L’oreille tendue de… Michel Tremblay

Michel Tremblay, L’homme qui entendait siffler une bouilloire, Montréal, 2001, couverture

«Il se rappela, par exemple, que chaque fois qu’il écoutait de musique, depuis quelques années — trop fort c’est vrai, ses amis le lui disaient depuis des lustres —, sa tête était un peu tournée vers la gauche quand il rouvrait les yeux. Pour tendre l’oreille droite ? Pour compenser une perte, à gauche, qui brouillait de plus en plus l’image stéréophonique ?»

Michel Tremblay, L’homme qui entendait siffler une bouilloire. Roman, Montréal et Arles, Leméac et Actes Sud, 2001, 179 p., p. 51.

L’oreille tendue de… Glaser et Strauss

Barney G. Glaser et Anselm L. Strauss, la Découverte de la théorie ancrée, éd. de 2010, couverture

«Lorsque quelqu’un est debout au milieu des étagères, il se trouve, métaphoriquement, entouré de voix suppliant d’être entendues. […] Le chercheur n’a qu’à tendre l’oreille pour entendre les voix dans la bibliothèque et découvrir ce qu’elles ont à lui dire afin de les utiliser pour ses analyses.»

Barney G. Glaser et Anselm L. Strauss, la Découverte de la théorie ancrée. Stratégies pour la recherche qualitative, Paris, Armand Colin, coll. «Individu et société», 2012, 416 p., p. 278. Traduction de Marc-Henry Soulet et Kerralie Œuvray. Édition originale : 1967.

L’oreille tendue de… Marielle Macé

Mireille Macé, Nos cabanes, 2019, couverture

«Il y a plus d’idées sur terre qu’on ne l’imagine; des idées à même la terre, à même les choses, à même les formes du vivant, des idées de vie à entendre, des pensées et des phrases à mêler enfin aux nôtres (et je me souviens de La Boétie tendant l’oreille aux animaux : “Si les hommes ne font trop les sourds, [les bêtes] leur crient : Vive la liberté !”).»

Marielle Macé, Nos cabanes, Lagrasse, Verdier, 2019, 121 p., p. 71.