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Depuis des temps immémoriaux, l’Oreille tendue collabore aux Cahiers Voltaire.

Elle a mis en ligne quatre de ses contributions en format PDF:

«Pot-pourri. Barney’s Version», Cahiers Voltaire, 6, 2007, p. 243-244; repris, sous le titre «Les Lumières de Mordecai Richler», dans Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, p. 55-57.

«Pot-pourri. Le Numéro 6 cultive-t-il son jardin ?», Cahiers Voltaire, 12, 2013, p. 303-304; repris dans Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, p. 78-79.

«Pot-pourri. Un chroniqueur voltairien ?», Cahiers Voltaire, 14, 2015, p. 284-285; repris, sous le titre «Pierre Foglia, chroniqueur voltairien ?», dans Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, p. 97-99.

«Pot-pourri. Voltaire, Paris 2019», Cahiers Voltaire, 18, 2019, p. 298-300; repris, sous le titre «Voltaire et Charlie hebdo (II)», dans Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, p. 125-130.

Ce sera tout pour l’instant.

D’Hydro

Salaün, Franck, «Le “feu électrique” selon Diderot», 1998, titre de l’article

Les spectateurs du Québec sont exposés, depuis quelques années, à plusieurs créations de théâtre documentaire, de Faire l’amour aux Hardings.

Beaucoup de Québécois sont fiers de la société qui produit leur énergie électrique, Hydro-Québec.

L’Oreille tendue a publié sa thèse de doctorat, en 1996, sur la correspondance de Denis Diderot.

Quel est le rapport entre ces trois choses ? Le lait, bien sûr.

Justin Laramée est le concepteur d’une (excellente) pièce de théâtre, Run de lait. («Run de lait» ? Par ici.) On y apprend tout ce que l’on doit savoir sur l’industrie laitière au Québec. (On ne ricane pas dans le fond de la classe : c’est passionnant.) L’Oreille a vu le spectacle mercredi soir à La Licorne, à Montréal.

Puisqu’il s’agit de théâtre documentaire, l’auteur (et comédien principal) fait deux allusions à J’aime Hydro, de Christine Beaulieu, le plus grand succès du genre au Québec, devant son acolyte, Benoît. (Il a été question de J’aime Hydro par .) Dans la première, en espagnol, un ouvrier guatémaltèque évoque la pièce auprès de Justin Laramée, non sans surprise chez celui-ci. Dans la seconde, un transformateur laitier du Saguenay—Lac-Saint-Jean raconte s’être trompé à la salle Michel-Côté d’Alma. Il pensait assister à une représentation de la pièce de Beaulieu et il est tombé sur un spectacle où il était question de Jacques le fataliste, de l’Encyclopédie et des Lumières : il ne s’agissait pas d’Hydro, mais de Diderot — et le spectateur-transformateur n’était pas content.

L’Oreille tendue peut parfaitement se mettre dans sa peau. Pour des raisons amicales puis conjugales, en effet, elle a beaucoup entendu parler d’Hydro-Québec au fil des ans. À toutes les fois, elle pensait «Diderot Québec ?». Elle se croyait toute seule à souffrir de ce problème auditif. Que nenni !

Racontant sa situation sur Twitter, l’Oreille a eu droit à une réponse d’une romancière — «Et dans la chanson “Lignes d’Hydro” de Lisa LeBlanc, j’entends toujours “lignes Diderot” !» —, puis d’une professeure de cégep — «J’ai aussi vu cela dans une réponse d’examen, “Denis D’Hydro”».

Il est bon de savoir que l’on n’est pas seul.

P.-S.—C’est vrai : ce n’est pas la première fois que cette confusion apparaît en ces lieux.

 

Références

Beaulieu, Christine, J’aime Hydro, Montréal, Atelier 10, coll. «Pièces», 13, 2017, 253 p. Illustrations de Mathilde Corbeil.

Bürger, Alexia, les Hardings, Montréal, Atelier 10, coll. «Pièces», 19, 2019, 99 p. Ill. Suivi de Ouanessa Younsi, «Contrepoint. Être Thomas Harding».

Melançon, Benoît, Diderot épistolier. Contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle, Montréal, Fides, 1996, viii/501 p. Préface de Roland Mortier. https://doi.org/1866/11382

Olivier, Anne-Marie, Faire l’amour, Montréal, Atelier 10, coll. «Pièces», 01, 2014, 110 p. Ill.

Salaün, Franck, «Le “feu électrique” selon Diderot», Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 53, 2018, p. 279-285. https://doi.org/10.4000/rde.5738

C’est Noël ? Lisez !

Madame Riccoboni, Histoire de M. le marquis de Cressy, éd. de 2009, couverture

L’Oreille tendue, fouillant dans ses (re)lectures de 2022, propose quatre titres.

Baglin, Claire, En salle. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 2022, 158 p.

Deux récits alternés : une jeune femme se souvient de son enfance dans un milieu modeste; la même jeune femme travaille maintenant dans un fastfood. Claire Baglin, dont c’est le premier roman, rend avec une acuité particulièrement forte ce qu’est aujourd’hui le monde du travail, sa violence, sa langue.

En savoir plus ici.

Fritz, Marianne, le Poids des choses. Roman, Montréal, Le Quartanier, «Série QR», 173, 2022, 143 p. Traduction de Stéphanie Lux. Suivi de «Marianne Fritz» par Adrian Nathan West. Édition originale : 1978.

Ça, c’est vraiment très fort : drôle et violent, stylistiquement déroutant

Voyer, Marie-Hélène, Mouron des champs suivi de Ce peu qui nous fonde, Saguenay, La Peuplade, coll. «Poésie», 2022, 196 p.

«je pense souvent à vous
à moi dans la continuité de vous
au curieux maillage de nos voix
dans l’écho de vous» (p. 35)

Riccoboni, madame, Histoire de M. le marquis de Cressy, Paris, Gallimard, coll. «Folio 2 €», série «Femmes de lettres», 4877, 2009, 129 p. Édition établie et présentée par Martine Reid. Édition originale : 1758.

Notamment, mais pas seulement, pour la malice de la scène finale.

Et trois encore, en d : Monument national. Roman, de Julia Deck; Là où je me terre. Roman, de Caroline Dawson; Cyclorama, de Laurence Dauphinais.