Autopromotion 097

L’Oreille tendue se livre à une expérience aujourd’hui : l’ubiquité.

À 16 h 30, elle donne une conférence — «La lettre : un genre mort ?» — à l’Université de Montréal.

Au même moment, entre 17 h et 19 h, on devrait l’entendre à la télévision (réseau RDS) parler de son récent Langue de puck. Abécédaire du hockey. [Mise à jour. Cette diffusion est reportée. L’ubiquité attendra.]

P.-S.—Que les lève-tôt se le disent : demain matin, le 11, vers 6 h 50, elle sera de nouveau dans le poste, à l’émission Ça commence bien, de V télé. [Mise à jour. On peut (re)voir l’émission avec Andy Mailly-Pressoir et Lisa-Marie Blais ici.]

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture

Péri-autopromotion

Casques des Cactus du Collège Notre-Dame

L’Oreille tendue a deux fils; l’un et l’autre jouent au football (pas au foot). Le plus vieux des deux a subi une commotion cérébrale en pratiquant son sport. On l’entendra ce soir, à 21 h, à la télévision de Radio-Canada, dans le cadre de l’émission Enquête. Si l’Oreille se fie au site de l’émission, elle ne sera pas rassurée.

 

[Complément du 31 janvier 2014]

Excellent reportage, justement inquiétant. Qu’en a retenu l’Oreille tendue ?

Qu’il vaut mieux étudier dans une école secondaire soucieuse de la santé de ses élèves (le Collège Notre-Dame, l’Académie Saint-Louis, le Séminaire Saint-François) que dans les autres. (Le fils aîné de l’Oreille joue pour les Cactus du Collège Notre-Dame depuis trois ans. L’encadrement des joueurs y est en effet excellent.)

Que les entraînements, pour les jeunes joueurs, sont au moins aussi dangereux que les matchs. (Ledit fils aîné a subi une commotion cérébrale pendant un entraînement.)

Que le fils aîné de l’Oreille a déjà joué avec des maux de tête, ce qu’elle ignorait et qu’elle a découvert dans le reportage.

Que l’incurie de Football Québec et que l’ignorance de son directeur général, Jean-Charles Meffe, dépassent l’entendement. (C’est un euphémisme.)

Autopromotion 085

L’Oreille tendue, à l’invitation de Bertrand Laverdure (@Lectodome), causera de la lettre à la télé ce soir.

C’est dans le cadre de l’émission Tout le monde tout lu de MaTV à 21 h.

 

[Complément du jour]

On peut (re)voir l’émission ici.

La voix du hockey

En 1979, Roch Carrier publie un conte qui deviendra un classique canadien.

Dans «Une abominable feuille d’érable sur la glace», tous se liguent contre le narrateur, des autres enfants au vicaire-arbitre, simplement parce que, à la suite d’une erreur de la maison Eaton’s, il se voit forcé d’endosser le maillot honni des Maple Leafs de Toronto devant neuf incarnations du joueur de hockey mythique des Canadiens de Montréal, Maurice Richard.

Le texte est devenu tellement célèbre que son incipit, dans les deux langues officielles, orne les billets de banque de cinq dollars de la Monnaie royale canadienne :

Les hivers de mon enfance étaient des saisons longues, longues. Nous vivions en trois lieux : l’école, l’église et la patinoire; mais la vraie vie était sur la patinoire.
Roch Carrier
The winters of my childhood were long, long seasons. We lived in three places — the school, the church and the skating-rink — but our real life was on the skating-rink.

En 1980, l’Office national du film du Canada tire de ce conte, désormais baptisé «Le chandail de hockey», un court métrage d’animation réalisé par Sheldon Cohen. (On peut le voir sur le site de l’ONF.) C’est l’auteur lui-même qui en assure la narration.

Si ses oreilles ne trompent pas l’Oreille tendue, c’est le même Roch Carrier qui assure, dans sa version française, la narration d’une publicité télévisée de Canadian Tire diffusée ces jours-ci. L’objectif de cette publicité est de remercier ceux qui rendent le hockey possible au Canada (joueurs, parents, bénévoles) et de préparer les spectateurs à la tenue des jeux Olympiques d’hiver de 2014.

On pourrait se réjouir qu’un écrivain soit sollicité pour ce genre d’activité. On est toutefois obligé de tempérer son ardeur (littéraire et hockeyistique) quand on entend le narrateur utiliser un anglicisme gros comme un équipement de gardien de but, «levée de fonds» (pour «campagne de financement»). C’est bien la preuve que les écrivains n’ont pas le monopole de la correction linguistique.

P.-S.—Pierre Houde, le descripteur des matchs de hockey à la télévision du Réseau des sports, aime répéter que le prénom de Jonathan Toews, le brillant joueur de centre des Blackhawks de Chicago, doit se prononcer Jonathan, à la française, et non Djonathane, à l’anglaise, sa francophone de mère y tenant mordicus. Or Roch Carrier, au début de la publicité, nomme le joueur Djonathane. Sa mère ne sera pas contente.

 

Référence

Carrier, Roch, «Une abominable feuille d’érable sur la glace», dans les Enfants du bonhomme dans la lune, Montréal, Stanké, 1979, p. 75-81. Pour les autres éditions et adaptations, voir ici.