C’est dans le film The Expendables 2 (2012). Sylvester Stallone et Chuck Norris se retrouvent, entourés de cadavres.
Stallone — J’ai entendu une autre rumeur : que tu avais été mordu par un cobra royal.
Norris — Oui, c’est vrai. Mais après cinq jours d’atroces souffrances, le cobra est mort.
Entendant cet échange, le dix-huitiémiste pense nécessairement à une épigramme célèbre de Voltaire.
L’autre jour, au fond d’un vallon,
Un serpent piqua Jean Fréron.
Que pensez-vous qu’il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.
La question qui se pose dès lors est évidente : est-ce Voltaire qui a inspiré Norris, ou l’inverse ?
[Complément du 11 juin 2020]
L’Oreille a repris ce texte, sous le titre «Chuck Norris et Voltaire, même combat ?», dans le livre qu’elle a fait paraître au début de 2020, Nos Lumières.
Référence
Melançon, Benoît, Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, 194 p.