De l’article Bibliographie sur André Belleau
De l’article Bouddha
De l’article Couronnement
De l’article Dormir sur la corde à linge
De l’article Équipé pour veiller tard
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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Normand Laprise est chef.
Dans la Presse+ du 16 mai 2020, une légende accompagne sa photo :

Laprise «a reçu le mandat de monter une table» : comme il connaît bien la cuisine, ça ne devrait pas lui poser problème.
Mais pas n’importe quelle table : une «table de concertation».
Joli, la Presse+.
Samedi dernier, le correspondant californien de l’Oreille tendue attire son attention sur un nouveau texte de la rubrique «Dire, ne pas dire» de l’Académie française. Il s’agit, sous «Néologismes & anglicismes», en date du 7 mai 2020, de l’article «Followers».
(Depuis des années, l’Oreille rêve de rebaptiser cette rubrique «Disez, ne dites pas.» Il n’est pas sûr que ça se fasse bientôt.)
Résumons le propos.
Les quatre premières lignes se tiennent : que veut dire follower en anglais ?
Les quatre lignes suivantes témoignent d’une assez spectaculaire méconnaissance du fonctionnement des réseaux sociaux : on peut évidemment y suivre quelqu’un sans «adhérer» à sa «pensée» ou à ses «actions».
Suivent une anecdote imprécise («il y a peu») sur une discussion entre une journaliste et un philosophe, et une allusion à Staline («le petit père des peuples»).
Le paragraphe suivant porte sur le mot acolyte, avec Sainte-Beuve en renfort.
Fort étonnée de sa lecture, l’Oreille écrit ceci sur Twitter, en citant la fin du deuxième paragraphe :
Comment traduire «follower». «Acolyte des illustres, tel semble être l’équivalent de notre moderne follower», dixit l’Académie française (https://t.co/yKlprGVdBP). cc @MathieuAvanzi @Laelia_Ve @MarCandea
— Benoît Melançon (@benoitmelancon) May 10, 2020
Les réactions ont été nombreuses et courroucées.
La linguiste Maria Candea évoque, à juste titre, l’auto-gorafisation de l’Académie. Certains accusent les Académiciens d’avoir un problème de consommation (alcool ou drogue). D’autres, plus généreux, essaient de lire le texte au deuxième degré : et s’il était ironique ? Ils sont peu entendus : ce n’est pas le genre de la maison.
Plusieurs notent qu’il existe déjà abonné pour rendre follower, à la recommandation notamment de l’Office québécois de la langue française. Or abonné est absent de la liste qui ouvre le texte de l’Académie. (Comme il n’y a pas un mot de linguistique dans le texte, ce n’est guère étonnant.)
Les paris sont ouverts : ce texte sera-t-il bientôt modifié ? Les followers de l’Oreille tendue le souhaitent avec passion.
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À la radio de Radio-Canada, l’autre jour, à l’émission le 15-18 : «Je vous gagerais un vieux deux là-dessus.»
Un vieux deux ? L’expression désigne le billet de 2 $ de la Banque du Canada. Ce billet n’a plus cours depuis… 1996.
Pari de l’Oreille tendue : cette expression sera bientôt incompréhensible.