«Je me suis extirpée du tapis du salon et de ma torpeur et je suis allée chercher mon téléphone, comme une automate.»
Sophie Bienvenu, Autour d’elle. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2016, 206 p., p. 180.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Je me suis extirpée du tapis du salon et de ma torpeur et je suis allée chercher mon téléphone, comme une automate.»
Sophie Bienvenu, Autour d’elle. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2016, 206 p., p. 180.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Elle discutait avec le barman, accompagnée de rien d’autre que d’un verre vide, de sa malchance et — Xavier l’avait remarqué aux regards qu’elle jetait au destin ici et là — d’un improbable espoir.»
Steve Laflamme, le Chercheur d’âme, Montréal, Éditions de l’Homme, coll. «Thriller», 2017, 461 p., p. 54.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Le cinquième jour du neuvième mois dans le camp de réfugiés, Anh, son père et son oncle partaient en direction du Canada, pays dont ils ne connaissaient rien, sinon qu’ils pourraient y vivre en paix et en français» (p. 184).
«Il la baise, sans condom ni cérémonial» (p. 269).
Jean-Simon DesRochers, les Inquiétudes. L’année noire – 1. Roman, Montréal, Les Herbes rouges, 2017, 591 p.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Le grouillot immobilier en resta comme deux ronds d’île flottante, la salive meringuée à la commissure des lèvres; il eut pendant quelques instants l’air affligé du marchand de tapis confronté à l’aoûtien vêtu de probité touristique et de lycra blanc qui, sans penser à mal, néglige de lui barguigner le kilim qu’il se réjouit déjà d’imaginer étalé — car à chacun ses tigres — en trophée au pied de son lit, à Besançon.»
Pierre Demarty, En face. Roman, Paris, Flammarion, 2014, 192 p. Édition numérique.
P.-S.—On reconnaîtra l’influence de Victor Hugo : «Vêtu de probité candide et de lin blanc» (la Légende des siècles).
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Sauf pour les réfugiés (et encore), le choix d’émigrer, comme le choix de la destination, est avant tout une opération comptable. Le candidat à l’émigration aligne les dépenses futures (loyer, épicerie, école, santé, transport) et les revenus potentiels (salaire, profits commerciaux, allocations parentales, aide sociale) et compare le résultat final avec sa situation actuelle. Il n’y a que les chaires universitaires en immigration à la recherche de subventions fédérales et de discrimination pour comparer le résultat obtenu avec le revenu des natifs. Le candidat à l’immigration n’a pas (au départ) cette ambition. Il cherche à améliorer sa situation. Point.»
«Cela expliquait sa présence surprise ce matin-là, avec sa tristesse, sa sobriété et son plus beau costume.»
«Grâce à Shérif, fais-moi peur, on savait que même les villageois en Amérique avaient de belles voitures, des jeans et le sens de l’humour […].»
«Lentement mais toujours en avant, dans un environnement en principe étranger, ces immigrants remplissent leurs paniers — et leur rôle — à la perfection.»
«Des “tabarnak de putain de merde” provenaient de l’armurerie, au fond de la pièce, où quelqu’un s’affairait à réparer une épée avec une scie, une limeuse et des coups de pied dans l’établi.»
Akos Verboczy, Rhapsodie québécoise. Itinéraire d’un enfant de la loi 101, Montréal, Boréal, 2016, 240 p. Édition numérique.
(Une définition du zeugme ? Par là.)