a oxygéné de loin mon enfance solitaire. Le roi n’était pas mon cousin d’avoir un oncle aussi fameux» (p. 28).

 

Références

Bedos, Guy, Mémoires d’outre-mère, Paris, Stock, 2005, 192 p.

Giroud, Françoise, On ne peut pas être heureux tout le temps. Récit, Paris, Fayard, coll. «Le livre de poche», 15329, 2001, 220 p. Ill. Édition originale : 2000.

Le zeugme du dimanche matin et de Marco Micone

Corbeil, Jean-Pierre, Richard Marcoux et Victor Piché (édit.), Le français en déclin ?, 2023, couverture

«Très tôt, j’avais été captivé par les récits de grand-père relatant ses traversées atlantiques et son long séjour à Montréal, au début du siècle, d’où il rapporta la dot pour ses filles, quelques mots de français estropiés et la conviction que ceux qui les lui avaient appris étaient aussi pauvres que nous. C’est ce que conclut aussi le maître d’école lorsque, à la veille de mon départ, il déploya la mappemonde devant la classe, à la recherche de Montréal.»

Marco Micone, «Langue et immigration», dans Jean-Pierre Corbeil, Richard Marcoux et Victor Piché (édit.), Le français en déclin ? Repenser la francophonie québécoise, Montréal, Del Busso éditeur, 2023, 459 p., p. 449-456, p. 449.

P.-S.—La table des matières de cet ouvrage collectif se trouve ici.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)